Ancien Régime, le Parlement n’est pas une savonnette à vilain.

Il existe quatre grandes conditions pour devenir conseiller dans une cour souveraine, par exemple au Parlement. Celui qui aspire à devenir parlementaire doit, dans un premier temps, trouver un office vacant avec un prix raisonnable et, dans un second temps, respecter les conditions exigées par le droit royal pour passer l’examen d’entrée à l’office.

1) Les conditions d’âge et de parentéLe prétendant à l’office ne doit ne pas avoir de parent ou cousin proche au sein de ses collègues à venir. Et doit avoir au moins 25 ans pour espérer être conseiller et 40 pour être président.

2) Les conditions de compétences en droitUne licence en droit est exigée, et des conditions sont requises pour l’exiger. Par exemple, il faut avoir au moins 16 ans pour s’inscrire à la faculté. Après l’obtention de la licence, l’étudiant devient avocat et ce n’est qu’un an après qu’il lui est possible de passer l’examen d’entrée.

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Violence et sodomie au XIXème siècle.

Cass.Crim. 21 novembre 1839

Lorsqu’on traduit le jargon juridique, cela signifie que ce post va causer d’une décision de la Cour de Cassation, plus précisément d’une décision de la Chambre Criminelle du 21 novembre 1839.

Les faits :

Monsieur J et Madame J sont mariés, ils filent le parfait amour. Un beau soir d’été de juillet 1839, Monsieur est chaud comme la braise. Mais bon, c’est relou, il ne veut pas d’enfant de Madame et a bien envie de tester de nouvelles choses. Par contre, Madame est moins d’humeur coquine et puis elle n’a pas franchement envie qu’on touche à son arrière-train. Monsieur compte bien parvenir à ses fins et cogne sa femme pour la contraindre à des actes contre-nature.

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Brunehilde, elle épouse son neveu.

Elle est un peu compliquée cette histoire, pour bien comprendre il faut lire ceci et bien regarder cet arbre généalogique dessiné par @LaurentNetTweet.

Petit contexte familial. Brunehilde est la sœur de Galswinthe, tu sais, la deuxième femme de Chilpéric Ier, celle qui a été tuée par sa troisième femme, Frédégonde. De plus Chilpéric Ier est le demi-frère de Sigisbert Ier, époux de Brunehilde. Les doubles parentés c’est toujours un peu relou, moi je m’en sors jamais du premier coup.

Sigisbert Ier est roi d’Austrasie (Nord-Est) et Chilpéric Ier de Neustrie (Nord-Ouest), et entre les deux royaumes francs, c’est la guerre. Frédégonde prend la décision en 575, sereine, mature, de tuer son beau-frère Sigisbert Ier, époux de Brunehilde. Je me répète mais c’est pour mieux les distinguer, entre leurs liens familiaux à la con, et leurs noms moyenâgeux… Bref, elle n’en est pas à son premier assassinat, Fred. Elle gère.

Sigisbert Ier laisse le royaume à son fils Childebert II, cinq ans. Brunehilde se retrouve régente.

Brunehilde

Femme forte, elle veut diriger avec poigne le royaume d’Austrasie mais ce qu’elle veut par-dessus tout, c’est l’étendre. C’est pourquoi, sereine, mature, elle se met en tête d’épouser Mérovée, fils de Chilpéric Ier et d’Audevère pour obtenir le royaume de Neustrie.

Mais il est pas con Chilpéric, enfin… il a laissé sa première femme être écartée du pouvoir et a épousé celle qui a tué sa seconde femme… Mais là il a compris qu’il se passe un truc. C’est pourquoi il fait arrêter son fils Mérovée, le séquestre à Tours et, pire que pire, lui fait subir la tonsure (les cheveux longs étant chez les Mérovingiens un symbole de puissance). Brunehilde parvient à imposer son autorité et dirige le royaume d’Austrasie jusqu’à bien après la majorité de son fils.

Les conflits entre royaumes perdurent, et c’est âgée de 70 ans qu’elle est arrêtée par le roi de Neustrie, Clotaire II, fils de Chilpéric Ier et Frédégonde. Elle est alors exposée nue à dos de chameau (c’est une idée comme une autre d’humiliation) et la suite est un peu moins drôle puis qu’elle est attachée à la queue d’un cheval sauvage jusqu’à sa mort.

Si la vie de Brunehilde est quand même un peu pourrie, il est important de retenir d’elle qu’elle fut la première des reines à vouloir unifier les royaumes francs, qu’elle était très cultivée et avait des positions religieuses œcuméniques, laïques et modernes.

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Brève. Guillotiné pour un peu de grain.

Fusiller de la garde de la Convention

Avant 1793, c’est d’abord icide Colbert à Law, puis , avec deux traités de 1703 et 1786.

  • Le Maximum du 4 mai 1793

Alors qu’en 1793 la France est en guerre, la Convention Montagnarde met en place un système très protecteur, en rupture totale avec le traité d’Eden de 1786 plutôt libéral. Il s’agit de la loi du Maximum du 4 mai 1793.

  • La terreur appliquée aux grains et farines

Chaque cultivateur doit rendre compte de ses stocks pour que l’administration au niveau régional puisse établir le prix du grain en fonction de l’offre et de la demande. Le but est d’éviter la spéculation : le producteur ne peut pas décider de cesser la vente pour pouvoir ensuite revendre à prix fort en période de disette. De plus, le grain ne peut être vendu que sur les marchés. Et si jamais le prix du grain ou de la farine est plus haut ou plus bas, le marchand reçoit une amende et est inscrit sur une liste de suspects, parfois exilés, parfois tués. Les contrebandiers sont exécutés. Bonne ambiance.

  • Le Maximum Général de septembre 1793

En septembre, le Maximum du grain se généralise. Charbon, étole, viande salée, bière… quasiment tous les produits, en fait, et surtout l’essentiel. De plus, les salaires sont figés. Les producteurs, pour éviter de vendre à perte, dissimulent leur production. Ceux qui sont trouvés sont tués. Un rationnement s’impose pour lutter contre la disette. C’est l’enfer, le peuple a faim alors qu’il est assiégé. L’application dirigiste a fait couper de nombreuses têtes…

La Convention thermidorienne fera abolir la loi en 1794.

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