Caen, 26 décembre 1899
Cet arrêt est une décision de la cour d’appel de Caen du 26 décembre 1899.
Les faits
Monsieur X et Madame X sont supra-amoureux, c’est le gros kiff entre eux. Mais il y a un problème. Madame désire un enfant, mais vraiment. Par contre Monsieur il veut encore profiter de quelques sorties nocturnes et de virées dans les bistrots. Et puis ça fait une bouche de plus à nourrir. Alors il monte un plan.
Une fois la nuit tombée, Madame aguiche un peu son époux, normal quoi. Mais il va se coucher, prétextant une grosse journée, une migraine, un réveil aux aurores. Une fois sa douce bien endormie, avec bave sur le coussin et tout ça… Il enfile une capote et rentre dans sa Madame, qui est bien contrainte de se réveiller et de subir. Non parce qu’on peut être chaude comme la braise à 20h et ne plus avoir envie à 22h. Eh oui. Madame subit, mais pas trop non plus, elle est bien contente de ce missionnaire, et puis comme ça elle va peut être devenir maman. Enfin ! Mais Madame n’est pas des plus initiées et ignore la présence de ce condom qui lui ferait disparaître tout espoir de pouponner.
Ça dure des années, jusqu’au jour où, quand même… C’étaient pas des durex extrafine, super sensibility les machins. Non, c’est plutôt un sac congélation taille phallus dans la moyenne française. Et ce jour-là, Madame, bien bien véner’ bouscule un peu Monsieur et retourne chez sa mère.
La procédure :
Madame X fait appel à la justice pour obtenir une séparation de corps avec comme raison l’emploi de préservatif, contraire à la fin légitime du mariage. Quant à Monsieur X, il demande aussi une séparation de corps en exposant l’abandon injustifié du domicile et acte de violence par sa meuf retournée chez sa mère. Le tribunal de Cherbourg admet la séparation de corps en faveur de Monsieur.
En effet, le tribunal juge que Madame n’a pas pu ignorer durant des années l’utilisation de capotes, ce qui la rend complice. Monsieur n’a donc pas fait d’injure à Madame. La séparation de corps est accordée à Monsieur qui ne doit aucun fric.
Madame X va faire appel devant la cour de Caen. Le 26 décembre 1899, la cour casse et annule l’arrêt rendu par le tribunal de Cherbourg et donne bon droit à Madame. Elle va pouvoir récolter un peu de blé pour recommencer une nouvelle vie. Selon la cour d’appel de Caen, la candeur et la pureté de Madame, ainsi que ses larmes et ses regrets de n’avoir pas pris conscience plus tôt prouvent son innocence.
Explications :
L’utilisation par le mari d’une capote est une atteinte envers sa femme qui l’ignore et désire un enfant. Le mariage garantit la procréation, l’emploi de préservatif, pas tellement tellement. C’est donc une injure grave de la part du mari et ceci peut motiver une séparation de corps.
Ce qu’il faut retenir :
Si tu veux pécho ta meuf sans l’engrosser, utilise une capote mais évite de la réveiller ! On sait déjà que la sodomie est prohibée.