Urbain Grandier, jeune curé ou abominable sorcier ?
Urbain Grandier est considéré en 1634 comme un sorcier diabolique. Pour un curé, ce n’est que peu flatteur. Même s’il prend son état d’ecclésiastique très à cœur dans l’église Sainte-Croix de Loudun, Urbain est un jeune trentenaire plein de vie, de fougue, de testostérone et d’envies non-pieuses. Il est chaud comme la braise. En gros, il a pécho la moitié des femmes mariées du village. Dont une qu’il a allègrement engrossé. Tout le monde semble s’en satisfaire, or, les choses vont mal tourner pour le libidineux curé.
Au XVIIème siècle, les mœurs sont plutôt tranquilles : ta femme peut coucher avec le curé tant qu’elle va se confesser et que le repas est sur la table le soir quand tu rentres du boulot. Les cornus ne sont donc pas à l’origine de la condamnation à mort du malheureux Urbain Grandier.
Fantasme ou hystérie ?
Dans la ville se trouve un couvent de religieuses, cloîtrées, soumises au vœu de chasteté. Les sœurs sont véners que toutes les femmes des alentours se tapent le curé, jamais elles. Jeanne des Anges, la mère supérieure du couvent est la plus amourachée, elle entraîne toutes les sœurs dans un délire collectif. Fini les prières, désormais elles passent le plus clair de leur temps à s’imaginer des scenarii érotico-pornographiques. A tel point qu’elles en arrivent à avoir des visions, à rentrer à transe et avoir des convulsions. La main sous la soutane, de nos jours on appelle vulgairement ça un orgasme.
C’est dans ce contexte d’hystérie collective féminine (on attend l’avis du docteur Charcot) qu’Urbain Grandier va être accusé de sorcellerie, d’actes diaboliques. Il est arrêté sous l’ordre de Richelieu. Même sous la torture il n’avoue rien et fini au bûcher le 16 aout 1634, la preuve en image. Ici.
L’histoire laisse supposer que cette triste fin a dû faire des malheureuses. Et des mal-baisées.