Le wergeld savez-vous de quoi il s'agit ? 
quoi◻ Oui
quoi◻ Non
quoi◻ Marine, tu m'emmerdes avec tes questions à la con. Ferme-la.

• Contexte :

Dagobert, à l’origine du Wergeld.

L’époque Franque [V-IXème siècle]. On tente plus ou moins de former un état, mais c’est chiant. On essaie d’unifier les lois, mais c’est chiant. On essaie de limiter la vengeance privée et, pour y parvenir, on instaure une tarification. C’est-à-dire qu’à chaque infraction correspond une amende. Au départ ça se payait en bétail, mais bon, tout le monde n’a pas envie ni la place d’avoir 100 vaches chez lui. Au moins, les pièces de monnaie, ça satisfait tout le monde. Il faut savoir que 40 deniers valent 1 sou d’or.

Pour se faire une idée : un bœuf vaut 2 sous, une vache 3 sous et un cheval 12 sous.

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C’est ça, le wergeld. Ça ressemble à la compensation pécuniaire romaine, la poena, qu’on a vu ensemble ici (dépêche-toi de cliquer si tu ne te rappelles pas).

• Les tarifs :
  

Tu es un homme libre, un Franc. Le regard fier et l’épée qui te démange ? 200 sous pour avoir mis à mort un homme ou une femme libre (100 boeufs donc, bonjour l’angoisse). Tuer une femme enceinte coûte 800 sous.  C’est cher. Très cher. C’est pas pour ses beaux yeux. La femme est une machine à pondre, indispensable pour fournir les guerriers des prochaines guerres. Enfin, si tu arraches une main, un pied, on œil ou un nez, ça vaut 100 sous d’or mais l’amende est réduite à 63 si la main est restée pendante…

• La propriété maritale :

Il existe une véritable chasse gardée pour l’amour. Il existe une tarification des attouchements que tu pourrais faire à une femme mariée. Exemple, tu dragues un peu la voisine, elle est mignonne, blonde aux yeux bleus avec des gros seins. Mais elle est mariée. Toucher sa main ou son bras te coûtera trente-cinq sous. En revanche, si t’es chaud de la bite et que tu veux la trousser dans un buisson avec ou sans son consentement, t’es bon pour acheter 100 bœufs. Elle a intérêt à être bonne. (En Espagne, de nos jours, tu peux pécho pour beaucoup moins cher).

• Ce qu’il faut retenir :

Si t’es riche, tu peux coucher avec la femme de n’importe qui.

Louis-Aimé Martin, au XIXème siècle a tourné la phrase autrement. « Le riche pouvait donc -moyennant compensation- se livrer facilement aux crimes les plus infâmes ; le pauvre seul était obligé d’être vertueux, parce qu’il ne pouvait acheter le droit d’être coupable. »