La vie quotidienne d’un ouvrier au XIXème siècle. Nourriture et alcool

Budget alimentaire : La nourriture représente 62% du budget d’un ouvrier, 12% pour l’habitation, 16% pour les vêtements et après y a plus grand chose.

  • Le pain représente 18% du budget alimentaire, jusqu’en 1880 la viande seulement 10%. Puis apparaissent les techniques de congélation et les viandes frigorifiques arrivent du Nouveau Monde, du bœuf élevé en plein air dans les vallées américaines. Alors que la volaille reste un mets de fête -le chapon de Noël, le magret laqué au resto-.
  • L’ouvrier français consacre plus de 10% à la boisson alcoolisée, par jour 1F14 pour se nourrir et 1F24 pour picoler. Jusqu’à ce que les syndicats s’en mêlent : en effet, il faut être en bonne santé pour pouvoir lutter. Bourré tu te rends pas trop compte que tu te fais ken’ avec ton misérable salaire.

A cette époque, on boit en famille, femme, enfants. De toute façon pour trouver de l’eau potable à Paris, faut s’accrocher. Sinon ils s’assomment au bistrot et au cabaret.

Plus de 3L de pinard quotidiennement, quand même…

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A lire aussi : Du vin, du cidre et d’la bière, nom de dieu !

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Comment le traité de Methuen nous a foutu dans la merde et pourquoi le traité d’Eden n’y a rien changé.

John Methuen.

Nous sommes au tout début du XVIIIème siècle. Le commerce français, depuis la banqueroute de Law, a retrouvé les tarifs douaniers exorbitants du Colbertisme sur les exportations.

Traité de Methuen – 1703

Face à cette situation, l’Angleterre, commercialiste, décide de créer de nouveaux marchés avec le Portugal. Le commercialisme est un mercantilisme différent de celui de Colbert, l’idée est d’avoir une balance excédentaire et pour cela on ne limite pas les importations tant que les exportations sont plus importantes. Lors des négociations du traité, l’Angleterre obtient l’autorisation de vendre ses draperies au Portugal et dans ses colonies. C’est impossible en France, du fait de l’exclusif colonial qui interdit tout commerce des colonies avec d’autres pays. En contrepartie, l’Angleterre s’engage à acheter en grande quantité du vin portugais.

  • Conséquences pour l’Angleterre.

C’est tout bénef’ pour les Anglais. Du fait de leur toute récente révolution industrielle, ils peuvent produire en nombre et vendre à moindre prix. Les colonies portugaises (principalement le Brésil) représentent ainsi un nouveau débouché considérable pour l’industrie anglaise. De plus, le vin portugais est jusqu’à deux fois moins cher que le vin français.

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Une brève. La Fronde.

Boulenger, Le Grand Siècle. « La Fronde, du nom d’un jeu enfantin et on n’eut pas tort car cette révolte fut un jeu, en effet une méchante comédie que la France se donna à elle même : on y vit les parlementaires jouer aux magistrats, les beaux seigneurs et les belles dames jouer à la guerre et à la politique, et même les bons bourgeois jouer aux soldats sur la place Dauphine et la place Royale ; il n’y eut que le menu peuple qui ne joua pas, en revanche, il paya : c’est son usage. »

Bientôt, en moins bref.

Vidéos youtube à ce propos: Partie 1, Partie 2.

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Une brève. La bulle Inter Caetera de 1493.

Comment le Brésil est il devenu une colonie portugaise ?

Petite anecdote coloniale : Avant la découverte du Nouveau-Monde par Christophe Colomb, L’Espagne et le Portugal ne s’entendent pas sur leurs possessions sur les côtes africaines. Grande révolution en 1493 : le Pape Alexandre VI, avec sa bulle Inter Caetera, divise le monde colonial en deux. La côte ouest-africaine appartient au Portugal alors que l’Amérique du Sud est à l’Espagne. Par un amendement bilatéral, la ligne est déplacée à 370 lieues vers l’ouest en 1494. Le Brésil devient Portugais. L’arrivée d’autres puissances coloniales viendra bouleverser cet ordre tout juste trouvé, mais le Brésil restera sous domination portugaise jusqu’en 1822, année de son indépendance.

Les Brésiliens ne font pas que parler le Portugais, ils le chantent aussi.

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