La Renaissance Italienne, ou l’art subtil d’étrangler sa meuf

Il était une fois un monsieur qui s’appelait Côme Premier. Si tu veux avoir l’air cool, tu peux dire Cosimo de’ Medici en te caressant les cheveux et en jetant un regard torride à ton écran. Moi je fais ça quand je commande des pizzas, j’aime bien. Quand je parle de Renaissance Italienne aussi. Côme Premier a été duc de Florence en 1537 puis grand-duc de Toscane. Classe. Il n’avait pas du tout vocation à l’être, mais un parent éloigné, Alexandre de Médicis, est mort sans héritier. Quelle aubaine !

Pour ne pas connaitre le même sort en faisant passer le pouvoir à une autre dynastie, Cosimo va épouser Éléonore de Tolède et construire une famille. En même temps qu’il prend place dans son duché en Toscane, il investit l’utérus de sa femme et lui fait 9 bambins. Oui, neuf. Dans le même utérus. En 14ans. Hélas, le premier enfant meurt à 17 ans de la malaria, mais c’est pas trop grave, parce que c’était une fille, Marie. Le second, François, un beau mâle en bonne santé héritera de la couronne de son père. En plus, le mec, il est marié avec Jeanne d’Autriche, la nièce de Charles Quint, trankil. Si ce n’est l’avant dernier, Ferante qui succédera à son frère, les autres enfants, n’ont pas trop trop de chance. Pourtant Cosimo a mis tout en oeuvre pour que ses enfants soient bien mariés. C’est important pour eux et leurs intérêts personnels (grandes maisons, les enfants, le scenic…) , mais aussi, et surtout, pour la dynastie. Tisser des liens avec l’Europe ou avec les autres princes de la péninsule Italienne, ça en jette. Or, deux de ses mariages vont s’avérer être de véritables fiascos.

Pietro et Leonora

En 1571, le cadet des fils, Pietro, épouse Leonora Alvarez de Toledo, sa cousine par sa mère. Bon, déjà, ça sent l’inceste. Mais qu’importe, les alliances c’est important, alors tant pis si on a le même sang. Et puis, de toute façon, Pietro il a tendance a coucher avec absolument toutes les meufs du coin et à dépenser son argent n’importe comment. Pas dans l’art et la culture malheureusement. Du coup, sa femme, il la laisse un peu de coté. Jusqu’au jour, ou, sans doute a t’elle pris ses distances, ou partage-t-elle le lit d’un autre, on ne sait pas, mais Pietro pète un plomb, et étrangle Leonora. Aïe, ça n’arrange pas les affaires avec Tolède tout ça… Finalement Pietro va se remarier et il va mourir en Espagne avec des dettes immenses.

Isabella et Paolo

Isabella de Médicis épouse en 1558 Paolo Orsini, issu d’une grande famille Romaine. Isabelle a grandi dans une famille humaniste, l’art, l’écriture et la liberté sont des valeurs importantes. Aussi, personne ne s’étonne lorsqu’elle décide de vivre de manière indépendante, pas accrochée au cou de son époux toute la journée. Elle développe ses connaissances et la culture dans le duché. Or, en 1578, Paolo Orsini  étrangle Isabelle. C’est pas très gentil. Mais elle était soupçonnée de coucher avec le cousin de Paolo, alors bon, si c’est pas un motif de strangulation ça… D’ailleurs Troilo Orsini sera tué quelques temps après. Bin ça, évidemment, ça n’aide pas à resserrer les liens avec Rome…

isabella de medici

Heureusement Côme Premier meurt en 1574 et n’assiste pas à ces massacres… Et c’est tant mieux pour ce monsieur qui aime plus l’art que la guerre. Il a construit de nombreux et luxueux châteaux, décorés par les plus grands artistes de la péninsule ! Aussi, il est à l’origine de l’urbanisation de la ville de Portoferraio sur l’île d’Elbe (tu sais, celle de Napoléon, et tout et tout ?). Et ça, c’est classe.

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3 thoughts on “La Renaissance Italienne, ou l’art subtil d’étrangler sa meuf

  1. Ce n’est pas étonnant qu’elle ait eu 9 enfants enfants, tant de dames ont eu plus que neuf enfants: Marie Thérèse d’Autriche en eu seize, sa fille en eu dix-huit ….N’exagérons pas .

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