Au XVème siècle, Louis XI, alors qu’il n’était que dauphin a cassé la tête à des anglais et a déchiré l’hymen de sa femme-enfant. Normal. Détestant son père et sa maîtresse, il décide de partir dans le Dauphiné pour se constituer un petit royaume. Normal.
La vie dans le Dauphiné
Arrivé sur place en 1440, le Loulou il est bien. Bon, c’est un peu la guerre, mais ça va. Rapidement le Dauphiné devient un royaume indépendant de la France, et un royaume important ! Aussi, Loulou épouse Charlotte de la maison de Savoie en 1451 mais avant ça, le bonhomme a connu quelques maîtresses. Dont Marguerite, pour laquelle il se prend d’affection. Une jolie veuve un peu plus âgée que lui.
Marguerite lui donne deux petites filles. Mais bon, on s’en fout un peu des enfants filles, ça peut pas devenir roi. Après des années de relations, Marguerite décède comme l’avait prédit un astrologue du coin. Le Loulou devient fou. Il demande à ce qu’on lui apporte le mec, il veut le jeter par la fenêtre. Oui. Pas le décapiter, le torturer de mille façons ou le transpercer de son épée. Non. Le jeter par la fenêtre. Encore un caprice de futur roi…
Face au malheureux, Loulou hurle que c’est un charlatan blablabla, et puis lui demande s’il avait prévu que sa propre mort soit si rapide. Malin comme un singe, l’astrologue lui répond « ce que je peux affirmer, c’est que je mourrai trois jours avant votre majesté ».
Loulou réfléchit cinq minutes et décide de ne pas mettre à mort le mec, ce serait con qu’il ait raison et ne veut pas précipiter sa mort.
Louis XI devient Roi de France
En 1461, Louis retourne à Amboise pour fêter la mort de son père et prendre la couronne. Après avoir marié sa fille à son cousin qui prend grand soin de l’ignorer et lui tourner le dos à la moindre occasion, Louis XI a décidé de prendre un peu de bon temps. Sa femme, Charlotte, mise de coté dès la nuit de noces, Loulou a bien l’intention de trousser toutes les poulettes de la cour.
Alors qu’il erre dans les environs de Blois, le Roi rencontre une jeune fille incroyablement jeune et fraîche avec des compétences de courtisane sans nom. (Enfin, si, il y a un nom, plusieurs même…).
Conquis, Louis XI décide d’installer sa belle dans une maison au pied du château. C’est pratique pour plusieurs raisons :
- Ils peuvent se rejoindre rapidement
- Louis XI peut surveiller les moindres faits et gestes de sa douce
Et oui, si monsieur n’en a rien à faire de son épouse, ce n’est pas le cas de sa meuf Amasie. Faut dire qu’elle ne fait pas dans l’exclusivité, elle ne se cantonne pas au rôle de maîtresse officielle du roi. Non. Elle n’hésite pas à pécho le premier garde qui lui fait un sourire. Grand bien lui fasse, nous ne jugeons pas. Après tout, elle fait bien ce qu’elle veut. Mais le Roi, il est véner, du coup il passe le plus de temps possible avec sa maîtresse pour la surveiller, et coiter, un peu, aussi.
Un soir où Loulou se retrouve chez elle, Amasie fait cuire un pigeon à la broche pour le dîner, lorsque quelqu’un frappe à la porte à l’étage du dessous. Ne se doutant de rien, le Roi accepte de tenir la broche le temps que sa douce et volage amante va ouvrir la porte. Et puis le temps passe, passe. Passe. Sans doute le pigeon brûle-t’il.
Furax, le Roi pose la broche et descend voir ce qu’il se passe. Ah, il n’a pas été déçu le Loulou… Amasie est en train de se faire culbuter sur un coffre juste à coté de la porte d’entrée…
Alors qu’on pourrait imaginer le courroux du Roi, le voir tirer son épée, transpercer les deux amants de rage et hurler à la mort. Bin non, sans doute a t-il eu les boules sur le moment, mais Louis XI est resté encore longtemps auprès de sa douce et coquine Amasie.
Des années plus tard, le Roi se plaît à raconter cette anecdote lors des repas et autres banquets. Il n’est pas si rancunier le Loulou.
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- Remercions chaleureusement Morgane Carlier pour ses dessins, et retrouvons la sur son blog: La taverne des esquisses
- En savoir plus sur Louis XI :
- Les déplacements de Louis XI (Gallica)
- L’histoire de Louis XI (Gallica, mais pas trop lisible)
- Louis XII de Bernard Quillet
Coïter (avé le tréma) et « Sans doute le pigeon brûle » (et « brûle-t-il » existe, « brûle-t’il » n’existe pas).
Oui, je lis en détail. 🙂
Regarder les fautes d’orthographe, c’est bien, mais remercier qqun pour son travail en passant c’est MIEU( sans x, j’ai fait exprès)
Non mais, un peu de sérieux.
Note à l’auteure
Merci pour votre blog, j’y passe de très bons moments !