Il y a quelques temps, je suis allée visiter un musée de la torture et de l’Inquisition. C’tait pas mal. Enfin, je suis pas là pour faire une critique de musée, encore moins quand ils sont chers, que t’as pas le droit de prendre de photo et qu’il caille. En revanche, j’ai appris quelques trucs et j’ai vu des instruments de torture que tu te dis que tu préfères être le copain du bourreau plutôt que son ennemi. Je vais donc t’en présenter six maintenant, et six autres, ici.
Âmes sensibles, vous pouvez vous barrer direct. En plus, le vomi ça abîme les claviers. Je commence par le plus trankil pour aller vers le pire.
Le masque pour femme bavarde
On pourrait croire que c’est un petit gadget cool, genre masque de carnaval. « Tiens, porte ça, tu auras le meilleur déguisement ». Mais en fait non. C’est un masque humiliant et exclusivement féminin (celui-ci). On l’utilisait au moyen-âge contre les femmes qui parlaient beaucoup et surtout celles qui répandaient des rumeurs. Vraies ou fausses, c’était pas le problème. Lorsque les masques ont des grandes oreilles, cela peut signifier que la femme avait été témoin d’une conversation. Elle n’aurait pas du se trouver là. La femme peut porter le masque durant plusieurs jours, tout en traversant la ville à pied. Il existe toute sorte de masques un peu chelou, ils sont mixtes. Par exemple, le masque de la honte pour l’adultère.
Les poucettes
Je trouve que « les poucettes » c’est un joli nom pour un instrument de torture. Par contre, ça doit faire mal. Genre pas pour plaisanter. On les utilisait dans le cadre des procès pour faire avouer les accusés. Comme leur nom l’indique, les poucettes servent à casser des pouces. Mais pas seulement, l’humain est malin, il peut aussi y coincer une oreille, le nez, ou les orteils. Chouette. Autre modèle.
La fille du boueur
Là, ça commence à vraiment être pas glop du tout. L’idée c’est de glisser les pieds dans les deux trucs et les mains dans les deux autres trucs, et la tête dans le dernier presque trou. Si tu visualises pas bien les trous et les trucs, tu peux cliquer ici. D’abord, tu te retrouves un peu contorsionné. Après, tu as quelques crampes. Ensuite, le bourreau vient compresser très fort tes épaules. Du coup, tu saignes des yeux, du nez et parfois même des mains et des pieds. En général, on fait pas ça pendant plus d’une heure, sinon, c’est la mort. Et c’est pas tout le temps ce qu’on veut, tuer les gens, parfois on veut juste les faire parler, ou leur donner une petite correction.
La chaise à piques
On l’utilise pour les interrogatoires. Le mec ou la meuf s’assoit dessus, pose bien ses bras et ses jambes, et au fur et à mesure que le temps passe, le bourreau resserre les liens aux pieds et aux mains. Évidement, il y a des petites piques partout. Mais attention, c’est pas terminé ! Le bourreau faisait aussi brûler un petit feu sous le trône, comme ça, le mec a chaud, alors il bouge. Et puis la chaleur ramollit les chairs, alors les pointes peuvent mieux rentrer. Ingénieux ! En voilà une autre.
Le Berceau de Judas
Tu vois la grosse pique en bois, là ? La sorte de pyramide sur pilotis ? Bin, tu vas t’y asseoir dessus. L’avantage, enfin façon de parler, c’est que ça a double fonction. Anal et vaginal. Voilà, voilà. Dans l’idée, il y a un bourreau qui te tient suspendu à l’aide d’une poulie au dessus et puis, il peut te poser délicatement, ou alors te laisser tomber très fort, te faire bouger sur les cotés une fois que tu es empalé dessus. Bref, c’est lui qui décide, il se fait plaisir. Et toi, t’as mal. Les arrêtes sont très très tranchantes.
L’écraseur de crâne
Autrement appelé broyeur de crâne, mais l’idée est la même. C’est simple. Tu glisses ta tête dans le truc, et puis on serre la vis jusqu’à ce que le crane explose. Et Hop, tu meurs. Le bourreau peut aussi décider de juste te faire très mal. Il va serrer la vis doucement, doucement, sans jamais faire exploser ton crane mais il y a une telle pression que tu saignes par tous les orifices du visage et ça c’est pas cool. Oh non, pas cool du tout. Moi j’aime pas.
Tu veux lire la suite ? Le tonneau à décuver, la dame de fer, le violon de cou, la poire et le chevalet, c’est ici. Voilà, voilà. Si tu n’en as pas eu assez, tu peux relire l’article sur les tortures avec les animaux. Genre le bouc qui te bouffe l’estomac.
Pourquoi est-ce que je tombe sur cet article juste au moment de la pause déjeuner ? 🙂
Je suis désolée Polina 😀
Hum… ça sent la visite de l’expo sur les tortures de la maison forte de Reignac tout ça :3
Loupé ! C’est un autre musée !
On peut savoir lequel ? Le musée à l’air bien cool, à condition d’y aller à jeun haha !
(Super article, on adore ton site aussi : le ton est génial)
Des bizous 😉
C’est celui de la Cité de Carcassonne ! D’ailleurs les photos y sont interdites normalement.
(Je rigole, moi aussi j’ai triché en le visitant.)
C’est pas le musée de la torture de santillana del mar en Espagne?
Non, c’est celui de Carcassonne 🙂
je suis allez à celui de carcassonne dans le chateau et payer 9,50€ pour voir cela sans même qu’il n’y ai de bonne explications relatant les faits …………; heuresement qu’il y à ce site pour plus de détail.
C la que tu te dis que t’es content d’etre au 21 ème siècle !!!!
Je suis dubitatif. Selon plusieurs ouvrages, les instruments de tortures « autorisés » en France durant une bonne partie du myage étaient restreints, principalement : l’eau (ingurgiter de grande quantité d’eau) et les brodequins (destinés à briser les jambes)… Les « ustensiles » souvent présentés dans des « musées » pour touriste, sont des inventions… Reste qu’après la Renaissance certaines pratiques apparaissent, et que dans d’autres pays il pouvait y avoir d’autres pratiques !
J’ai un ancêtre qui a été soumis à la question ordinaire et extraordinaire, c’est-à-dire la torture car accusé d’être un sorcier en 1612. On a utilisé sur lui les poucettes ou vis à pouces, on lui a écrasé les doigts. Et il a commencé à avouer qu’il voyait le diable et dénoncer 5 à 6 autres personnes. Brûlé sur le bûcher ensuite. Triste destin pour quelqu’un victime des jalousies des autres (sa famille était assez aisée depuis deux siècles déjà).