La religion, vaste sujet, surtout en ce moment. Je ne suis pas religieuse, je ne crois en rien et ça me va très bien, mais je suis très tolérante. Tu peux aller à la messe, faire le ramadan ou ne pas prendre l’ascenseur le vendredi, je m’en fous. Je m’en fous tant que tu n’emmerdes pas le monde avec une propagande, des lois liberticides, une kalachnikov ou une ceinture d’explosif. Le Bouddhisme, religion ou philosophie ? Sans doute les deux. Aujourd’hui je vais vous parler des moines Shingon. Ils sont au Japon et vivent leur croyance pleinement, sans tuer personne, sauf eux-même.
Sokushinbutsu : retour sur une pratique
Au VIIIème siècle de notre ère, il existe un mec brillant. Enfin, c’est ce que les Japonais de l’époque racontent. Il s’agit de Kūkai ou encore Kōbō-Daishi. Kūkai, il est bouddhiste à fond. Il se retrouve là-dedans, il aime ça, il médite et toute sa vie il va s’impliquer dans la bienveillance, l’amour de soi et de l’autre. Aussi, il va créer une nouvelle branche du bouddhisme : Shingon. Le moine estime qu’il faut se détacher pleinement du monde sensible, il explique que les 5 sens ne sont que des illusions du mental et qu’il faut passer outre. Pour cela, les adeptes doivent s’entraîner à résister à la douleur, au froid, au chaud, aux odeurs, aux bruits, à manger des trucs dégueulasses et des trucs bons sans faire de distinction. C’est chaud quand même. Aussi, les moines prennent l’habitude de méditer sous des cascades d’eau pas glacée, mais presque.
C’est autre chose que le grand séminaire hein. Une fois que les moines sont bien à l’aise dans leur méditation, loin des sensations du corps humain, ils aspirent à devenir bodhisattva. C’est à dire, atteindre le nirvana en faisant s’envoler leur esprit de leur enveloppe charnelle. Il s’agit de devenir un Sokushinbutsu. Pour cela, la méthode n’est ni simple, ni toujours efficace, voici les quatre étapes. Continuer la lecture