Grossesse et accouchement en Egypte antique entre science et religieux

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Sur le blog, on aime bien parler de sexe, mais aussi des conséquences. Genre, les gamins. Aussi, vous ai-je déjà parlé de la grossesse durant la Rome Antique, le Moyen-Age et l’Ancien Régime. Aujourd’hui, on s’en va découvrir les secrets des accouchements de l’Egypte antique.

Les dieux protecteurs de la grossesse et l’accouchement

 

Avant de tomber enceinte, il est important de s’assurer de la fertilité de la femme. Bin oui, un homme ne peut pas être infertile, dites pas n’importe quoi. Seule la femme a des faiblesses. Pour être bien certain que la femme possède un utérus chaleureux, il faut faire appel à la déesse Hathor : c’est la meuf qui gère la maternité et la fertilité.

Il existe aussi une sorte de test de grossesse égyptien, bon, ça vaut ce que ça vaut, mais vaut mieux le tenter au printemps.

Le principe est simple, il suffit de lacer de l’orge et du blé dans deux sacs de toile avec du sable et des dattes. Ensuite, la nana vient chaque jour y pisser dessus. Si c’est l’orge et le blé qui germent, elle enfantera ; si c’est l’orge qui germe en premier, ce sera un garçon ; si c’est le blé ce sera une fille. En revanche, si rien ne germe, pas de gamin ! 

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Une fois enceinte, il faut faire appel à Min, à Taouret (la déesse au corps chelou : elle est mi hippopotame, mi crocodile et possède des pattes de lion. C’est rude quand même.), c’est elle qui s’occupe de l’accouchement. Elle effraie les esprits qui peuvent nuire à la mère et à sa progéniture. Elle est souvent représentée avec le dieu Bès (c’est un nain), il a les mêmes fonctions protectrices. Des statuettes à leurs effigies ou des amulettes étaient posées près de la mère lors de l’accouchement. Le dieu Amnon doit aussi être présent car il consolide le cœur de la mère et garde à vue celui qui va naître.

Il existe de nombreuses prédictions qui annoncent de quelle manière l’enfant va mourir. Oui, l’accouchement est un moment de joie et de plénitude… Selon le jour et l’heure de naissance, c’est un moment faste, ou non. Et le père pouvait savoir si l’enfant allait vivre vieux, ou non. S’il va mourir par la maladie, la vieillesse, l’amour, s’il va mourir du fait du serpent ou du crocodile, si lors de sa mort, il sera respecté, aimé, ou seul. Autre chose, si le premier cri de l’enfant est Mbi, il va mourir très vite, si c’est plutot Hii, tout ira bien. Mais bon c’est plutôt subtil quoi.

Loin de moi l’idée de faire du blasphème, mais pour qu’une grossesse se passe correctement, je pense qu’il est plus judicieux d’ouvrir des corps, les étudier, les comprendre plutôt que de faire trois prières à un dieu ou son horoscope… Et c’est ce qui va se passer !

La médecine de la grossesse et l’accouchement

Petit à petit, la médecine et la rationalisation va prendre part à la grossesse et à l’accouchement. On prie toujours les divinités, mais on fait aussi appel à des personnes qui en savent un peu plus que les autres sur le corps de la femme. Aussi, 2000 ans avant notre ère, il y a un Papyri Kahun qui possède un traité de gynécologie pas mal avancé puisqu’il fait référence au cancer de l’utérus « une maladie qui dévore les tissus ». D’autres papyrus font remarquer l’action bénéfique du miel en gynecologie (c’est un excellent antiseptique, et un cicatrisant), mais aussi l’utilisation de contraceptifs : les fameuses capotes en vessies animales.

La préparation à l’accouchement

Lorsque le terme se rapproche a grands pas, la femme doit s’isoler du reste de la famille. Souvent sur le toit de la maison, ou dans une pièce distincte de la maison, une sorte de pavillon de naissance. On pense qu’il s’agissait en fait de cabanes en joncs, on a trouvé quelques représentations, mais aucun vestiges archéologiques, donc sans doute le temps à fait son œuvre et tout a disparu.

Dans tous les cas, il faut : une natte, un repose-tête, un coussin, un tabouret et quelques briques. C’est un peu la valise pour partir à la maternité quoi.

L’accouchement

Si la femme doit s’isoler dans une pièce loin de la famille, elle n’accouche jamais seule, elle est toujours accompagnée de d’une sage-femme et de ses servantes (lorsqu’elle en a) ou alors quelques voisines sympas. Pas celle qui te met des petits mots sur la porte du hall pour dire qu’il faut nettoyer les parties communes, plutot celles qui t’apporte des cookies le dimanche après-midi.

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Le plus souvent, la femme est nue, accroupie sur quatre briques rituelles (meskhenet). Il y a quelques petites astuces pour faciliter le travail : on place de l’eau chaude sous les fesses, afin d’aider à la dilatation. On fait un mélange de plante Kheper-wer, du miel, de l’eau de caroube et du lait qu’on met dans le vagin. Sur le papyrus, c’est pas préciser si c’est pur accélérer l’accouchement, pour permettre la délivrance ou pour panser le vagin après la naissance du gamin. Ou encore, on place des amulettes sur le ventre de la meuf.

Une fois le cordon coupé et le placenta retiré, on invoque quelques Dieux. Le placenta est conservé, il a des vertus magiques. Alors on l’enterre devant la maison, ou on le jette dans le Nil afin d’assurer la protection du nouveau-né.

Désormais la mère doit se retirer pendant 14 jours, du fait de son impureté. Pendant 14 jours, aucun lien avec son mec, sa famille, ses autres gamins. Elle reste seule avec son bébé ! Préparez-vous à lire l’article sur le nouveau-né en Egypte antique, il est déjà presque écrit !

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One thought on “Grossesse et accouchement en Egypte antique entre science et religieux

  1. J’avais lu un petit article sur la castration en Egypte.
    Hé bien, ce ne sont que les domestiques, les scribes ,les esclaves qui étaient castrés eux aussi .Bizarre non ?

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