Un sujet léger pour faire redescendre la pression, j’ai lu une partie de ce bouquin : Le Club des péteurs, et c’était rigolol. Après les nazis, les pieds de tranchées et avant la race aryenne et autres joyeusetés, aujourd’hui je vous parle de Joseph Pujol dans un petit article plein de… enfin… disons, un petit article odorant.
Voici l’histoire de Joseph Pujol, célèbre pétomane français !
Joseph Pujol, un homme clown
Joseph Pujol est né en 1857, c’est un petit garçon rigolo, il pète comme un humain normal. Puis sur commande. Et finalement, il arrive à faire quelques chansons. C’est pas banal. Il passe tout son service militaire à péter pour ses copains. En fait, il est capable de faire entrer de l’air dans son ventre par son anus et à le faire ressortir. C’est garanti sans gaz et sans odeur. Pratique.
Ça amuse tout le monde et ça lui plaît d’être une vedette du cul. Mais Joseph devient boulanger. Il n’aime pas être dans l’ombre, il aime être sur le devant de la scène alors il va tenter plusieurs trucs : la chanson, la musique, la danse… Mais le seul truc qu’il sait vraiment faire c’est : péter. Alors il se lance dans une véritable carrière et ça marche bien. Après plusieurs années à faire rire la France entière, la Première Guerre mondiale éclate, ses quatre garçons sont envoyés sur le front et lui il rentre à Marseille. L’heure n’est plus à la fête, il ouvre une petite boulangerie, puis une biscuiterie et il décède à l’âge de 88 ans, à Toulon. Revenons quelques instants sur cette drôle de carrière.
Les premières scènes du Pétomane
Après son service militaire, Joseph Pujol devient boulanger mais ce qu’il aime c’est faire rire ses amis. Tout le temps. Partout. Alors à 30 ans, il se lance ! Avec l’aide de certains amis, Jojo loue un local et distribue quelques flyers dans Marseille pour attirer son public. Et ça fonctionne, la salle ne désemplie pas et le « Pétomane » est né ! Après Marseille, le Pétomane décide de prendre le large, Toulon, Bordeaux, Clermont-Ferrand…
Le spectacle est un vrai succès ! Faut dire que Joseph Pujol a de l’imagination… Il imite sans mal le pet de petite-fille, celui de la nuit de noces, puis du lendemain, celui de la belle-mère mais aussi il fait le tonnerre, l’artillerie, il éteint des bougies ou pète « au clair de la lune ». Rapidement, le rendez-vous est pris pour monter à Paris !
Le succès du Pétomane à Paris
En 1890, quelques années seulement après l’ouverture du Moulin-Rouge, Joseph Pujol est une des têtes d’affiche ! Tous les parisiens en parlent, ils se disputent les places, les femmes étouffent de rire dans leur corset et tout le monde sort hilare du spectacle !
C’est la grande époque du Pétomane, Joseph se retrouve parmi les vedettes à la mode (La Goulue, Toulouse-Lautrec, Mistinguett)… Et côté fric, c’est Byzance ! Les recettes atteignent 2000 francs par jour ! Le succès va durer quatre ans, même Freud vient assister à un spectacle. Soit disant pour tenter de comprendre pourquoi les gens rient lorsqu’on pète ou qu’on évoque le pet. Moi j’pense que le Freud, il a bien rigolé quand même. Le Prince de Galles, mais aussi Léopold II, roi des Belges vont assister au spectacle. Classe quand même… Enfin… On parle de pets quoi.
La fin d’une carrière
Certes la Première Guerre mondiale a un peu pété l’ambiance (tu l’as?) mais ce n’est pas la seule raison de la fin du spectacle de Joseph Pujol. Il s’est créé une sorte de malaise. Tout le monde a vu le Pétomane, tout le monde a rigolé mais la honte quand même. Le mec il passe sa soirée à péter devant tout le monde. Alors ça s’essouffle…
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je pense au gaz moutarde hélas qui n’avait pas la même bonne humeur … 🙁
Il pique un peu.
Ce nom me disait quelque chose, il s’agit en fait de l’arrière grand père de l’hôtesse de la roue de la fortune Annie Pujol.