Atoum se masturbe dans le Noun et…

Avec un titre pareil, je vais encore me faire taper sur les doigts mais que voulez-vous, j’y suis pour rien si la mythologie nous offre toujours de belles histoires. Aujourd’hui je vous présente Atoum. C’est un dieu de la mythologie égyptienne et son histoire est particulièrement intéressante, de fait, il a été honoré durant des siècles et des siècles, surtout à Héliopolis.

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L’apparition d’Atoum, le dieu autogène

A Heliopolis, on pense qu’avant les hommes et les dieux, il n’y avait qu’un océan appelé le Noun. Atoum, qui n’avait ni existence ni forme physique errait dans le Noun à la recherche de lui même, de son existence. C’est seulement en prenant conscience de lui-même et de son existence qu’il a pu se créer un corps comme il l’entendait. Une fois pleinement constitué, Atoum ne peut pas continuer de vivre dans le Noun, alors il façonne avec son esprit Benben, la colline primordiale sur laquelle les premiers rayons du soleil se posent à sa création. Atoum est donc seul sur sa colline. Il n’a ni femme, ni divinité, ni loisir. Atoum s’emmerde sur sa colline. Heureusement, il n’est pas le plus naze de tous les dieux et il crée sa propre descendance, tout seul.

 La naissance de Shou et Tefnout

C’est par la masturbation qu’Atoum engendre le premier couple divin. Je n’invente rien, on retrouve dans les Textes des Pyramides -à savoir encore aujourd’hui les récits religieux les plus anciens (4500 ans…)- des hiéroglyphes dont la traduction du français Claude Carrier est très claire :

« Atoum se manifesta en tant que masturbateur dans Héliopolis. Il saisit son membre et y suscita la jouissance » Continuer la lecture

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Le suicide de François Vatel au château de Chantilly

Les citations en gras sont celles de la Marquise de Sévigné, grande épistolière du Grand siècle, son témoignage nous apprend beaucoup de choses sur la vie à son époque.

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Alors que tout le monde se casse la tête pour savoir quel plat servir à Noël, il est bien inutile de se mettre la rate au court-bouillon, l’important c’est que tout le monde soit réuni et que les huîtres soient fraîches. C’est bien ce qui a causé la mort du célèbre chef, François Vatel, en 1671.

François Vatel au service des plus grands

Avant de devenir le petit chouchou de la cour de Louis XIV, François Vatel a dû faire ses preuves dans d’autres cuisines que celles du roi. D’ailleurs, il ne connaîtra jamais celles de Versailles. Bref. François Vatel a commencé au château de Vaux-le-Vicomte en 1653 auprès du surintendant Nicolas Fouquet. Il a notamment servi Anne d’Autriche et Louis XIV lors de l’inauguration du château en 1661.

vauxC’était un véritable festin, un dîner de 80 tables, avec une trentaine de buffets et cinq services à table. Le tout dans des assiettes en or massif, ou en argent pour les hôtes les moins prestigieux. Je me demande si un couteau grince autant sur de l’or que sur des assiettes ikea… Bref, c’est une réussite et le jeune François Vatel est mis à l’honneur. Lors du repas, on ne parle que de lui ! Or, lorsque Louis XIV fait arrêter Nicolas Fouquet quelques jours plus tard et qu’il compte zigouiller tout le monde, François Vatel prend ses jambes à son cou et se réfugie en Angleterre. Ce qui est un peu con car Loulou avait prévu de prendre sous ses ordres tout le personnel du château de Vaux-le-Vicomte afin d’investir Versailles. Mais Vatel passe de l’Angleterre aux Flandres et finalement, il se retrouve à travailler auprès du Prince de Condé, au château de Chantilly en tant que « contrôleur de la bouche » durant deux années entre 1667 et 1669. En gros être contrôleur de la bouche, c’est relou, tu es l’intendant de la cuisine, tu dois surveiller les achats, veiller au stock et au ravitaillement de tout ce qui se mange… Et lors des festins, les convives sont nombreux et la pression est grande car son job c’est de faire en sorte que tout soit parfait.

François Vatel organise l’inauguration de Chantilly

En 1671, les grands travaux de restauration du château de Chantilly touchent à leur fin et le prince de Condé veut marquer le coup. Faut dire que depuis qu’il a essayé de piquer le pouvoir à Louis XIV alors qu’il était gamin durant la Fronde, il se la joue plutôt discret mais là, il est temps d’enterrer la hache de guerre et Condé invite Louis XIV et toute sa cour à découvrir le nouveau château. Et c’est pas juste une petite pendaison de crémaillère, non, à l’époque de Versailles, on veut en mettre plein la vue. Louis XIV vient d’installer la galerie des Glaces dans sa demeure, alors pour l’épater faut tout donner.

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Aussi, trois jours et trois nuits de fêtes sont prévus ainsi que trois banquets pour accueillir le roi Soleil évidemment mais aussi les 3000 membres de sa cour. L’avenir du prince de Condé (qui est ruiné et tente d’entrer à nouveau dans les faveurs du roi pour renflouer les caisses) est donc entre les mains de François Vatel qui doit préparer des menus et des mises en scène dignes du roi en quinze jours seulement et Vatel est épuisé des jours passés à tout mettre en place.

« La tête me tourne, lui répliqua-t-il ; il y a douze nuits que je n’ai dormi, aidez-moi à donner des ordres. » Continuer la lecture

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Vin, gnôle… quand l’alcool des tranchées donne du courage

En 1913, les vendanges ont été bonnes, excellentes même ! Le vin coule à flot, à tel point que les vignerons du midi ne peuvent écouler tout leur stock. Aussi, lorsque la guerre éclate en août 1914, ils sont nombreux à se retrouver près des gares pour offrir une rasade aux soldats partants sur le front. On pense à cette époque que l’alcool a des capacités revigorantes et fortifiantes et qu’il est bien nécessaire pour les soldats d’en consommer. La réalité est bien différente, dans cet article je vous propose de découvrir le lien étroit entre l’alcool, les Poilus et la guerre des tranchées.

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Le vin dans le rationnement alimentaire du Poilu

Si les hommes n’ont pas attendu la Première Guerre mondiale pour consommer de l’alcool, c’est bien à cette époque-là que le vin fait son apparition dans les rations alimentaires du soldat. Au début de la guerre, les rations sont équilibrées et assez nourrissantes, idéalement elles se composent par jour et par soldat :700 grammes de pain de guerre, 600 grammes de viande (ça va vite disparaître), 60 grammes de légumes secs, de riz ou de pommes de terre. A cela on ajoute 30 grammes de lard ou de saindoux et un potage salé qu’on peut agrémenter de 20 grammes de sel. Pour le dessert ? 30 de sucre et 25 grammes de café torréfié. Enfin, en 1914, les soldats ont droit à 25 cl de vin ou 100 cl de bière/cidre plus 6cl d’eau de vie (qu’on appelle la gnôle) et d’un peu de tabac. En plus des 25 cl de vin gratuit de la ration alimentaire, les soldats ont régulièrement 25 cl qui sont payés par les fonds des compagnies. En 1916, la ration gratuite passe de 25 cl à 50 cl. Soit avec la ration des compagnies, 75 cl de vin par personne et par jour. Cela fait une bouteille. Pour assurer les rations, en 1916, l’intégralité de la production d’eau-de-vie est réquisitionnée par l’armée.

Le vin n’a qu’une seule consigne à respecter, il doit faire 9°. Pour cela on assemble souvent les vins costauds du Languedoc avec des vins plus légers du Beaujolais et Charentes. Qu’on se le dise, la plupart du temps il est dégueulasse. C’est de la piquette. Du pinard.

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En 1918, la ration quotidienne de vin par Poilu atteint le litre. Ça commence à faire, d’autant que la viande et les céréales ont quasiment disparu des assiettes et que les soldats se nourrissent principalement de potage, faute de ravitaillement mais aussi de main d’œuvre sur les terres. Les femmes qui étaient déjà dans les champs avant la guerre, avec leur mari, ne peuvent pas faire le travail de deux personnes. En ce qui concerne le vin, plus d’un tiers de la production nationale est récupéré pour les soldats, on estime entre 45 et 60 millions d’hectolitres la quantité de vin bue par les soldats durant les quatre années de guerre. Continuer la lecture

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Auguste II et la légende des 300 batards

Aujourd’hui je vous parle de Frédéric-Auguste de Saxe, encore appelé Frédéric-Auguste Ier roi de Pologne ou Auguste II le Fort. Ah ça, y’a pas à dire, il a fait fort et il a su marquer l’Histoire. Et pour cause, on ne sait compter le nombre de ses maîtresses et on estime à 350 le nombre de ses enfants illégitimes. Découvrez sa vie !

Auguste II

Auguste II

Qui est Auguste II ? 

Auguste II est né à Dresde le 12 mai 1670, il devient prince électeur de Saxe en 1694, puis roi de Pologne et grand duc de Lituanie. Le mec, il est doué en politique. Après s’être converti au catholicisme, il parvient à devenir roi de Pologne en écrasant le candidat de Louis XIV, le prince de Conti. Faut dire qu’il a le soutien de la Russie. Auguste der Starke est très porté sur le cul, certes, mais aussi sur les arts et il participe grandement au développement de la culture et des sciences. Il possède notamment un musée personnel avec un cabinet de curiosités à faire pâlir nos blogueuses. En revanche, Auguste II n’est pas un tendre. Lorsqu’il veut quelque chose, il sait y faire, même s’il faut sacrifier quelques personnes. On lui doit notamment la porcelaine.

  La découverte de la porcelaine de Saxe

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Johann Friedrich Böttger est un (al)chimiste allemand, réputé pour chercher activement la pierre philosophale. Il n’hésite pas à faire croire à toute l’Europe qu’il sait fabriquer l’or, mais ça se retourne un peu contre lui lorsque le roi de Prusse Frédéric-Guillaume I lui demande de prouver ses capacités. Rapidement, Böttger prend ses jambes à son cou de peur d’être emprisonné, ou tué pour avoir menti et il se retrouve en Saxe où Auguste II l’attend de pied ferme. Conscient de la réputation du chimiste, le Fort veut garder ce mec à ses côtés pour qu’il lui fabrique de l’or. Böttger refuse de donner sa botte magique, alors ni une ni deux, Auguste II l’emprisonne mais pas n’importe comment. Il lui donne tout le nécessaire pour fabriquer des trucs. Un peu tout ce qu’il veut. L’idée est d’avoir un résultat. Un truc cool dont il pourra se vanter dans toutes les cours européennes. Böttger est un peu emmerdé, mais lorsque le roi de Pologne lui propose de trouver une alternative à la porcelaine de Chine ou du Japon, il décide de se mettre au boulot. S’il est un mauvais alchimiste, Böttger est un très bon chimiste et il se rend compte que les coquilles d’œufs en poudre ne pourront jamais donner de la porcelaine de qualité. En revanche, il essaie de faire cuire de l’argile à très haute température et bim il obtient une porcelaine solide et d’un blanc immaculé. Böttger a fabriqué la porcelaine de Saxe et il fonde alors la première manufacture. Auguste II est ravi du travail réalisé par son chimiste, il le libère et lui offre beaucoup d’argent mais Böttger décède rapidement et n’a pas l’occasion de dépenser l’or qu’il a enfin entre les mains.

Mais revenons à nos moutons et à la forme olympique du roi de Pologne.

  Un homme en forme

Auguste II de Pologne est réputé pour sa poigne et sa robustesse. En effet, on raconte qu’il peut porter un sonneur de trompe debout sur son avant-bras pendant plus de 5 minutes, le temps d’un mini concert. Ou encore qu’il lutte contre les ours, pratique le lancer de renard ou plie des fers à cheval à mains nues. Le journaliste David Randall, dans son livre Folies Royales, précise malgré tout que le roi garde ses prouesses pour les plus intimes et personne ne l’a jamais vu réellement exercer de talent de force. Sauf peut-être avec les femmes… Mais pas la sienne !

Le mariage d’Auguste II

Disons-le, le mariage d’Auguste II et Chistiane Eberhardine de Bardebourg-Bayreuth n’est pas des plus folichon. Eberhardine est protestante, de fait la population l’aime beaucoup et lorsque son mari décide de se convertir au catholicisme pour devenir roi de Pologne, elle refuse catégoriquement d’en faire autant. La Saxe a connu une grande période de catholicisme autoritaire et rejette cette religion, au contraire, le protestantisme est bien vu et accueilli avec joie. De fait, elle devient reine de Pologne par mariage mais n’a jamais été couronnée et on la surnomme Sachsens Betsäule, soit le pilier de la prière de la Saxe. Eberhardine et Auguste II ont un enfant ensemble, le futur Auguste III. Du fait de leurs nombreux désaccords, le couple va vivre séparément et faut dire que la reine ne supporte pas la présence incessante des nombreuses maîtresses de son époux. Continuer la lecture

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