Bonjour à tous les lecteurs de Raconte-moi l’Histoire de France et de Navarre,
En partenariat avec @Grand Angle, je vous propose de gagner 5 exemplaires de la BD (2 exemplaires sur facebook, 2 sur tipeee et 1 sur le blog) de Jack Manini, Arthur Cravan, parue le 18 avril 2018. Continuer la lecture
Monthly Archives: avril 2018
Les chiens antichars ou les animaux comme arme de guerre
Dans l’article du jour, je vous parles des animaux et tout particulièrement des chiens, qui sont utilisés comme bombe pendant les combats. C’est clairement pas végan de mêler les animaux aux affaires sanglantes des humains, et pourtant, cela fait bien longtemps qu’on le pratique…
Les animaux bombes
Les premiers animaux à avoir été utilisés comme bombe sont apparemment des cochons, et c’est pas tellement des bombes mais on s’en rapproche. Au IIIè siècle avant notre ère, à Mégara, une ville entre Athènes et Corinthe (rien à voir), on enduit des cochons de poix, de pétrole ou de résine et on leur met le feu en direction des ennemis. Les animaux torturés s’agitent et passent entre les pattes des éléphants ennemis. Dans la panique, les géants piétinent les membres de leur propre armée pendant que les cochons mettent le feu. Ambiance… L’armée chinoise a fait la même chose avec des singes qu’ils habillaient de paille. Ensuite ils les trempaient dans de l’huile et paf, une allumette… C’était au XIIème siècle.
L’époque la plus parlante en terme d’utilisation des animaux comme bombes c’est quand même la Seconde Guerre mondiale… On va pas se le cacher, les mecs ont fait preuve d’inventivité avec les bombes accrochées aux chauves-souris dans le camp américain, ou encore les pigeons mais surtout, les chiens du coté des Soviétiques. Continuer la lecture
Le manifeste des 343 (salopes), pour le droit à l’avortement
J’ai déjà écrit de nombreux articles sur l’avortement, faut dire qu’il y a des choses à dire qu’il s’agisse des méthodes douteuses de l’Antiquité ou des plus efficaces mais plus dangereuses du XXème siècle. Aujourd’hui je vous parle du combat qui a été mené par 343 femmes dans les années 1970, car jusqu’en 1975 l’avortement est interdit en France et il est sanctionné.
L’histoire de l’avortement
Durant l’antiquité, l’avortement n’est pas interdit par un texte de loi, mais on ne l’encourage pas… L’avortement prive l’homme de décider pour son enfant.Évidemment, il existe des moyens de contraception, mais la plupart d’entre eux sont complètement inefficaces, d’autant qu’on ne comprends rien à l’anatomie ni au cycle de la femme. Du coup, c’est pas super simple quoi… On ne connaît pas la fréquence des avortements, ni le nombre de femmes qui se font avorter, mais on connaît les différents moyens, et c’est déjà pas mal. Je vous laisse les découvrir dans cet article (il est bien, clique)…
Au Moyen Age, les choses sont beaucoup plus claires car l’Église interdit et sanctionne sévèrement l’avortement. Par sévèrement, j’entends la mise à mort des femmes enceintes ayant recours à une interruption volontaire de grossesse ainsi qu’à tous les individus l’ayant été. Au XVIIIème siècle, les philosophes des Lumières trouvent que tuer une femme qui ne souhaite pas sa grossesse est peut être un poil exagéré et les sanctions sont moins importantes. Ou si elles le sont, elles ne sont pas appliquées. On se dirige doucement mais sûrement vers une dépénalisation de l’avortement. Enfin, c’est ce qu’on croit car avec la Révolution, les choses changent. En 1791, le code pénal condamne l’avortement et en 1810, c’est pareil : « Quiconque provoque l’avortement d’une femme enceinte avec ou sans son consentement au moyens d’aliments, de drogues, de médicaments, par violence ou d’autres remèdes, est puni de prison ».
Boronali, le peintre célèbre qui était un âne
Salut les lecteurs de Raconte-moi l’Histoire et ceux qui sont là par hasard, aujourd’hui je vous parle d’une petite blague artistique. Un article sans prétention sur une œuvre d’art composée par un âne. Sa queue plus précisément. Dans les années 1910, un artiste décide de se moquer du milieu artistique et des petits snobinards de critiques… Découvrez l’histoire de l’œuvre de Boronali « et le soleil s’endormit sur l’Adriatique ».
Montmartre, terre d’artistes
Au début du Xxè siècle, c’est l’effervescence à Montmartre. On y trouve tous les peintres reconnus et ceux qui aimeraient le devenir. On peut citer un grand nombre de personnages illustres passés par le bateau-lavoir notamment. Les expositions fleurissent et les critiques d’art sont partout. Respectés, adulés et parfois moqués… On vante l’avant-garde, l’art moderne, mais ça ne plaît pas à tout le monde, notamment Roland Dorgelès qui compte bien jouer un vilain tour à l’art moderne et à tous ceux qui en font l’éloge.
Et le soleil s’endormit sur l’Adriatique
Roland Dorgelès a tout prévu, il veut faire un pied de nez aux critiques d’art moderne. Il emprunte un âne à son ami Frédéric Gérard, le tenancier du célèbre cabaret de Montmartre : le Lapin agile. C’est devant un huissier de justice qu’il accroche à la queue de l’âne un pinceau qu’il trempe dans la peinture. Lolo (c’est le nom de l’âne) à chaque fois qu’on lui donne une carotte, il frétille de joie et remue sa queue sur la toile. C’est ainsi que né le tableau : Et le soleil s’endormit sur l’Adriatique. On imagine aisément que ce n’est pas l’âne qui a trouvé le nom ni qui a signé le tableau des lettres de Joachim Raphaël Boronali. Et le soleil se coucha sur l’adriatique est une huile sur toile de 81 sur 54cm. Maintenant que Dorgelès a les moyens de se moquer du milieu de l’avant-garde, il va faire en sorte d’exposer son artiste, JR Boronali (qui n’est autre que l’anagramme de Aliboron, l’âne qui hésite entre boire et manger et qui fini par mourir de faim et de soif). Continuer la lecture