Si vous êtes né-e-s après les années 1980, comme moi, vous ne connaissez surement pas les demoiselles du téléphone (à moins que vous ayez Netflix, ce qui est probable). En revanche, si vous avez déjà passé des coups de fils avant 1978, à n’en pas douter, vous en avez eu une à l’autre bout du combiné. Mais quel était le rôle de ces demoiselles ?
Opératrice téléphonique, qu’est-ce que c’est ?
Avant l’automatisation des téléphones, pour joindre son correspondant, il fallait actionner la manivelle du téléphone pour accéder à une demoiselle et lui donner l’identifiant et le nom de la personne à contacter. L’hôtesse faisait alors le lien avec le correspondant ou avec une autre hôtesse si la personne à joindre n’était pas sur le même central.
En gros, les filles passent leur journée à répondre au téléphone, face à un tableau de cordons qu’on appelle des dicordes et de prises jack pour relier entre eux ceux qui appellent et leurs correspondants. Les demoiselles portent un casque relié au standard et un micro style entonnoir, c’est assez lourd. De plus, elles sont les unes à côté des autres et elles doivent parler fort pour se faire entendre. Très fort. Elles n’ont absolument pas le droit de se retourner. Sauf cas de force majeure. Genre : la mort. Pour aller aux toilettes, il faut lever le doigt et attendre l’autorisation de la surveillante. Son petit surnom est « le caporal matraque », elle peut blâmer les filles en posant un PV en carton rouge sur l’espace de travail. Mais figurez-vous que les jeunes femmes ne sont pas embauchées au hasard, bien au contraire…
Les critères de sélection des demoiselles du téléphone
Pour pouvoir travailler dans un central téléphonique, les jeunes filles doivent être célibataires avec une éducation et une morale irréprochables. Lol. Au début de la pratique, Continuer la lecture