Aujourd’hui, je vous propose un titre bien putaclick et un article de la même envergure avec le portrait d’Eugénie Guillou qui se destinait à devenir religieuse puis qui a changé d’avis. Et de vie. Elle est devenue une célèbre prostituée, reconnue pour ses accointances avec le BDSM.
Eugénie Guillou, jeune femme « irréprochable »
Eugénie a une enfance somme toute classique et aisée. Ses parents, Théodore et Marie, ont de l’argent et les affaires vont bien. Hélas, ça arrive… La famille Guillou va tout perdre et Eugénie doit faire ses études au Pensionnat des sœurs de la Providence. En 187 ??, elle décroche un diplôme de second ordre et elle devient assistante-institutrice près de Vincennes. Après deux années, elle décide de rejoindre définitivement la congrégation des sœurs de Sion pour devenir religieuse. Faut dire que son père décède cette année-là et la laisse sans le sou.
Eugénie Guillou prend le nom de sœur Marie Zénaïde et reste plus de 10 ans dans la congrégation. Nous n’avons aucune info sur cette époque, car il ne se passe rien de folichon, ou alors rien de connu !, dans la vie d’Eugénie Guillou. Pour développer sa foi, la jeune fille rejoint par deux fois la communauté de Iasi en Roumanie. D’abord entre 1882 et 1885 puis plus longtemps entre 1885 et 1890. Une chose nous interroge malgré tout. En 1892, on refuse à la jeune fille la prononciation de ses vœux perpétuels. Pourquoi ? Que s’est-il passé ? On ne le sait pas… On sait en revanche qu’elle a touché une somme d’argent, un dédommagement de 2000 F.
La jeune femme avait-elle déjà des mœurs qu’on pourrait lui reprocher ?
Aucune idée.
Le jeu des petites annonces et la prostitution d’Eugénie Guillou
Durant plusieurs années, condamnée à retrouver la vie civile, Eugénie vit de petits boulots, elle est gouvernante, puis enseignante et finalement, elle offre ses services à une maquerelle. En tant que bonne. Et puis pour la première fois en décembre 1902, Eugénie Guillou a affaire avec la police, elle est arrêtée pour prostitution et fait un détour par la prison de Saint-Lazare. Quelques semaines plus tard, elle est à nouveau arrêtée pour ses activités galantes. En effet, elle utilise les petites annonces dans la presse pour attirer le chaland et elle n’y va pas de main morte puisqu’elle propose des activités dites « extrêmes ». Elle se déclare adepte du fouet, elle peut jouer un rôle passif ou agressif, victime complaisante ou plutôt active.
« Recevoir le fouet est chez moi une passion, un besoin. Si vous pouvez me trouver un monsieur aisé aimant fesser la femme, je vous dédommagerai généreusement. »
illustration Monsieur K – FB
C’est à la volonté du client, l’important étant qu’il sorte un gros billet. Il faut bien vivre m’ssieurs-dames. Eugénie Guillou se fait appeler «la Religieuse » et ses clichés sont suggestifs, elle est seins nus… La mode est à la fessée à main nue ou au fouet, martinet… Et Eugénie en profite.
Jamais elle ne se qualifie de prostituée, non, c’est une complice de jeu. Un jeu payant. Et ça fonctionne.
Le rapport de police, vestige de la vie de la religieuse devenue maquerelle
Rapidement, elle ouvre un premier bordel, rue de Berlin. Puis deux autres les années suivantes. Durant les années 1903 à 1907, elle compte une dizaine de filles qu’elle soumet aux contrôles médicaux mais aussi aux pires pratiques. Dans les maisons de rendez-vous de Guillou, les hommes peuvent se laisser aller aux fantasmes les plus… les plus. J’ai pas de mots. Il y a du lesbianisme, des bains et massages divers, du voyeurisme mais aussi de la pédophilie. Dans les rapports de police, les agents mentionnent « etc. etc… », pour ne pas avoir à heurter la morale des juges.
Les affaires ont duré quelques années, puis le 21 septembre 1916, Eugénie Guillou se marie et c’est la fin de ses petites annonces…
Encore cette saloperie de mafia qui rackette les pauvres qui veulent bosser .
Il y en a qui parlent de relever les compteurs ?
Personnellement, je ne ferais pas un boulot comme ça ,mais pour être dans les ordres comme ça ,il faut aimer les châtiments corporels .
Sympathique article .
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