La drague est un phénomène important et fort agréable lorsqu’il est consenti par tous les protagonistes de l’histoire. C’est à dire qu’un mec lourdingue qui te manifeste un grand intérêt dans le métro sans que tu n’aies rien demandé et que tu en as rien à cirer, c’est pas de la drague.
La séduction prend des formes différentes selon les siècles, les cultures et les conventions sociales et je vous les dévoile aujourd’hui dans cet article.Pour des raisons de sources, il s’agit ici de la drague hétérosexuelle mais dans un prochain article, je tenterai de trouver les lieux et pratiques longtemps clandestines pour les amours du même sexe. Cet article est illustré par Anna R.
L’antiquité, ou la drague pêche à la femme-poisson
Ce n’est pas pour rien si durant l’antiquité, les hommes parlaient de partir à la pêche pour évoquer le fait de draguer différentes femmes. Tout d’abord, en latin « amare » qui signifie « aimer » et très proche de « hamare » qui veut dire « prendre avec un hameçon ». Pêcher donc. Mais on se rend compte rapidement,que la femme n’a pas son mot à dire, telle une dorade filant dans les courants, elle se retrouve prise au piège du hameçon. La femme qu’on prend pour épouse n’a pas besoin d’avoir envie de son époux. Son consentement est tout aussi entendu que celui du poisson qui mord à l’hameçon. Le mariage est une histoire d’hommes.
Et la séduction aussi, car c’est auprès des prostituées, des femmes libres étrangères ou des esclaves (finalement les seules femmes qui peuvent refuser leurs avances) que les romains jouent la carte de la drague et de la séduction. Lorsqu’un homme veut faire remarquer qu’une femme lui plaît, il peut tenter quelques œillades et lui faire du pied. Ovide raconte dans son ouvrage « L’art d’aimer » que les Romains invitent les femmes qu’ils veulent séduire dans les théâtres et les cirques. Avec l’espoir de les voir chouiner devant des tragédies afin de les réconforter. Dans ce même bouquin, Ovide conseille aux hommes de faire boire les femmes pour leur ôter la notion de consentement… Continuer la lecture