Les doigts de fée de René Lalique, maître verrier

r laliqueVous aimez les bijoux ? Vous aimez le verre ? Découvrez les bijoux en verre de René Lalique et le parcours artistique de ce joaillier d’exception. Depuis sa plus tendre enfance, René a l’âme d’un artiste. il remporte à 12 ans une compétition de design à Paris et c’est tout naturellement qu’il décide, quatre année plus tard, de commencer un apprentissage auprès de Louis Aucoc, un célèbre joaillier parisien.

Des études à la pratique

A 16 ans, il est temps pour le jeune homme de faire évoluer ses idées jusqu’à les toucher, les façonner avec ses doigts. Auprès de son maître d’apprentissage, René Lalique apprend vite et bien. Il est passionné par son travail et on lui propose de se rendre à Londres pour se perfectionner. Il en profite pour découvrir de nouveaux horizons et trouver l’inspiration. C’est à travers différentes expositions universelles qu’il découvre l’art japonais contemporain. A son retour, il travaille pour les plus grands bijoutiers, Cartier, Boucheron, ou encore son ancien maître d’apprentissage Louis Aucoc.

Lalique et l’Art nouveau

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A la fin du XIXème siècle et au début du XXème, les artistes cherchent à s’échapper de l’industrialisation massive des villes. Les usines carrées, les dortoirs rectangulaires… Les chaînes de production grises rectilignes… Les artistes présentent des couleurs, des fleurs, des courbes, de la sensibilité.

Lalique, bijoutier en vogue

C’est à partir de 1894 que René Lalique commence à gagner en réputation. Six ans plus tard, il a l’occasion de présenter ses créations à l’exposition universelle de Paris en 1900 après avoir passé des années à déambuler dans les couloirs à la recherche d’inspiration auprès des plus grands artistes. C’est une consécration ! La mode des bijoux de Lalique s’étend au tout paris, la bourgeoisie ne parle que des paons, insectes et autres animaux fantastiques de René Lalique qui ornent les broches, bagues et autres pendentifs. Les  artistes, comme Sarah Bernhardt, commandent des tenues de scène pour le théâtre.

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La rencontre de René Lalique avec Calouste Gulbenkian est un nouveau tournant dans la vie du bijoutier, le millionnaire est pris de passion pour ses créations. Une aubaine pour ce dernier qui lui vend de nombreuses pièces -très coûteuses. Cette rencontre avec le collectionneur a permis aux œuvres de René Lalique d’être encore aujourd’hui exposées au musée Calouste-Gulbenkian de Lisbonne. Comme le Pectoral à la Libellule que Calouste avait prêté à Sarah Bernhardt en 1897, voici quelques bijoux exceptionnels de René Lalique.

La maîtrise du verre par René Lalique

Les visiteurs font un triomphe à René Lalique lors de l’exposition universelle de Paris, où, en plus des bijoux, le maître verrier expose des créations en verre telles que des flacons de parfum. Repéré par François Coty, un industriel parfumeur, Lalique conceptualise et fabrique un prototype de flacon pour Ambre antique en 1908. Par la suite, il ouvre une verrerie pour produire en série des objets d’art et il la convertit pendant la Première guerre mondiale en usine pour fabrication d’objets médicaux en verre (comme les perfusions, qui sont à l’époque, en verre). En 1921, une nouvelle usine de verre est ouverte en Alsace, berceau du cristal. Découvrez la collection actuelle de la cristallerie Lalique en Alsace.

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Durant les années folles, la mode change et l’Art déco prend le pas sur l’Art nouveau. René Lalique n’oublie pas de faire évoluer son art et ses bijoux prennent des formes plus géométriques. Plus graphiques. Adieu paon et objets fantastiques, on oublie les couleurs et les courbes alors que la rigueur, les lignes droites et la géométrie ont la part belle. Pour René Lalique, c’est aussi l’occasion de mettre de l’art dans la vie quotidienne. Pour lui, l’esthétisme doit se retrouver partout, même dans les objets pratiques. Il crée alors des vases, des chandeliers mais aussi des bouchons de radiateur pour la marque Citroën en 1925. Au delà de ses créations, Lalique conceptualise également les décorations de wagons-restaurants ou des salles à manger de bateaux prestigieux.

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René Lalique décède en 1945, lorsque son fils reprend en main l’entreprise il valorise le cristal au détriment du verre mais rend hommage à son père de différentes manières. En ayant tout appris auprès de son père, Marc Lalique met à profit ses connaissances techniques pour rénover et moderniser la manufacture de Wingen-sur-Moder. Puis c’est sa propre fille qui prend le relais. L’entreprise Lalique traverse les générations, aujourd’hui, il est possible de découvrir la villa René Lalique.

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