Aujourd’hui, on parle d’histoire de la médecine, ou plutôt, histoire des croyances car la thématique du jour n’a jamais vraiment soigné personne. Bien au contraire. Dirigeons nous vers le XVème siècle pour découvrir le bézoard, qui en persan, signifie « contrepoison ».
Le bézoard, qu’est-ce que c’est ?
Le bézoard (ou bézoar) est une pierre, riche en phosphates, que l’on retrouve dans les estomacs de nombreux ruminants, notamment les chèvres, mais aussi des humains, parfois. Le bézoard est donc un corps étranger formé de débris végétaux, et/ou de cheveux ou poils que les animaux accumulent par le léchage.
Le véritable bézoard se trouve dans l’estomac d’une race de chèvre orientale appelée « capra aegagrus » et se retrouve en Europe et à la cour de France car les croyances populaires lui accordent de nombreuses vertus. Mais rapidement, toutes les concrétions pierreuses font l’affaire et de nombreuses chèvres sont découpées pour tenter de trouver le précieux médicament ! D’une manière générale, un bézoard fait la taille d’une noisette mais peut devenir aussi gros qu’un œuf de poule. Plus il reste longtemps dans l’estomac de l’animal plus il est lisse, brillant, bien rond et vert olive. Évidemment, le bézoard qui possède toutes ces qualités se vend à prix d’or.
La croyance populaire autour du bézoard
Selon la pharmacie primitive, le bézoard est une pierre miraculeuse qu’il suffit de gratter pour en faire de la poudre à absorber. Les effets sont divers et variés selon les peuples et les époques.
La civilisation persane utilise des bézoards comme antidote de premier choix et pense que ces pierres repoussent les animaux venimeux ou porteurs de maladies. Ou croit encore à ses effets aphrodisiaques ou d’un médicament capable de ralentir le vieillissement s’il est pris en cure deux fois par an. Continuer la lecture