L’histoire du divorce, législations et libertés

En France, on compte environ 130 000 divorces par an. Soit, plus de 350 par jour. Ce n’est pas rien. Tout le monde connaît quelqu’un qui a divorcé et ce n’est pas grave. Si si, je vous jure : ce n’est pas grave ! Le divorce a une longue histoire, je vous la présente aujourd’hui.

Le divorce antique

En Grèce

Dès l’Antiquité, le divorce est très présent en Occident et particulièrement en Grèce où il est possible de divorcer de différentes manières, seul ou par consentement mutuel. Pour quitter sa femme, le mari n’a pas besoin de faire grand chose, il la vire de chez lui et la renvoie chez son père. Si elle n’a pas de père, chez son frère, si elle n’a pas de frère, son oncle, son neveu, ou bien elle se démerde. C’est la répudiation. Le problème, c’est qu’elle peut récupérer sa dot, intégralement ou partiellement (si le mari demande le divorce pour adultère, il en garde une partie). Du coup, les malins ont tendance à dire que les femmes sont des salopes et hop, ils gardent une partie du pognon.

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En revanche, si une femme veut quitter son mari, c’est une autre histoire. Bin oui, la femme, cette incapable, doit demander à son père, son frère, son oncle, bref une personne de sa famille avec une paire de couilles de servir d’intermédiaire. La demande de divorce doit être motivée. Par exemple, l’infidélité du mari, ça ne compte pas. Rien à foutre. En revanche, les mauvais traitements, physiques, économiques ou psychologiques, eux sont pris en compte. C’est déjà pas mal.

Dans tous les cas, la garde des gamins revient au père car le mariage a pour but de perpétuer le sang et le nom du père, pas de la mère. La mère est une éprouvette, rien de plus. Et la femme ne peut récupérer aucun bien matériel. Sauf si le mari y consent.

A Rome

Le divorce à Rome est également possible et légal. Dans un premier temps, seul l’époux peut demander à divorcer (si l’épouse empoisonne les enfants, si elle est stérile ou accusée d’adultère), mais la femme va également obtenir ce droit (YOUHOU). Le couple passe alors devant un tribunal domestique Il existe aussi une déesse conciliatrice du mariage, en gros, il est possible d’aller la voir et avec un peu de chance, les époux redeviennent fou(s) (et) amoureux. Continuer la lecture

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L’Empaleur Vlad III, héros et violence

Aujourd’hui je vous parle du mec qui a inspiré le personnage de Dracula, Vlad III l’Empaleur. Pas de bisounours en vue, aucun vampire non plus mais plutôt du sang et de la torture. On aime bien ça dans Raconte-moi l’Histoire, non ?

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« Il n’était pas très grand, mais râblé et fort, avec un aspect cruel, terrible, un nez droit, des narines dilatées, un visage mince et rougeaud où les grands yeux verts, bien fendus, étaient ombrés par des sourcils noirs, broussailleux qui les faisaient menaçants. Il avait les joues et le menton rasés et portait une moustache. Les tempes gonflées augmentaient le volume de la tête que soutenait un cou de taureau encadré par les vagues d’une légère chevelure bouclée, noire, qui retombait sur de larges épaules. » 

Description d’un émissaire à Pie II.   

Bien avant l’Empaleur, une sale ambiance

Avant de se faire connaître pour sa violence et sa caractéristique du pal, Vlad III vit dans un contexte de merde. Clairement. Il règne sur la Valachie (en Roumanie) par intermittence entre 1448 et 1476. Son bled est coincé entre le royaume de Hongrie et l’Empire Ottoman. Ce ne sont pas des rigolos. Avant le règne de Vlad l’Empaleur, la politique de la Valachie est très simple :

« retourne ta veste tant que ça te sauve la peau »

Aussi, un coup on est du côté de la Hongrie, un coup du côté des Turcs. Mais sur le long terme, on se fâche avec tout le monde. En 1447, le gouverneur de Hongrie fait exécuter le père et le frère de Vlad. Ça n’aide pas à trouver un terrain d’entente dans un contexte de paix durable. C’est pareil avec l’Empire Ottoman… Vlad ne fait pas la guerre, il n’en a pas les moyens (peu d’hommes et pas d’argent) alors il fait des trucs plus mesquins. Des assassinats surprises au sein du pouvoir Hongrois ou Ottoman, des embuscades, il prouve qu’il existe et qu’il ne se laisse pas marcher sur les pieds. Une sorte de guérilla, une guerre d’usure.


Le règne de Vlad III l’Empaleur

Pendant sa jeunesse, le petit Vladou a été prisonnier de l’Empire Ottoman et des horreurs il en a vues. Plein. Plein. Plein. Il s’y connaît bien en supplice et à son époque la décapitation, l’écorchement et la pendaison sont à la mode. Aujourd’hui c’est plutôt 49-3, matraques et lacrymo. Pour se faire remarquer un petit peu, et surtout pour effrayer ses opposants et ses pires ennemis, Vlad III va alors mettre en place le supplice du pal. Tu ne sais pas ce que ce c’est ? Continuer la lecture

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Pétomane, le célèbre Joseph Pujol

Un sujet léger pour faire redescendre la pression, j’ai lu une partie de ce bouquin : Le Club des péteurs, et c’était rigolol. Après les nazis, les pieds de tranchées et avant la race aryenne et autres joyeusetés, aujourd’hui je vous parle de Joseph Pujol dans un petit article plein de… enfin… disons, un petit article odorant.

Pétomane

Voici l’histoire de Joseph Pujol, célèbre pétomane français !

Joseph Pujol, un homme clown

Joseph Pujol est né en 1857, c’est un petit garçon rigolo, il pète comme un humain normal. Puis sur commande. Et finalement, il arrive à faire quelques chansons. C’est pas banal. Il passe tout son service militaire à péter pour ses copains. En fait, il est capable de faire entrer de l’air dans son ventre par son anus et à le faire ressortir. C’est garanti sans gaz et sans odeur. Pratique.

Ça amuse tout le monde et ça lui plaît d’être une vedette du cul. Mais Joseph devient boulanger. Il n’aime pas être dans l’ombre, il aime être sur le devant de la scène alors il va tenter plusieurs trucs : la chanson, la musique, la danse… Mais le seul truc qu’il sait vraiment faire c’est : péter. Alors il se lance dans une véritable carrière et ça marche bien. Après plusieurs années à faire rire la France entière, la Première Guerre mondiale éclate, ses quatre garçons sont envoyés sur le front et lui il rentre à Marseille. L’heure n’est plus à la fête, il ouvre une petite boulangerie, puis une biscuiterie et il décède à l’âge de 88 ans, à Toulon. Revenons quelques instants sur cette drôle de carrière.

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Guérir l’homosexualité, le projet fou de Carl Vaernet

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Il y a quelques mois, j’ai reçu le livre « Les guérir » d’Olivier Charneux, sur Carl Vaernet. Le mec est danois, père de famille et médecin. Spécialisé dans les hormones, il va devenir le copain d’Himmler et va tenter de guérir l’homosexualité à Buchenwald, le camps de concentration. Découvrez son histoire…

Carl Vaernet, le médecin danois

Carl Vaernet est issu d’une famille d’agriculteurs du Jutland. Au Danemark. Tous les fils se sont partagés les terres, mais Carl, lui, ça ne l’intéresse pas. Il veut faire des études. Il veut être médecin. Après de longues et périlleuses disputes avec son père et quelques années d’études, il y parvient. Il est brillant et installe son cabinet de consultation à Copenhague. Loin de sa famille, des chevaux et du purin. Ça pue le purin. Carl s’est créé un beau réseau à la fac, parmi ses meilleurs amis, on peut noter Frits Clausen, le mec va être à la tête du parti nazi danois. Ah bin c’est classe hein, y’a pas à dire.

Carl Værnet

Ça marche bien pour Carl, il a des copains, du boulot, du fric et de nombreux soutiens, mais aussi une famille : de sa première épouse, il va avoir trois enfants. Et de la seconde : deux garçons. Le problème, c’est que Gurli, sa deuxième épouse va devenir un peu alcoolique. Beaucoup en fait. Elle ne gère pas très bien la mondanité, le champagne, puis la faillite et le départ en Allemagne de toute la famille. Continuer la lecture

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