La capote, histoire d’une utilisation universelle

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Capote anglaise, préservatif, condom, redingote, chaussette, l’étui pénien peut être en boyaux, en soie, en cuir, en latex ou encore en polyisoprène. Lubrifiée, colorée, de petite ou de grande taille et même gravée ou en relief, découvrez l’histoire de la capote de 6000 avant notre ère à maintenant ! N’ayant aucune image un peu coolos de capotes, j’ai décidé d’illustrer les périodes historiques avec différentes œuvres d’art (à tendance sexuelle) trouvées dans le livre : erotica universalis.

Le premier préservatif est Égyptien

egypt01Eh oui m’sieur dame, la capote est née bien avant vous. Genre, vraiment vraiment avant. En Egypte, on a retrouvé une statuette qui porte un étui pénien en lin en datant de 6000 ans avant JC. La capote a donc plus de 8000 ans. A cette époque, l’étui pénien est utilisé contre les maladies et les insectes (fais-toi piquer le pénis par un taon et tu vas vite décider de le protéger) mais pas comme un moyen contraceptif. Pour les personnages haut-placés de l’Égypte, on leur coupait le pénis avant de les momifier (sauf Toutankhamon) et on le mettait dans un petit étui pour que celui-ci soit protégé des maladies et des mauvais esprits même dans l’autre monde. Comme quoi, c’est précieux une bite quand même.

En 1500 avant notre ère, on raconte que le roi Minos utilisait des préservatifs, encore appelés sachets (oui, comme un sachet de thé), en vessie de chèvre. Pourquoi pas après tout ? Je suppose juste que la date de péremption est plus courte que pour les préservatifs actuels… En revanche, Minos, lui, c’était vraiment pour pouvoir coucher sans avoir de problème (avec sa femme notamment).

La capote Européenne

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Les Romains connaissaient le préservatif et l’utilisaient. Ils étaient faits d’intestins ou de vessies d’animaux. Chèvre, mouton, cochon, peu importe ! Pour éviter les grossesses non-désirées, l’homme dépose une toute petite capote, seulement sur le gland. Ça fait son job, si les boyaux ne sont pas abîmés à cause de l’usure. Comme en Égypte, il en existe également en lin. Mais ça irrite…

Le préservatif en Asie au Xe siècle

Le continent asiatique n’est pas en reste en ce qui concerne la capote. En Chine, c’est vegan : on utilise du papier de soie huilée. Ça évite que ça se déchire et que ça te brûle l’intérieur du vagin ou la peau de la bite avec les frottements. Faut jamais négliger l’huile. Continuer la lecture

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Cléo de Mérode, icône de beauté de la Belle Epoque

J’étais en train de réfléchir à un article sur Nadar, le photographe, et puis de passage sur Gallica, j’ai découvert Cléo de Mérode dans les albums de Reutlinger. Alors, j’ai lu Le Ballet de ma vie. Cléo est belle, elle a un parcours atypique et je vous raconte son histoire aujourd’hui.

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Cléo de Mérode, qui est-elle ?

Son vrai petit nom c’est Cléopâtre-Diane de Mérode, c’est une fille illégitime (ce qui pue un peu à l’époque) mais d’un couple riche (du coup, ça va). Elle est née en 1875 à Paris. Rapidement, sa mère, Vincentia de Mérode, qui l’élève seule, va lui foutre une petite pression : « ma fille, tu dois réussir ! ». Et ça commence avec la danse. Cléo est jolie, elle est fine et bien faite, elle doit faire de la danse.

La danseuse Cléo

Douée, elle devient un petit rat d’opéra. Sa mère ne va pas pousser le vice à en faire une prostituée pour trouver un financement, parce que oui, c’est comme ça que ça marche. Les petites danseuses sont souvent livrées avant ou après les représentations à des hommes qui aiment choper de la petite fille (elles ont souvent entre 13 et 14 ans). Les parents proches ne sont pas seulement au courant, ils sont aussi complices et responsables de cette situation. On laisse les gamines dans les foyers de danse et on leur demande de sourire, d’être belles, voire aguicheuses. Et puis de coucher. Faut bien faire du fric hein. Ce ne sera pas le cas de Cléo qui toute sa vie va lutter pour ne pas qu’on confonde danseuse et prostituée (souvent en vain). Continuer la lecture

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L’histoire du divorce, législations et libertés

En France, on compte environ 130 000 divorces par an. Soit, plus de 350 par jour. Ce n’est pas rien. Tout le monde connaît quelqu’un qui a divorcé et ce n’est pas grave. Si si, je vous jure : ce n’est pas grave ! Le divorce a une longue histoire, je vous la présente aujourd’hui.

Le divorce antique

En Grèce

Dès l’Antiquité, le divorce est très présent en Occident et particulièrement en Grèce où il est possible de divorcer de différentes manières, seul ou par consentement mutuel. Pour quitter sa femme, le mari n’a pas besoin de faire grand chose, il la vire de chez lui et la renvoie chez son père. Si elle n’a pas de père, chez son frère, si elle n’a pas de frère, son oncle, son neveu, ou bien elle se démerde. C’est la répudiation. Le problème, c’est qu’elle peut récupérer sa dot, intégralement ou partiellement (si le mari demande le divorce pour adultère, il en garde une partie). Du coup, les malins ont tendance à dire que les femmes sont des salopes et hop, ils gardent une partie du pognon.

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En revanche, si une femme veut quitter son mari, c’est une autre histoire. Bin oui, la femme, cette incapable, doit demander à son père, son frère, son oncle, bref une personne de sa famille avec une paire de couilles de servir d’intermédiaire. La demande de divorce doit être motivée. Par exemple, l’infidélité du mari, ça ne compte pas. Rien à foutre. En revanche, les mauvais traitements, physiques, économiques ou psychologiques, eux sont pris en compte. C’est déjà pas mal.

Dans tous les cas, la garde des gamins revient au père car le mariage a pour but de perpétuer le sang et le nom du père, pas de la mère. La mère est une éprouvette, rien de plus. Et la femme ne peut récupérer aucun bien matériel. Sauf si le mari y consent.

A Rome

Le divorce à Rome est également possible et légal. Dans un premier temps, seul l’époux peut demander à divorcer (si l’épouse empoisonne les enfants, si elle est stérile ou accusée d’adultère), mais la femme va également obtenir ce droit (YOUHOU). Le couple passe alors devant un tribunal domestique Il existe aussi une déesse conciliatrice du mariage, en gros, il est possible d’aller la voir et avec un peu de chance, les époux redeviennent fou(s) (et) amoureux. Continuer la lecture

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Jeanne d’Albret, reine de Navarre et mère d’Henri IV

Aujourd’hui je vous parle de Jeanne d’Albret. C’est une idée du musée Jeanne d’Albret que je vous conseille de suivre sur Twitter, Facebook, mais vous pouvez aussi directement aller au musée à Orthez (c’est encore mieux). Moi, j’ai hâte de m’y rendre. Voici donc l’histoire de Jeanne d’Albret, reine de Navarre et mère du roi Henri IV !

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L’enfance de Jeanne d’Albret

Jeanne voit le jour le 16 novembre 1528, elle est la fille d’Henri II d’Albret et de Marguerite d’Angoulême (la grande sœur de François Ier de France). Son père Henri est roi de Navarre, et à cette époque, ça comprend le Béarn, la Basse-Navarre, mais aussi une grande partie du Sud-Ouest : l’Albret, les comtés de Foix, d’Armagnac et de Bigorre, mais aussi le Périgord, Limoges, le Marsan. Bref, y’a du monde.

Jeanne elle ne va pas vivre dans le Sud-Ouest, non, elle grandit à la cour du roi François Ier. Elle est heureuse, elle mène la grande vie (même si elle est atteinte de jaunisse chronique) et aime particulièrement la politique et les animaux. D’ailleurs, Laurent Frontère,dans son ouvrage nous explique qu’elle possède un perroquet, un écureuil et plusieurs dindes… Mais lorsque le Roi décide de la marier de force, ça va très (très) mal se passer.

François Ier, oncle de Jeanne d'Albret

Le mariage forcé de Jeanne d’Albret

En 1541, tonton François veut marier Jeanne d’Albret au duc de Clèves, Guillaume. Déjà, il a presque trente ans. Elle en a 12, et elle refuse. À l’oral, à l’écrit, avec ses bras et ses jambes, elle s’oppose au mariage, si bien qu’on est obligé de la porter jusqu’à l’autel. On a retrouvé une de ses lettres où elle écrit (sans doute aidée de ses parents)

« Moi, Jeanne de Navarre, continuant mes protestations auxquelles je persiste encore par cette présente que le mariage que l’on veut faire de moi avec le duc de Clèves est contre ma volonté, que je n’y ai jamais consenti, ni ne consentirai (…) » Continuer la lecture

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