La sirène des Fidji, l’arnaque du cirque Barnum

Vous n’êtes pas sans savoir que le XIXe siècle est marqué par l’apparition des cirques et du divertissement avec les curiosités de la nature. Femme à barbe, homme et jumeaux parasites, homme aux pinces de homard ou encore les nains et les géants. Il faut de tout pour faire un cirque et le cirque Barnum va se démarquer par sa diversité de monstres humains et autres bêtes de foire et il va en inventer quelques uns aussi…

sirène UZU

L’origine du cirque Barnum

Phineas Taylor Barnum est à l’origine du plus grand cirque présentant des curiosités, il commence à l’âge de 35 ans, il voyage accompagné de Joice Heth, une femme qu’il présente comme âgée de plus de 160 ans. Elle se déclare être la nourrice de Georges Washington. Elle raconte des histoires croustillantes sur le Président bébé et ça plaît au public. Clairement, on peut dire qu’il commence sa carrière sur une arnaque, car Joice Heth a 80 ans et il l’a achetée 1000 dollars à un planteur du Kentucky qui la trouvait trop vieille pour travailler. L’envers du décor c’est que Barnum a fait arracher toutes les dents de Joice pour faire plus véritable… Au fil de sa tournée, voyant que l’arnaque fonctionne, il augmente l’âge de la vieille dame, elle a 110 ans à Louisville, 121 ans à Cincinnati et enfin 161 ans à Philadelphie. Grâce à Joice Heth, Barnum se fait une excellente pub, il gagne beaucoup d’argent et il va rapidement investir dans des spectacles plus grands.

« Il n’y avait qu’un bras dont elle pouvait agir, le reste de son corps et principalement les jambes étaient privées de mouvements. Elle paraissait totalement aveugle, et ses yeux étaient si profondément enfoncés dans leur orbite qu’on eût dit qu’ils avaient entièrement disparu. Elle ne possédait pas une seule dent. Les doigts de ses mains étaient crochus et sans mouvements. Ses ongles avaient plusieurs pouces de long et venaient en se recourbant joindre le poignet. » Barnum. Continuer la lecture

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Le lancer de renard, sport à la mode au XVIIe siècle

Au XVIIe siècle, twitter n’existe pas, candy crush non plus, alors pour passer le temps, la population lit des livres et se cultive. Non, je déconne, dans certaines parties de l’Europe, principalement en Pologne, on s’amuse au lancer de renard. En Allemand, ça se dit fuchsprellen. Quand on dit renard, on parle bien de l’animal ! Mais pas seulement, on peut aussi jouer avec les chats, les furets, les blaireaux et autres animaux sauvages.

Les règles du jeu

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C’est super simple… Il te suffit d’avoir des animaux mignons en quantité suffisante pour tenir toute une après-midi mais aussi d’avoir un espace clos. En général, on plante quelques poteaux dans un champ ou dans la cour d’un château, sur une surface plane et on tire des toiles entre les poteaux afin d’avoir une enceinte bien close (pour éviter que les animaux puissent s’échapper).

Ensuite, deux hommes tiennent une corde ou un filet de 7 ou 8 mètres, chacun par une extrémité. Les joueurs s’espacent de 6 ou 7 mètres, afin qu’une partie de la corde ou du filet touche encore le sol. Lorsque c’est bien le cas, une troisième personne ouvre la cage de l’animal de son choix et lorsque l’animal qui tente de fuir passe la corde ou le filet PAF les joueurs tirent sur les extrémités afin que l’animal décolle. Continuer la lecture

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Victorine Meurent, la muse d’Édouard Manet

Aujourd’hui je prends quelques lignes pour vous parler de Victorine Meurent, elle a été modèle pour une dizaine de tableaux devenus célèbres de Manet mais aussi quelques uns pour Edgar Degas. Découvrez sa vie de femme, d’artiste libre et lesbienne.

victorine meurent

Qui est Victorine Meurent ?

Victorine est née le 18 février 1844 dans une famille d’artisans. A l’âge de 16 ans, alors qu’elle aspire à la liberté et à l’indépendance, elle s’inscrit dans un atelier-école pour devenir modèle. Cet atelier est celui de Thomas Couture. Le peintre réputé se spécialise en scène d’histoire mais ça ne fait pas sa richesse, il décide alors d’enseigner la peinture à des apprentis dans son atelier. Il accueille notamment Pierre Puvis de Chavannes, Charles Caryl Coleman, Fritz Zuber-Bühler et Edouard Manet pendant plus de six ans malgré des conflits. Les deux ne s’entendent pas mais ils s’apportent beaucoup artistiquement parlant. En réalité, il semblerait que Victorine Meurent et Manet ne se soient pas rencontrés chez Thomas Couture mais plutôt chez Alfred Stevens, un autre ancien apprenti de l’atelier Couture.

Victorine Meurent, les débuts dans le milieu artistique

C’est donc dans l’atelier de Stevens qu’Édouard Manet a peint pour la première fois les traits de Victorine Meurent. On la retrouve en tant que chanteuse mangeant des cerises, en tant que mademoiselle V. où elle porte un costume espagnol. Elle pose également pour Stevens, notamment pour le tableau du Sphinx parisien en 1867 et sa deuxième version en 1870, mais aussi pour Edgar Degas. De son coté, Manet n’avait pas un modèle exclusif, non, même s’il aimait sa modèle rousse, il a peint de nombreuses autres femmes ; Suzanne Leenhoff (qui devient son épouse en 1863), Fanny Claus, Ellen Andrée, Henriette Hauser,la comtesse Albazzi ou encore madame Michel-Lévy lors de ses derniers coups de pinceaux.

victorine meurent et manet

Les représentations les plus célèbres de Victorine Meurent par Édouard Manet sont celles où elle pose nue, d’abord le Déjeuner sur l’herbe en 1863, puis Olympia, la même année. On raconte à l’époque qu’elle est loin d’avoir un physique parfait, suite à ces tableaux, elle obtient le surnom de « crevette » du fait de sa minceur (qui n’est pas super à la mode à cette époque-là!). Elle pose nue, elle affronte le public et le défie même du regard. Continuer la lecture

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Candaule, le roi à l’origine d’une pratique sexuelle

Sur Raconte-moi l’Histoire, on aime bien comprendre l’origine de certains noms, notamment des pratiques sexuelles. Par exemple, on sait que l‘onanisme tient son nom d’une histoire biblique, que la position du Duc d’Aumale est un hommage au fils du roi Louis Philippe, Henri d’Orléans ou encore que le priapisme tient son origine du dieu Priape. Eh bien aujourd’hui, je vous parle de Candaule et de candaulisme car c’était une des pratiques préférées de Casanova !

Candaule, c’est qui ?

320px-Herakles_Niobid_krater_Louvre_G341Candaule a vécu au VIIIe siècle avant notre ère, c’est le roi de Lydie. La Lydie, ça correspond à une partie de la Turquie actuelle. Le Roi Candaule est réputé pour avoir perdu son royaume à cause de l’amour qu’il porte à sa femme. Un peu comme François Fillon mais avec vachement moins d’argent public. C’est Gygès qui récupère le trône, mais aussi Nyssia, l’épouse… Candaule est un roi semi-légendaire, c’est à dire qu’il a fort probablement existé mais qu’il existe tellement de versions différentes de sa vie qu’on ne sait pas laquelle est vraie, ni si seulement, il y en a une de vraie. Déjà, le mec il dit être le dernier descendant d’Héraclès. Le dieu. La version la plus répandue de l’histoire de Candaule est celle d’Hérodote.

Le candaulisme de Candaule

Hérodote raconte que Candaule est fou de sa femme. Il est complètement sous son charme et la trouve plus belle que toutes les autres. C’est super flatteur, j’veux dire, ça n’arrive pas tous les jours qu’un mec crie au monde entier que sa meuf est la plus bonne. Il en parle même à son garde du corps, Gygès. Le mec est un peu gêné, il ne sait pas quoi répondre. Et lorsque le roi lui propose carrément de voir son épouse nue, lors de son coucher dans la chambre nuptiale, il refuse ! Gygès estime que c’est un sacrilège fait au roi que de voir sa femme à poil. Il n’a pas envie qu’on lui coupe la tête. Ça se comprend aisément. Mais Candaule insiste et le soir même Gygès se retrouve derrière la porte de la chambre où il peut observer la reine.

Etty-Candaules_King_of_Lydia_Shews_his_Wife_to_Gyges

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