Irena Sendlerowa, elle sauve 2500 juifs

Aujourd’hui je vous présente une femme incroyable au destin incroyable et au courage incroyable. Non mais c’est vrai, c’est rare que je le dise, mais je sais être reconnaissante lorsqu’il le faut. Je vous présente Irena Sendlerowa. Elle a fait sortir plus de 2500 gamins juifs du ghetto de Varsovie. Elle leur a sauvé la vie.

Les liens en rouge peuvent heurter ta sensibilité.

Irena-Sendler

Qui est Irena Sendlerowa ?

Irena Sendlerowa (née  Krzyżanowska) est originaire de Varsovie, elle a grandi dans une banlieue ouvrière. Son père est médecin, il ne roule pas sur l’or, mais il fait vivre sa famille correctement. Il est engagé dans des actions sociales pour aider les plus démunis et estime qu’il n’existe qu’une seule différence entre les humains : ceux qui font le bien et ceux qui font le mal, sans distinction de race, de religion ou de fric. Sans doute l’altruisme se transmet de père en fille dans cette famille. Née le 15 février 1910, Irena connaît la Première Guerre mondiale et elle sait ce qu’elle veut : être utile. Alors elle devient également médecin. Non, c’est faux, elle apprend la plomberie et la serrurerie. C’est utile, efficace et ça lui permet également d’aider les personnes les moins friquées. Irena épouse Mieczyław Sendler et devient Irena Sendlerowa. Toute sa jeunesse, elle lutte contre toutes les discriminations, dès la fermeture du ghetto de Varsovie elle s’engage au Département de l’Aide sociale à la mairie de Varsovie afin de venir en aide aux juifs. Elle intègre Zegota, la Commission d’aide aux Juifs. Évidemment, cette commission est clandestine, c’est le gouvernement polonais en exil à Londres qui la met en place à distance et le ghetto de Varsovie en a bien besoin…

Le ghetto de Varsovie

Après l’annexion de la Pologne par l’Allemagne, les persécutions des populations juives commencent à Varsovie. Le 1er décembre 1939, tous les juifs âgés de plus de 12 ans doivent porter l’étoile de David. Pas encore jaune mais bleue, sur un brassard blanc. Durant l’hiver 1939-1940, les juifs doivent respecter un couvre-feu, ils ne peuvent plus déménager ni se déplacer avec les transports communs, tous les moyens de communication sont coupés (radio, journaux…) et le courrier n’est ni envoyé ni distribué. Finalement, les juifs n’ont plus le droit de fréquenter aucun des lieux publics.  Continuer la lecture

Share Button

Jeanne d’Albret, reine de Navarre et mère d’Henri IV

Aujourd’hui je vous parle de Jeanne d’Albret. C’est une idée du musée Jeanne d’Albret que je vous conseille de suivre sur Twitter, Facebook, mais vous pouvez aussi directement aller au musée à Orthez (c’est encore mieux). Moi, j’ai hâte de m’y rendre. Voici donc l’histoire de Jeanne d’Albret, reine de Navarre et mère du roi Henri IV !

jeanne jeanne

L’enfance de Jeanne d’Albret

Jeanne voit le jour le 16 novembre 1528, elle est la fille d’Henri II d’Albret et de Marguerite d’Angoulême (la grande sœur de François Ier de France). Son père Henri est roi de Navarre, et à cette époque, ça comprend le Béarn, la Basse-Navarre, mais aussi une grande partie du Sud-Ouest : l’Albret, les comtés de Foix, d’Armagnac et de Bigorre, mais aussi le Périgord, Limoges, le Marsan. Bref, y’a du monde.

Jeanne elle ne va pas vivre dans le Sud-Ouest, non, elle grandit à la cour du roi François Ier. Elle est heureuse, elle mène la grande vie (même si elle est atteinte de jaunisse chronique) et aime particulièrement la politique et les animaux. D’ailleurs, Laurent Frontère,dans son ouvrage nous explique qu’elle possède un perroquet, un écureuil et plusieurs dindes… Mais lorsque le Roi décide de la marier de force, ça va très (très) mal se passer.

François Ier, oncle de Jeanne d'Albret

Le mariage forcé de Jeanne d’Albret

En 1541, tonton François veut marier Jeanne d’Albret au duc de Clèves, Guillaume. Déjà, il a presque trente ans. Elle en a 12, et elle refuse. À l’oral, à l’écrit, avec ses bras et ses jambes, elle s’oppose au mariage, si bien qu’on est obligé de la porter jusqu’à l’autel. On a retrouvé une de ses lettres où elle écrit (sans doute aidée de ses parents)

« Moi, Jeanne de Navarre, continuant mes protestations auxquelles je persiste encore par cette présente que le mariage que l’on veut faire de moi avec le duc de Clèves est contre ma volonté, que je n’y ai jamais consenti, ni ne consentirai (…) » Continuer la lecture

Share Button

Messaline, la putain de l’Empire (qu’ils disent)

Aujourd’hui sur Raconte-moi l’Histoire je vous parle d’une femme dont j’ai déjà évoqué les exploits dans les articles sur Julie la Romaine et sur le dieu de l’érection, Priape. Il s’agit bien sûr de Messaline, femme de l’empereur Claude, elle va se faire remarquer pour quelques faits sulfureux. Eh oui, bien que mariée, Messaline n’a pas peur d’embrasser les plaisirs de la chair. Voici son histoire.

mort de messaline

Messaline, une histoire de famille

La meuf, c’est pas une pécore sortie de nulle part qui a réussi dans la vie, c’est pas le rêve américain quoi. Elle est déjà issue de la haute noblesse, Valeria Messalina est la fille de Marcus Valerius Messalla Barbatus et de Domitia Lepida. Elle est donc la petite-fille d’Antonia l’Aînée et l’arrière petite-fille de Marc-Antoine. Enfin, elle est aussi la nièce de Gneius Domitius Ahenobarbus, le père de Néron. Donc Néron est son cousin. Bref, elle vit dans la grande Rome entourée d’hommes de pouvoir.

Le mariage de Messaline

Messaline est née en 25 et en 38 elle épouse Claude. Ça veut dire qu’elle a 13 ans, Claude en a 48. Je vous ai déjà parlé de l’art du mariage à Rome… Rapidement, ils vont avoir deux gamins, Octavie (future épouse de Néron) en 40 et Britannicus en 41. A quinze ans, Messaline a donc deux enfants. Son mari accède au pouvoir en 41. Personne ne pensait ça possible, non pas que Claude ne soit pas intelligent, c’est plutôt qu’il a quelques handicaps, il est bègue notamment. Mais c’est aussi le dernier de la ligne alors à la mort de Caligula, il faut bien quelqu’un pour lui succéder. Et hop sur la première marche du pays. Du moment que Claude devient empereur, la jeune Messaline voit la vie en grand (enfin, encore plus grand !) et compte bien profiter de tous les plaisirs que lui offre la vie. Et notamment les parties de jambes en l’air. Et pas avec son mari. Bin non, lui il est trop occupé avec les soucis de l’Empire. Continuer la lecture

Share Button

Vénus Hottentote, bête de foire et prostituée (pour son cul)

saartje

Dans ce nouvel article, je vous parle de Saartjie Baartman, surnommée la Vénus Hottentote, une jeune femme née sur le territoire de l’actuelle Afrique du Sud, et dont le destin est pour le moins pourrave. Non, mais c’est vrai, elle va être exploitée et exhibée pour la taille de ses fesses mais aussi de ses lèvres intimes. Eh oui, le célèbre tablier Hottentot.

Une enfance difficile en Afrique du Sud 

Il n’est pas difficile d’affirmer que Sawtche (la future Vénus Hottentote) a eu une vie bien difficile, du début jusqu’à la toute fin. Oh bin oui, à y être… Dans son enfance, sa mère décède. Quelque temps plus tard, c’est son père. Du coup, elle et ses deux sœurs sont vendues. Ce sont des esclaves. Et rien que ça, c’est super moche. Sawtche doit changer de nom, c’est la politique coloniale et chrétienne qui veut ça. Elle devient alors Saartjie Baartman. Qui signifie Sarah en Néerlandais. Les trois sœurs travaillent dans la ferme des Hendrick Caesar, une famille « de blancs », des Afrikaaners. Lorsque madame est malade c’est Saartjie qui s’occupe des enfants. D’ailleurs, alors que la Vénus Hottentote rencontre un homme, se marie et tombe enceinte, la grossesse coïncide avec celle de sa maîtresse, alors elle va allaiter son fils, ainsi que celui de sa patronne. Enfin patronne… Sa propriétaire quoi. C’est un véritable acte de confiance et les sœurs sont toutes bien intégrées, même si bon, ce sont des êtres humains qu’on exploite, ne l’oublions pas.

venuss

Malheureusement pour Saartjie Baartman, ses fils décèdent et son mec se barre. Un malheur n’arrive jamais seul. C’est un peu la galère. Mais un ami de Hendrick Caesar la repère et lui propose un job différent et surtout l’espoir d’un avenir meilleur. Il l’invite à partir en Europe afin de monter un spectacle. Ou elle devra monter son cul. Enfin, ça, il ne le lui dit pas tout de suite. Parce que c’est un fils de plâtre quand même. Hendrick Caesar est de la partie.

Départ vers l’Angleterre pour la Vénus Hottentote

Le trajet Afrique du Sud – Angleterre, ça se fait pas en 8h avec une escale à Marseille. Non, le trio s’en va en avril 1810 et arrive seulement en octobre de la même année. Pendant ce temps, ils peuvent peaufiner un peu le spectacle. L’idée est simple : Saartjie Baartman doit passer pour une sauvage et ne doit pas prononcer un mot. Alors qu’elle parle couramment le néerlandais. Elle doit pousser des cris, paraître violente, et Hendrick Caesar, lui, il doit la dompter sous les yeux de tous. La dresser et l’exhiber. Continuer la lecture

Share Button