Candaule, le roi à l’origine d’une pratique sexuelle

Sur Raconte-moi l’Histoire, on aime bien comprendre l’origine de certains noms, notamment des pratiques sexuelles. Par exemple, on sait que l‘onanisme tient son nom d’une histoire biblique, que la position du Duc d’Aumale est un hommage au fils du roi Louis Philippe, Henri d’Orléans ou encore que le priapisme tient son origine du dieu Priape. Eh bien aujourd’hui, je vous parle de Candaule et de candaulisme car c’était une des pratiques préférées de Casanova !

Candaule, c’est qui ?

320px-Herakles_Niobid_krater_Louvre_G341Candaule a vécu au VIIIe siècle avant notre ère, c’est le roi de Lydie. La Lydie, ça correspond à une partie de la Turquie actuelle. Le Roi Candaule est réputé pour avoir perdu son royaume à cause de l’amour qu’il porte à sa femme. Un peu comme François Fillon mais avec vachement moins d’argent public. C’est Gygès qui récupère le trône, mais aussi Nyssia, l’épouse… Candaule est un roi semi-légendaire, c’est à dire qu’il a fort probablement existé mais qu’il existe tellement de versions différentes de sa vie qu’on ne sait pas laquelle est vraie, ni si seulement, il y en a une de vraie. Déjà, le mec il dit être le dernier descendant d’Héraclès. Le dieu. La version la plus répandue de l’histoire de Candaule est celle d’Hérodote.

Le candaulisme de Candaule

Hérodote raconte que Candaule est fou de sa femme. Il est complètement sous son charme et la trouve plus belle que toutes les autres. C’est super flatteur, j’veux dire, ça n’arrive pas tous les jours qu’un mec crie au monde entier que sa meuf est la plus bonne. Il en parle même à son garde du corps, Gygès. Le mec est un peu gêné, il ne sait pas quoi répondre. Et lorsque le roi lui propose carrément de voir son épouse nue, lors de son coucher dans la chambre nuptiale, il refuse ! Gygès estime que c’est un sacrilège fait au roi que de voir sa femme à poil. Il n’a pas envie qu’on lui coupe la tête. Ça se comprend aisément. Mais Candaule insiste et le soir même Gygès se retrouve derrière la porte de la chambre où il peut observer la reine.

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Alexander Bogdanov, ou la transfusion sanguine mortelle

Pour rajeunir et continuer à bander, les hommes sont prêts à tout… Le médecin Serge Voronoff n’a pas hésité à greffer des couilles de singes sur des humains… C’est dire ! Aujourd’hui je vous parle de Alexander Bogdanov, de son vrai nom Alexander Alexandrovitch Malinovski, qui tentait les transfusions sanguines entre humains vivants… Un jour l’une d’entre elles l’a tué !

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Le saviez-vous ? La première transfusion sanguine a été faite en France le 15 juin 1667 par le médecin Jean Baptiste Denis. Le receveur est un adolescent qui est atteint de fièvre depuis 8 semaines. Après une vingtaine de saignées, le jeune homme a toujours de la fièvre mais il n’a plus beaucoup de sang, il présente une perte de mémoire mais aussi une fatigue excessive. Tu m’étonnes… Jean Baptiste Denis va alors prendre 3 onces de sang du patient et lui transfuser 9 onces, soit 300 mL, du donneur. Et le donneur n’est autre qu’un mouton ! On remarque rapidement une amélioration de l’état de santé du receveur.

L’histoire de la médecine ne cessera jamais de nous surprendre !

Qui est Alexander Bogdanov ?

Alexander Bogdanov, ou en russe  Александр Александрович Богданов , est né le 22 août 1873 à Sokolka, dans l’Empire Russe (aujourd’hui en Pologne). Dès son enfance, il touche à tout, il est très curieux et rapidement, il se tourne vers l’apprentissage de la médecine et de la psychiatrie. A coté de ses études, Alexander Bogdanov s’intéresse de très pres à la politique et au bolchévik. D’ailleurs, il va longtemps fréquenté Vladimir Lénine, ils sont rivaux mais s’apprécient. Durant la Première Guerre mondiale, Alexander est envoyé dans des hôpitaux militaires où il découvre des mecs coupés en deux qui se vident de leur sang… Aussi, des transfusions sanguines sont faites pour tenter de sauver le maximum de soldats. Et là, une passion est née chez Alexander Bogdanov. Continuer la lecture

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Irma Grese, la hyène d’Auschwitz

Sur Raconte-moi l’Histoire, j’ai pris l’habitude de dresser des portraits de femmes et d’hommes qui se sont démarqués par leur force, leur courage, leur vie, ou encore parce qu’ils ont fait de la merde mais que c’est un peu drôle. J’aime montrer le positif, l’amour, la joie, le bonheur et le cul aussi hein avouons-le. Bon ok, parfois je parle de torture… Mais aujourd’hui, je vous raconte l’histoire de Irma Grese. Une Allemande née en 1923 et qui s’est faite remarquer durant la Seconde Guerre mondiale. C’est vrai, elle a fait parler d’elle car était une garde SS dans les camps de concentration de Ravensbrück et Auschwitz.

Aujourd’hui je vous parle d’une histoire moche, celle de « la Hyène d’Auschwitz », au centre sur cette photo.

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Qui est Irma Grese ?

Le père de Irma Grese, Alfred, est un ouvrier de laiterie. Sa mère, Berta, est au foyer pour gérer la fratrie de cinq gamins. Trois filles et deux garçons. Globalement, c’est pas la belle vie pour Berta, elle s’occupe des enfants et Alfred en profite pour dilapider la paye dans un bistrot. Faut dire qu’il couche avec la propriétaire… Lorsque Berta l’apprend en 1936, elle décide de boire de l’acide chlorhydrique et elle décède, laissant cinq enfants orphelins et un mari farouchement opposé au nazisme (à cette époque-là, c’est compliqué). A la mort de sa mère, Irma a douze ans. Deux ans après le décès de son épouse, Alfred se remarie. Il ne délaisse pas ses enfants mais il est un peu dépassé par le comportement de sa fille. En effet, en 1938, Irma qui n’est pas bien douée à l’école décide d’arrêter d’y aller pour rejoindre la Ligue des jeunes filles allemandes (Bund Deutscher Mädel). A côté de ça, Irma Grese travaille en tant qu’aide-soignante et tente de devenir infirmière, mais elle n’y parvient pas.

Irma Grese intègre le parti nazi

La Bund Deutscher Mädel, c’est l’aile féminine des Jeunesses hitlériennes. Évidemment, on ne leur apprend pas à être libres et indépendantes… Non, on leur apprend à devenir de bonnes épouses, de bonnes mères et à être bonnes tout court (toute la journée du samedi est consacrée à la gymnastique).

BDM in der Landwirtschaft Continuer la lecture

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Casanova, l’abbé devenu célèbre libertin

Tout le monde connaît Casanova. Au moins de réputation… Un coureur de jupons, un séducteur, il les fait toutes craquer… En réalité, la personnalité de Giacomo Casanova est très intéressante et assez surprenante, révélatrice de la société du XVIIIe siècle. C’est pourquoi, je vous ai écrit cet article.

L’enfance de Giacomo Casanova

Le petit Giacomo est né le 2 avril 1725 à Venise, il est le fils de Gaetano Casanova et de Zanetta Farussi. Les deux sont acteurs et ont cinq autres enfants après la naissance de Giacomo Casanova. Vous vous en doutez, Giacomo est le prénom Jacques en italien. Pour des raisons évidentes de sexytude, nous allons l’appeler Giacomo tout le long de l’article. Le pauvre gamin n’a pas une très bonne santé, il est tout maigre et malade, mais il est heureux, il mange à sa faim et il reçoit une bonne éducation. Lorsque ses parents sont en tournée, c’est sa grand-mère maternelle Marisa Farusso qui l’élève, soit quasiment tout le temps jusqu’à ses dix ans. Ensuite, il quitte la maison familiale pour rejoindre l’école de l’abbé Gozzi puis il entre à l’université de Padoue pour apprendre le droit et la philosophie. Finalement, il se destine à devenir avocat ecclésiastique en obtenant un doctorat en droit canonique en 1742. Et sans rire, j’ai fait du droit canonique pendant deux ans, j’avais envie de chialer, je sais pas comment le mec a pu faire une thèse à ce propos…

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Faut avouer qu’il avait d’autres loisirs, une des servantes de la famille raconte être passée à la casserole dans les bras de Casanova alors qu’il n’avait que 15 ans ! Bref. Le mec entre dans les ordres et à l’époque, c’est plutôt classe.

Casanova, homme d’Eglise, militaire et grand joueur

Le 14 février 1740, Giacomo Casanova reçoit la tonsure. Je vous rappelle qu’un mec qui reçoit la tonsure fait don de lui-même à Dieu. Il rompt avec tous les plaisirs surtout charnels. Il passe de l’état d’homme laïque à homme d’Eglise. Certains religieux en plus de se soumettre à la tonsure, connaissaient la saignée. C’est à dire qu’ils offraient un peu de leur sang à Dieu ; en hommage, en signe de soumission. Bref, le 22 janvier 1741, Giacomo Casanova devient abbé de l’église San Samuele. Mais en fait… Ça ne va pas durer. Ben non… Fidèle à la réputation sulfureuse qu’il n’a pas encore, il va devoir quitter sa fonction car il fait un jour un sermon complètement bourré… Rompre avec la vie normale, ok mais à condition de picoler le vin de messe… Continuer la lecture

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