Cléopâtre, ses amours, ses emmerdes

Raconté le 17 juillet 2016 par Marine Gasc

Voilà déjà longtemps que je souhaitais écrire sur Cléopâtre mais… Trop d’informations, de désinformations aussi, alors j’avais un peu lâché l’affaire. Et puis récemment, Julie Grêde, auteure du livre : « Les plus grands chagrins d’amour » m’a envoyé son ouvrage. Et que vois-je ? Tout un chapitre réservé à la reine d’Égypte et son amoureux Marc-Antoine, qu’on appellera Antoine. L’occasion fait le larron comme on dit ! Découvrez la plus grande histoire d’amour de Cléopâtre, avec tout ce que ça entraîne comme emmerdes…

Cléopâtre, une famille de pouvoir

La petite Cléo, c’est pas une pécore qui sème et récolte du blé au bord du Nil au péril de sa vie. Non. Elle fait partie de la lignée des Ptolémée, ou dynastie des Lagide. Y’a du fric, des bâtiments, du pouvoir et surtout des mariages consanguins.

La dynastie des Lagide

Cléopâtre est la fille de Ptolémée XII et de Cléopâtre VI Tryphanea. Enfin, officiellement. En réalité, Cléopâtre est la fille d’une concubine de Ptolémée XII. Ça marche comme ça en Égypte. On se marie entre frère et sœur pour ne pas risquer de perdre le pouvoir mais on fait des gamins en dehors du mariage pour faire entrer du sang neuf dans la lignée. D’ailleurs Ptolémée XII est également le fils de Ptolémée X et d’une concubine. C’est monnaie courante (tout comme s’appeler Ptolémée). La dynastie des Lagide dure depuis 323 avant notre ère, le mec, Ptolémée Ier Soter était l’un des généraux d’Alexandre le Grand. Pour dire que ça date quand même. Mais avec la mort de Cléopâtre en 31 avant notre ère, c’est la fin de la dynastie Lagide. Faut dire que l’ambiance est un peu pourave dans la famille.

La fratrie

Ptolémée XII et sa femme ont cinq enfants. Bérénice IV, Cléopâtre, Arsinoé IV (c’est une meuf) et les garçons Ptolémée XIII et Ptolémée XIV. En Égypte, la loi salique n’existe pas, du coup, c’est l’aîné qui prend le pouvoir à la mort des parents, peu importe que ce soit un mec ou une fille.

Aussi, lorsque Ptolémée XI se fait éjecter du pouvoir par la révolte des Alexandrins (pas le poème, le peuple), c’est Bérénice IV qui prend le pouvoir. Puis finalement, papa va récupérer sa place avec l’aide de Gabinius, le gouverneur romain de Syrie et le fameux Antoine, chef de cavalerie. Mais c’est pas du tout là que commence leur histoire d’amour car à ce moment là, Cléopâtre a genre 15 ans. D’ailleurs avant d’épouser Antoine, Cléopâtre va épouser ses petits frères. Les deux Ptolémée XIII et XIV. Continuer la lecture →

Cléo de Mérode, icône de beauté de la Belle Epoque

Raconté le 3 juillet 2016 par Marine Gasc

J’étais en train de réfléchir à un article sur Nadar, le photographe, et puis de passage sur Gallica, j’ai découvert Cléo de Mérode dans les albums de Reutlinger. Alors, j’ai lu Le Ballet de ma vie. Cléo est belle, elle a un parcours atypique et je vous raconte son histoire aujourd’hui.

Cléo de Mérode, qui est-elle ?

Son vrai petit nom c’est Cléopâtre-Diane de Mérode, c’est une fille illégitime (ce qui pue un peu à l’époque) mais d’un couple riche (du coup, ça va). Elle est née en 1875 à Paris. Rapidement, sa mère, Vincentia de Mérode, qui l’élève seule, va lui foutre une petite pression : « ma fille, tu dois réussir ! ». Et ça commence avec la danse. Cléo est jolie, elle est fine et bien faite, elle doit faire de la danse.

La danseuse Cléo

Douée, elle devient un petit rat d’opéra. Sa mère ne va pas pousser le vice à en faire une prostituée pour trouver un financement, parce que oui, c’est comme ça que ça marche. Les petites danseuses sont souvent livrées avant ou après les représentations à des hommes qui aiment choper de la petite fille (elles ont souvent entre 13 et 14 ans). Les parents proches ne sont pas seulement au courant, ils sont aussi complices et responsables de cette situation. On laisse les gamines dans les foyers de danse et on leur demande de sourire, d’être belles, voire aguicheuses. Et puis de coucher. Faut bien faire du fric hein. Ce ne sera pas le cas de Cléo qui toute sa vie va lutter pour ne pas qu’on confonde danseuse et prostituée (souvent en vain). Continuer la lecture →

Shunga, pornographie et censure de l’art japonais

Raconté le 19 juin 2016 par Marine Gasc

Aujourd’hui je vous parle d’un art lointain, dans le temps et l’espace : le Shunga. Il s’agit de gravures japonaises particulièrement populaires entre le XVIIe et le XIXe siècle. Ces gravures sont pour le moins explicites et représentent différentes façons de s’aimer. Elles immortalisent des scènes de cul quoi. C’est assez fascinant. Découvrez l’histoire du Shunga (tous les liens sont érotico-pornographiques, si tu as moins de 18 ans, va plutôt lire l’article sur les chats).

Shunga, ça veut dire quoi ?

Dans un premier temps, il est important de savoir que le Shunga est chinois mais va se développer au Japon pour devenir un art national. Comme le karaoké. Ou le hentai. En Chine, les dessins érotiques connaissent une cote de popularité dès le XIVe siècle et un point culminant au XVe. Si en Europe, à cette époque là, l’idée est de faire des sous-entendus, de ne rien dévoiler d’explicite (sauf peut-être Pierre l’Aretin), en Chine, à l’époque de Muromachi, on représente des scènes de sexe diverses et variées avec une caractéristique bien précise : la taille des organes génitaux. Ils sont juste : GÉANTS.

Le terme japonais Shunga du chinois chungonghua, signifie : « images de printemps » et non « carte postale du cul » comme on pourrait l’imaginer. Mais le printemps est aussi la période la plus propice aux rapprochements et aux coïts, alors finalement, ça a du sens. L’autre nom donné au Shunga est makura-e soit « images sous l’oreiller » et là, tout de suite, on voit où on veut en venir. Continuer la lecture →

Femmes tondues, le portrait de Marcelle Polge

Raconté le 12 juin 2016 par Marine Gasc

Après avoir lu ces deux livres achetés grâce à Tipeee, je vous présente un article sur les femmes tondues à la Libération.

Dans ce nouvel article je vous parle d’une période un peu trouble. Un peu bien, un peu moche : la libération de la France en 1945. C’est la fin de l’occupation allemande, c’est la fin de la présence ennemie dans le pays, c’est la fin de la guerre, mais clairement, ce n’est ni la fin de la rancœur, ni celle des représailles. Une partie des Français souhaite sanctionner toutes les formes de collaboration avec les Allemands durant les années d’occupation, notamment la collaboration horizontale.

Découvrez le portrait de Marcelle Polge, une jeune femme accusée d’avoir entretenu une relation avec un Allemand, mais découvrez également le phénomène de la tonte des femmes à travers son parcours.

Marcelle Polge, une icône nîmoise

Durant les années 1920, Marcel Courbier, artiste, crée « la Jeune Fille au Chevreau », une sculpture qui représente une meuf belle et un chevreau (parfois les titres n’ont pas de mystère). La fille qui a servi de modèle s’appelle Marcelle Polge. Elle est jeune, elle est belle. Elle va devenir une petite star lorsque la mairie de Nîmes décide d’acheter l’œuvre pour l’exposer dans le Jardin de la Fontaine en 1925. Tout le monde l’aime bien la petite, mais quelques années plus tard, Marcelle Polge va à nouveau être exposée aux yeux de tous. Continuer la lecture →

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