Isaac Sprague, l’histoire du squelette-vivant #FREAK

Il y a un petit bouleversement au niveau des articles, vous vous attendiez sans doute à celui sur l’homosexualité dans les camps de concentration et c’est normal, c’est bien ce que j’avais annoncé. Sauf que bin les aléas de la vie et la préparation de la réédition des tomes 1 et 2 font que vous avez un article sur Isaac Sprague (il est très bien aussi).

Comme nous l’avons vu dans différents articles, les monstres humains au XIXème siècle et au début du XXème, c’est la grande mode. On aime les exposer et les populations se ruent pour aller les observer. Une femme à barbe, la femme la plus moche du monde, la femme-tronc, la femme-chameau, ou encore l’homme aux trois jambes... Aujourd’hui, je vous parle des hommes-squelettes, ou squelettes-vivants, ils étaient très rares et du coup, très recherchés par les cirques. Des mecs super super maigres. Par super super maigres, je veux dire qu’à l’âge adulte, ils pèsent moins de 20 kg (je crois que mes deux jambes font 20 kg)(enfin, pas loin quoi). En fait, il existe un truc pour calculer le poids de sa jambe, c’est ici.

Découvrez la vie d’Isaac Sprague.

Isaac Sprague qui est-il ?

Isaac Sprague

Isaac Sprague est né aux États-Unis d’Amérique en 1841, le 21 mai, dans le Massachusetts. Il a grandi paisiblement avec sa famille jusqu’à ses 12 ans. Un garçon bien portant, fripon, vigoureux et plein de vie. Et puis lors de sa 13ème année, il y a un truc qui déconne. Isaac mange correctement, mais il maigrit. Un peu, puis beaucoup. A 16 ans, il n’a plus que la peau sur les os. Non seulement il perd de la graisse, mais ses muscles aussi disparaissent rapidement. Il va très vite être contacté par des cirques.

Malgré sa maigreur, Isaac est en bonne santé et est performant puisqu’après avoir épousé Minnie Thomson, il lui fait trois beaux garçons. Avec des gros muscles. En revanche, Isaac Sprague décède d’asphyxie, le 5 janvier 1887, il a 46 ans. Continuer la lecture

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Catherine II de Russie, les amants de la Grande Impératrice

catherine deux

Catherine II de Russie

Il y a quelques temps, je vous parlais de Catherine II de Russie et de son mobilier coquin, aujourd’hui, après avoir lu ce livre, je vous narre l’histoire de ses amants. Eh oui, mariée à celui qui deviendra l’Empereur, Catherine a entretenu plusieurs relations extraconjugales… La future Impératrice a d’ailleurs eu trois enfants de ses trois amants, et aucun de son époux…

Un mari alcoolique et teubé

Avant d’avoir des relations extraconjugales, il faut un époux. Eh oui, et la pauvre Catherine, elle n’a pas été gâtée.

Pierre-Ulric / Paul III

Pierre-Ulric / Pierre III

 

Un mariage jeune

Sophie Frédérique Augusta d’Anhalt-Zerbst, c’est son vrai nom, est née en Prusse en 1729. A l’aide de sa mère et de son entourage haut placé, la jeune fille, plutôt jolie et bien faite va taper dans l’œil d’Élisabeth de Russie. L’impératrice n’ayant pas d’enfant, elle a adopté son neveu, Pierre-Ulric, pour le mettre sur le trône à sa mort. Et enfin d’assurer sa lignée, Élisabeth veut marier Pierre-Ulric avec Sophie Frédérique pour qu’ils fassent ensemble une ribambelle de gamins, potentiels héritiers du trône. Le 21 aout 1745, Pierre-Ulric épouse alors Sophie Frédérique qui par sa conversion à la foi orthodoxe est désormais appelée Catherine. Elle a 16 ans, son époux a un an de plus. Ils sont jeunes, frais et… ils n’ont pas la tête à « la chose » alors, pour les héritiers, faudra attendre.

L’absence de consommation

L’impératrice Élisabeth ne bouscule pas trop les jeunes mariés, c’est vrai, ils ont quand même un peu le temps. Mais elle s’inquiète car non seulement son neveu ne regarde pas sa femme, mais en plus, il passe le plus clair de son temps à jouer à la guerre. Avec des figurines, avec ses copains. Mais pas avec Catherine… Les années passent, et rien ne s’arrange… A 22 ans, Catherine II de Russie n’a toujours pas vu le petit oiseau de son époux. Elle s’en désole, mais le futur Empereur ne veut pas. Elle ne l’intéresse pas. En revanche, il est intéressé par d’autres femmes. Au grand dam de sa tante.

Les maîtresses

Toute sa vie, Pierre-Ulric va avoir des maîtresses. Mais une va particulièrement poser problème : Élisabeth Worontsoff . Lorsqu’il devient l’Empereur Pierre III, il veut l’épouser. Il veut virer Catherine II, la renier et se remarier… Mais malgré un exil de quelques jours, Catherine II va réussir à revenir au Palais, pour ne plus en partir !

Sergei Saltykov : Un amant payé par l’impératrice Élisabeth

Catherine, chaste, bienveillante, attend sagement que son époux lui reluque le décolleté pour espérer connaître sa première fois, perdre sa virginité qui fait honte à l’Empire et surtout pour remplir son ventre d’un héritier. Mais, ça vient vraiment pas… Alors tata Élisabeth va prendre les choses en main. Elle charge Bestoujeff, de dire à sa nièce qu’on lui accorde le droit d’avoir une aventure, et même qu’on l’oblige un peu quoi. Heureusement, tata Élisabeth est sympa et lui offre un beau gosse.

Sergei Saltykov

Sergei Saltykov

Une première aventure

En 1751, lorsque Catherine rencontre Sergei, son époux est en train de batifoler avec une maîtresse, sous les yeux de tous. Alors la future Impératrice ne se gêne pas pour faire des sourires ravageurs à Sergei. L’ami de Bestoujeff. Mais celui-ci est marié, un mariage d’amour, sincère et tout le tintouin. Ça fait rêver la future Catherine II de Russie. Et puis, un matin, alors qu’elle part à la chasse avec un Boris, elle tombe nez à nez avec Sergei qui lui propose d’aller se promener seul à seul. Et puis, ni une, ni deux, ça se roule des pelles sur la plage et on est à « ça » d’un coït. Mais Catherine refuse. Elle culpabilise ? Elle flippe ? On ne sait pas. Lorsque Sergei raconte son histoire à Bestoujeff, alors celui-ci passe la vitesse supérieure et va raconter à Élisabeth comment Sergei est fou d’elle. Un amour unique. Sincère. Comme son premier mariage… Bref. Catherine va succomber.  Continuer la lecture

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Charlotte Corday tue Marat et ravive la Révolution

Aujourd’hui je vous parle d’une femme qui a des convictions. Elle est pleinement révolutionnaire. Elle veut renverser le système politique, la monarchie et tout le tintouin, mais elle ne veut pas du régime de la Terreur avec les exécutions à la pelle. Alors, bin… Elle va poignarder le chef des révolutionnaires dans son bain, Jean-Paul Marat.

charlotte corday

Voici son histoire illustrée par Caroline Drogo : Son site internet, sa page FB et son instagram ! Mais aussi par Gallica.

Une enfance normale (bin oui)(et sans jeu vidéo)

Marie-Anne-Charlotte de Corday d’Armont est née le 27 juillet 1768 en Normandie. Sa famille a du fric, pas trop trop, mais tout le monde vit correctement. Marie-Anne-Charlotte, qu’on va appeler Charlotte Corday, va connaître une éducation religieuse très stricte, mais va également s’instruire à l’abbaye aux Dames de Caen. Lecture, écriture, philosophie, littérature, Charlotte touche à tout. D’ailleurs, saviez-vous qu’elle est une descendante de Corneille ? (pas le chanteur, déconnez pas) En 1791, une loi oblige tous les couvents et lieux religieux à fermer pour devenir des lieux nationaux. Charlotte Corday a 23 ans et elle va mettre les deux pieds dans l’ère révolutionnaire !

Caroline Drogu Charlotte

Charlotte Corday, une révolutionnaire convaincue

La jeune fille quitte le couvent et retourne vivre chez ses parents, mais pas longtemps, faut dire que ça ne la fait pas trop rêver l’agriculture, elle s’intéresse de très près à ce qui se passe à Paris et en politique. Aussi, elle décide de partir vivre chez sa tante, à Caen. Ici, elle rencontre de nombreux révolutionnaires, des girondins, et embrasse leur cause. De fait, elle se retrouve confrontée aux idées des Montagnards, et les Montagnards, eux, ils rigolent pas avec la Révolution et vont mettre en place la Terreur en 1793. Les Girondins sont plus modérés. Ils savent ce qu’ils veulent, une République, mais pas en coupant des têtes. Ça va être clairement la guerre entre les deux clans. Jean-Paul Marat est un Montagnard (d’abord Jacobin) et il se félicite de toutes les exécutions sommaires commises dans Paris mais aussi dans toute le France. On peut lire quelques extraits dans le journal L’ami du peuple (gallica, ou en PDF).

Et ça, ça ne plaît vraiment pas à Charlotte Corday.

Charlotte Corday manigance contre Marat

En mai et juin 1793, des Girondins sont arrêtés car ils gueulent au nom de l’exagération révolutionnaire des Montagnards, certains sont exécutés, d’autres sont en fuite. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase pour Charlotte. Elle va tout faire pour se rapprocher de celui qui, à ses yeux, représente la Terreur : Jean-Paul Marat. Et c’est pas pour lui rouler une pelle.

Le 9 juillet 1793, Charlotte Corday se rend à Paris avec pour simple objectif : assassiner Marat lorsqu’il siège à la Convention. Continuer la lecture

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Mademoiselle Gabrielle, la célèbre demi-femme #Freak

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Les bêtes de foire au XIXème mais aussi au début du XXème siècle, c’était une bonne partie des divertissements des populations. Enfin, surtout aux USA. Mais l’Europe n’est pas en reste, et surtout, de nombreuses personnes qui vont faire carrière aux États-Unis sont nées en Europe, comme Frank Lentini, l’homme aux trois jambes, ou encore Mademoiselle Gabrielle dont nous allons parler aujourd’hui !

Qui est Mademoiselle Gabrielle ?

Gabrielle Fuller est née en 1884 à Bâle, en Suisse. Le nourrisson est parfaitement constitué de la tête à la taille. Et puis, il y a une couille dans le potage. Elle n’a pas de jambe. Pas même un morceau, rien. On dit qu’elle semble avoir été coupée à la scie tant son bas du corps est net (pas comme Johnny Eck qui a des mini jambes atrophiées). En revanche, elle est très bien faite, très jolie, très agréable, avec des beaux nichons et une voix en or. Contrairement à Violetta, une Allemande, Gabrielle a ses deux bras. La suissesse va se faire connaître comme « demi-femme vivante ».

Et pourtant, dans la vie, c’est une vraie femme, entière, indépendante. Elle se déplace à l’aide de ses mains et elle ne veut pas qu’on l’aide ni qu’on la prenne en pitié, enfin elle va se marier (au moins) trois fois. Elle décède en 1958, après avoir connu une longue carrière dans le cirque. Continuer la lecture

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