Kumaris, les déesses vivantes du Népal

kumari

Il y a quelques jours, je suis allée à Visa pour l’Image, à Perpignan. Le 27ème festival international de photojournalisme. En gros, il s’agit d’expositions de photographies dans plusieurs lieux du centre-ville. Chaque année, on retrouve plus ou moins les mêmes thématiques : la guerre, la guerre, la prostitution, la pauvreté, la guerre. Cette année, j’ai été surprise. Évidemment, il y avait la guerre, en Syrie, en Irak, au Burundi… Mais surtout, il y avait une exposition de photos de Stéphanie Sinclair. C’était magnifique. Plein de couleurs, surtout du rouge. La série montre la vie des Kumaris. Les déesses humaines, vivantes, du XXIème siècle. J’ai eu envie de me renseigner.

Kumari, qui est-ce ?

L’histoire se passe il y a plus de 300 ans, au XVIIIème siècle, lors de la dynastie Malla. Le dernier roi Malla de Katmandou sort chaque nuit du palais pour rejoindre une jeune fille, fille d’orfèvres, qui prétend être habitée par l’esprit de la déesse Taleju Bhavani. Le roi joue aux dès avec la meuf. C’est pas une image pour parler de parties de sexe torrides. Non, le Roi et la jeune fille jouent aux dès. D’ailleurs, Kumari, ça veut dire vierge. Et elle l’est. Or, la reine suspecte le roi de la tromper avec cette déesse. Aussi, une nuit décide t-elle de le suivre pour les espionner. La déesse s’en rend compte et elle devient un peu cinglée. Furieuse, elle part. Le roi ne la reverra jamais. Mais il peut la décrire parfaitement, et c’est ce qu’il fait. Il envoie sa garde rechercher la jeune fille, avec 32 critères.

 

Les 32 critères de la Kumari

Des pieds proportionnés. Une ligne sous la plante des pieds en cercle. Des talons proportionnés. De longs orteils. Les pieds et les mains comme un canard. Les pieds et les mains doux et délicats. Le corps en forme de feuille de saptacchata. Des cuisses comme celles d’un daim. Les organes sexuels enfoncés dans le bassin. Continuer la lecture

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(Footit et) Chocolat, ou l’histoire d’un Noir sur scène

Aujourd’hui je vous raconte la vie d’un artiste noir. C’est l’histoire du Clown Chocolat, à la fin du XIXème siècle. Aujourd’hui, on ne le connaît plus, on n’en entend jamais parler, pourtant, il a joué un rôle considérable dans le monde du spectacle. Il représente aussi tout le racisme de son époque. Et c’est pas jojo. 

Les Noirs sur scène

Des blancs qui jouent des noirs sur scène, il y en a eu plein. Notamment Thomas Rice qui crée en 1830, Jim Crow, la caricature du « nègre ». Il se peint le visage avant de faire sa représentation. Il chante et danse sur des chansons inventées par et pour les esclaves. C’est un succès dans les années 1870. Et puis, ensuite, un vrai noir va se faire un nom dans les cirques français. C’est le Clown Chocolat.

Footit-et-Chocolat

Chocolat, c’est pas un vrai prénom. Le clown s’appelle Rafael, il vient de la Havane. Pour ceux qui n’étaient pas là en géo, c’est à Cuba. Son nom de famille serait Padilla. Mais peut être pas. Il a été vendu comme esclave à plusieurs reprises, et à ainsi pris chacun de leurs noms alors qu’il avait moins de 10 ans. Dans les années 1880, alors qu’il a fui son maître à Bilbao, il rencontre Tony Grice, un clown célèbre qui va l’embaucher comme domestique. Et puis, comme assistant. Faut dire qu’il danse très bien et possède une grande force physique. Des gros bras quoi. Rafael assiste Tony sur ses tours, et ça marche bien. Continuer la lecture

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Charles Manson, ses crimes et sa Famille

Aujourd’hui on va parler de vieux cinglés. Le problème, c’est qu’un jour, ils ont été jeunes, et ils ont tués des gens. Pas par erreur, pas par hasard. Non, de vrais crimes organisés. Voici l’histoire de la bande de Charles … Continuer la lecture 

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Cadine, le sport, les fesses et le napperon (concours)

Cadine

Si vous ne connaissez pas Cadine, c’est que vous ne me connaissez pas bien. Et surtout, vous n’êtes pas trop présents sur les réseaux sociaux. Mais je peux comprendre que vous ayez une vraie vie, moi je peux pas, j’ai un blog. Aussi, sur twitter et facebook, je poste régulièrement cette photo. C’est Cadine, le beau gosse aux fesses dures comme du béton délicatement posées sur un napperon. Cette photo c’est un peu ma motivation. Ma raison de vivre. Quand j’ai pas d’inspiration, je vais sur Gallica et je la regarde, puis j’en regarde d’autres de cet athlète.

Quelques infos importantes sur Cadine : Ernest Cadine est né en 1893, dès son plus jeune âge, il s’amuse à jeter des cailloux le plus loin possible avec ses copains. Jusque là, c’est un gamin normal, on ne peut pas se douter qu’il va devenir champion olympique. J’ai un peu spoilé mon histoire, mais de toute façon, elle va être très courte. Je sais que ce que vous attendez tous, c’est de participer au concours. En grandissant, Ernest se laisse pousser les muscles, genre vraiment. Il devient mécanicien et s’entraîne quotidiennement. A 18 ans, il participe au Championnat de Paris, il termine troisième de sa catégorie (poids moyens) et arrache 75 kg d’un bras, 90 kg des deux bras et jetant 125 kg des deux bras. Normal tsé. Enfin, en 1914, vu que la vie n’est douce pour personne, il part au combat, au 39ème régiment d’artillerie. Alors la guerre c’est pas cool, et c’est pas qu’il s’en fout hein, mais il aime se changer les idées pendant ses jours de repos. Aussi, à la caserne, il soulève des pneus, ou des roues de wagon. Lorsque la guerre se termine, victoire, il continue de s’entraîner et parvient à jeter 91 kg à un bras. On était à 75 kg avant la guerre.Cadine

En 1919, il termine premier au Championnat de Paris. En 1920, il devient champion olympique dans sa catégorie mi-lourd, mais concrètement, il devient bigboss parce qu’il soulève et jette plus que les mecs de la catégorie lourd. Champion. Continuer la lecture

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