Comment était la sexualité durant la préhistoire ?

Article illustré par Pauline Roland1

La préhistoire est une longue période durant laquelle nos ancêtres ont connu de grandes évolutions. Ils sont devenus bipèdes, ils ont fait le feu, ils ont perdu une grande partie de leurs poils, ils ont commencé l’élevage pour se nourrir sans chasser et ils ont aussi appris à s’aimer. A s’aimer comme nous, occidentaux du XXIème siècle on l’entend, enfin, à peu près.

 L’apparition de la monogamie dans le couple préhistorique

 

Si l’australopithèque était encore un coureur de jupons, à partir de l’homo sapiens, les choses changent un petit peu. En effet, des études sur des fossiles de phalanges ont pu montrer que le taux de testostérone de nos ancêtres les plus lointain était bien plus important que les hommes d’aujourd’hui et que les comportements qui en ressortaient étaient une sexualité primitive et agressive.

Pourquoi des études sur des phalanges ? C’est bien simple, l’annulaire plus long que l’index est le signe d’un taux très important de testostérone. Cro-magnon avait l’annulaire bien plus long que l’index, alors qu’aujourd’hui… Je vous laisse regarder vos doigts messieurs. C’est ce qu’on appelle le test de manning.

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Aujourd’hui, les hommes ont (d’une manière générale) encore un écart entre l’annulaire et l’index mais bien plus faible qu’avant parce que messieurs, vous êtes moins soumis à la testostérone que vos ancêtres, et c’est tant mieux !

En gros, dès qu’il en a envie, l’homme de Neandertal prend la première qui passe sans même lui demander son avis, notamment parce que l’homme n’a plus de période de « rut » et parce que l’ovulation de la femme est invisible. Il semble n’y avoir aucune règle biologique pour venir ordonner les rapports sexuels. On estime alors le nombre de coïts à quatre par jour et on ne parle alors pas de monogamie, ni même de couple mais bien de polygamie. Continuer la lecture

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La Goulue, célèbre danseuse du Moulin-Rouge

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Louise Weber, dite La Goulue, est une figure emblématique de Paris, du Moulin-Rouge et du French Cancan. Elle a su s’imposer dans le milieu mondain et côtoyer les plus grandes personnalités de son temps avant de tomber en disgrâce. Découvrez l’histoire de cette danseuse, de cette muse, de cette icône du Paris de la Belle Epoque.

 L’enfance de Louise Weber

Louise Weber est née le 13 juillet 1866 à Clichy d’un père charpentier, Dagobert Weber, et d’une mère absente. Oui, Louise Weber ne va vivre avec sa mère que trois petites années, ensuite

 

, celle-ci fuit le domicile familial et fonde une nouvelle famille. Louise Weber, dite la Goulue, ne verra plus jamais sa mère, Madeleine Courtade. Louise, son frère, sa sœur et leur père vivent à Clichy mais lorsque la guerre éclate en 1870, Dagobert part sur le front et lorsqu’il revient, mutilé des deux jambes, il est contraint d’abandonner ses enfants dans des communautés religieuses. Il décède quelques mois après. Rapidement, un oncle décide de recueillir Louise Weber chez lui, elle part alors vivre à Saint-Ouen en avril 1874, elle est bien élevée, mange à sa faim et elle est heureuse. A l’âge de 16 ans, Louise rencontre Edmond, c’est le grand amour, ils décident de vivre ensemble à Montreuil. Celui-ci lui fait découvrir le Moulin de la Galette à Montmartre et c’est une révélation pour elle. Des bals à n’en plus finir, tout le monde danse, tout le monde s’amuse, il ne lui en faut pas plus pour quitter Edmond et s’installer avec son nouveau compagnon, Charlot. Au même moment, elle devient blanchisseuse pour être indépendante.

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La fête bat son plein au Moulin de la Galette, les meilleurs orchestres y trouvent leur place, mais aussi les danseurs et danseuses les plus performants. Louise Weber aime ce milieu, cette ambiance, et elle va tout faire pour pouvoir l’intégrer.

 La courte vie de cocotte, ou demi-mondaine

La vie de blanchisseuse paie les frasques de Louise Weber et sa vie nocturne, elle parcourt les bals pour danser et un jour, elle est remarquée par Charles Desteuque. C’est un journaliste pour la revue Gil Blas, il n’hésite pas à répertorier les demi-mondaines pour les présenter à ses riches amis. Ce sera le cas pour notre danseuse. Louise Weber devient une cocotte. Une cocotte ce n’est pas une prostituée. Pas officiellement. Continuer la lecture

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Maud Wagner, première femme tatoueuse des USA

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Que tu aimes les aiguilles ou non, que tu le veuilles ou non, le tatouage est à la mode. Je ne parle pas de tatouage traditionnel comme on en trouve en Polynésie ou même en Amérique du Sud, mais bien du tatouage occidental, celui qui représente une fée, un poing américain ou des étoiles, le portrait de ta mère, ou encore le nom de ton chat. Depuis plusieurs années, il est assez convenu d’être tatoué et la modification corporelle n’est plus synonyme de voyouterie comme ça a pu être le cas entre les années 1970 et 1990, ou de piraterie bien avant. Découvre maintenant l’histoire de la première femme tatoueuse des États-Unis : Maud Stevens épouse Wagner.

L’artiste de cirque, Maud Wagner

En février 1877, au beau milieu du Kansas, le couple David Van Buran Stevens et son épouse Sarah Jane McGee se félicitent de la naissance de leur petite fille : Maud Stevens. Comme beaucoup de bébés, elle a la peau douce et laiteuse mais ça ne durera pas ! Particulièrement douée de son corps, Maud Stevens intègre un cirque pour devenir voltigeuse et contorsionniste. C’est un franc succès, elle ravie le public, parcourt le pays et voit du beau monde. C’est dans le cadre du travail qu’elle rencontre son futur époux, Gus Wagner. Lui aussi est un artiste de cirque, il expose son corps presque entièrement tatoué. Il déclare avoir 264 motifs et se revendique comme étant l’homme le plus tatoué en Amérique. Alors qu’il travaille de manière indépendante, c’est un peu le freelance du cirque, il se retrouve à travailler au même endroit que Maud Stevens et rapidement, une idylle naît.

La rencontre avec Gus Wagner

C’est en 1904, lors de l’exposition universelle de Saint-Louis en Floride que Gus et Maud Wagner échangent leurs premiers mots.

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Gus Wagner est né à Marietta, dans l’état d’Ohio. Il rencontre le premier homme tatoué alors qu’il a douze ans et décide rapidement de modifier son corps. Il devient également tatoueur. Continuer la lecture

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James Barry est-il la première femme chirurgienne britannique ?

James Barry est un chirurgien militaire de l’armée britannique réputé pour avoir réalisé de nombreuses prouesses, notamment en Inde et en Afrique du Sud. Si ses aptitudes à la médecine et plus particulièrement à la chirurgie ne sont pas remises en cause, on se pose encore aujourd’hui de nombreuses questions en ce qui concerne le sexe et le genre de James Barry. Celui-ci est né et a été élevé en tant que fille mais qui s’est fait passer pour un homme pour entrer à l’université, il a ensuite gardé le genre masculin jusqu’à la fin de sa vie.

Illustrations d’Océane Sandon.

James Barry, travesti, transgenre ou intersexe ?

Je suis assez d’accord pour dire qu’on en a rien à cirer du genre et du sexe de James Barry, le mec a fait des choses cools, il a soigné des humains, il en a même sauvé de la mort et il a apporté de nombreuses notions de médecine et d’hygiène en Afrique et en Asie (on y reviendra) qui ont considérablement amélioré la qualité de vie des populations, mais connaître les raisons pour lesquelles James Barry a souhaité changer de genre apporte un détail important à l’histoire de la chirurgie au Royaume-Uni.

A sa naissance, on assigne le genre féminin à James Barry. Il nait en 1789 et il est élevé comme une petite fille par ses parents qui l’ont appelé Margaret Ann. Cependant, à l’âge d’entrer à l’université, James Barry décide de changer de genre. Pour commencer la médecine et poursuivre une carrière de chirurgien, il faut avoir des couilles être un homme. Ou en tout cas, sembler en être un. C’est le cas de James Berry qui coupe sa crinière rousse. Jusqu’à sa mort, le médecin militaire garde son identité masculine.

A sa mort, le médecin chargé de faire le certificat de décès, McKinnon, le déclare en tant qu’homme, mais Sophia Bishop la personne qui s’est occupée de préparer le corps du défunt a laissé entendre que James Barry était physiquement une femme.

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Voici un échange de courriers entre McKinnon et Georges Graham :

Georges Graham :  « Monsieur, Il m’a été rapporté que l’Inspecteur général le Dr James Barry, mort au 14 Margaret Street le 25 juillet 1865, se trouvait en fait être une femme. Puisque que vous avez fourni le certificat de décès, je prends la liberté de vous demander si ce que j’ai entendu est vrai, et si vous aviez établi qu’il s’agissait d’une femme et apparemment d’une mère ? » Continuer la lecture

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