James Barry est-il la première femme chirurgienne britannique ?

James Barry est un chirurgien militaire de l’armée britannique réputé pour avoir réalisé de nombreuses prouesses, notamment en Inde et en Afrique du Sud. Si ses aptitudes à la médecine et plus particulièrement à la chirurgie ne sont pas remises en cause, on se pose encore aujourd’hui de nombreuses questions en ce qui concerne le sexe et le genre de James Barry. Celui-ci est né et a été élevé en tant que fille mais qui s’est fait passer pour un homme pour entrer à l’université, il a ensuite gardé le genre masculin jusqu’à la fin de sa vie.

Illustrations d’Océane Sandon.

James Barry, travesti, transgenre ou intersexe ?

Je suis assez d’accord pour dire qu’on en a rien à cirer du genre et du sexe de James Barry, le mec a fait des choses cools, il a soigné des humains, il en a même sauvé de la mort et il a apporté de nombreuses notions de médecine et d’hygiène en Afrique et en Asie (on y reviendra) qui ont considérablement amélioré la qualité de vie des populations, mais connaître les raisons pour lesquelles James Barry a souhaité changer de genre apporte un détail important à l’histoire de la chirurgie au Royaume-Uni.

A sa naissance, on assigne le genre féminin à James Barry. Il nait en 1789 et il est élevé comme une petite fille par ses parents qui l’ont appelé Margaret Ann. Cependant, à l’âge d’entrer à l’université, James Barry décide de changer de genre. Pour commencer la médecine et poursuivre une carrière de chirurgien, il faut avoir des couilles être un homme. Ou en tout cas, sembler en être un. C’est le cas de James Berry qui coupe sa crinière rousse. Jusqu’à sa mort, le médecin militaire garde son identité masculine.

A sa mort, le médecin chargé de faire le certificat de décès, McKinnon, le déclare en tant qu’homme, mais Sophia Bishop la personne qui s’est occupée de préparer le corps du défunt a laissé entendre que James Barry était physiquement une femme.

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Voici un échange de courriers entre McKinnon et Georges Graham :

Georges Graham :  « Monsieur, Il m’a été rapporté que l’Inspecteur général le Dr James Barry, mort au 14 Margaret Street le 25 juillet 1865, se trouvait en fait être une femme. Puisque que vous avez fourni le certificat de décès, je prends la liberté de vous demander si ce que j’ai entendu est vrai, et si vous aviez établi qu’il s’agissait d’une femme et apparemment d’une mère ? » Continuer la lecture

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Les protections solaires du néolithique à nos jours

Tu pars en vacances ou tu apprécies juste de te faire dorer la pilule sous le soleil estival ? A ta guise, mais n’oublie pas de protéger ta peau. Depuis le néolithique, hommes et femmes enduisent leurs corps de différentes substances ou se couvrent pour se protéger du soleil. Découvre les astuces au fil des siècles.

(Toutes les illustrations sont de l’Agence Rol, sur Gallica et datent des années 1920)

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La protection solaire durant l’Antiquité

 

Des petits récipients contenant des poudres d’ocre et de cendres, ont été retrouvés, ils datent d’au moins cent siècles avant notre ère et il est possible d’imaginer que les hommes et les femmes s’en servaient de maquillage mais aussi et surtout de protection solaire. Aucune source sure. Il faut attendre l’Égypte antique pour lire sur un papyrus toute une liste de produits utilisés pour se protéger des rayons du soleil. On peut d’abord citer le mesdemet, le fameux khôl, dont on s’entoure les yeux pour se protéger du soleil, des insectes et du vent. Mais aussi des huiles (de jasmin) ou encore de l’Aloe Vera, des corps gras qui apaisent la peau et qui protègent du soleil lorsqu’on les mélange à différentes poudres comme la céruse de plomb (qui fait tomber les dents et file le saturnisme) ou le charbon.

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La méthode la plus efficace et sans risque reste le coton, eh oui ! Il n’y a rien de tel qu’un bon t-shirt pour se protéger, mais aussi d’un chapeau ou d’une ombrelle. Il faut savoir qu’en Egypte, en Mésopotamie et en Chine tout le monde utilisait des ombrelles. D’ailleurs, on a rendu l’ombrelle imperméable pour se protéger de la pluie, mais dans un premier temps, il s’agissait vraiment d’éviter les coups de soleil. Dans d’autres contrées, telles que l’Inde ou l’Afrique du Nord, on utilise plutôt des turbans, des chapeaux à larges bords ou différents voiles. En Grèce, durant l’Antiquité, on se couvre la tête, et Celsus (un savant, qu’ils disent) conseille de se frotter les parties du corps exposées au soleil avec du pétrole. Continuer la lecture

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Henry Cotton, le psychiatre arracheur de dents

Aujourd’hui je vous parle d’un médecin psychiatre, Henry Cotton, qui a mis en place la chirurgie bactériologique. Il s’agit d’une pratique thérapeutique consistant à arracher des dents ou des morceaux d’organes pour soigner des troubles psychiatriques. #SPOILER : ça ne marche pas et les gens meurent. Henry Cotton a pu opérer de nombreuses personnes pendant près de 30 ans avant de devoir arrêter d’exercer. Découvrez l’histoire folle de cet arracheur de dents illustrée par Uzu !

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La théorie de la chirurgie bactériologique

Henry Cotton est né en 1876, et au début des années 1900, il part étudier en Europe auprès d’Alois Alzheimer -oui, lui même- et d’Emil Kraepelin, deux figures de la psychiatrie du XXe siècle. Leur professeur est le docteur Adolf Meyer à l’école de médecine John Hopkins. C’est un peu le top en matière de psychiatrie à cette époque. L’école, les méthodes d’enseignement et les pratiques thérapeutiques se veulent progressistes et on base tout sur l’observation des patients. Ce qui paraît être une bonne chose mais concrètement, on n’y connaît pas encore grand chose en psychiatrie et on tâtonne beaucoup. Henry Cotton est à contre-courant des théories européennes et américaines de l’époque, il ne s’intéresse pas à l’eugénisme, à l’hérédité ou encore aux théories freudiennes sur les traumatismes, lui ce qui le fait kiffer c’est ce qu’il va appeler la chirurgie bactériologique. Avec son ancien professeur Adolf Meyer, Henry Cotton constate que les patients victimes d’une poussée de fièvre très élevée ont souvent des hallucinations ou des propos délirants. Meyer en déduit alors que des bactéries sont à l’origine de troubles psychiatriques. Ben oui, si les bactéries sont à l’origine de la fièvre et que la fièvre conduit à des hallucinations, alors les bactéries sont la source des hallucinations et des troubles psychiatriques. C’est un sophisme ça non ? (désolée, le bac c’était y’a 9 ans, je me rappelle plus bien).

Partout dans le monde, Henry Cotton va expliquer ce qu’il appelle : la chirurgie bactériologique, sa théorie basée sur la croyance que les troubles mentaux sont des manifestations d’infections non visibles et dont le seul traitement possible est l’ablation des organes infectés. Sauf que vu que l’infection est non visible, le médecin va enlever de nombreuses dents, sinus, ovaires, testicules, morceaux de colon et d’intestin à l’aveugle et pour rien car aucune de ces parties du corps ne sont véritablement contaminées. Il va également faire de nombreux morts…

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Gaspare Tagliacozzi, pionnier de la chirurgie faciale et inventeur de la greffe italienne

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Il y a quelques temps, je vous parlais des gueules cassées de la Première Guerre mondiale et des grandes améliorations en matière de chirurgie réparatrice, aussi, lorsque je suis tombée sur les livres de Marc Magro au salon du livre de Narbonne, je me suis dit que ce serait l’occasion d’entrer dans les détails. Je ne peux que vous conseiller ses ouvrages, sur les psys, et sur les anecdotes médicales.

Aujourd’hui, je vous parle de la greffe italienne et de l’un des pionniers de la chirurgie faciale, j’ai nommé Gaspare Tagliacozzi ! J’illustre cet article avec des tableaux de la Renaissance et de Rembrandt parce qu’ils sont cool.

Gaspare Tagliacozzi, un chirurgien talentueux

Gaspare Trigambe est né en 1545 à Tagliacozzo, l’Histoire remplace son nom de famille par le nom de sa ville natale sans raison particulière, dans sa première biographie on parle de lui comme de Gaspare Tagliacozzi. A l’âge de 20 ans, il commence ses études de médecine à l’université de Bologne où il rencontre Girolamo Cardano, un médecin italien à la vie dissolue, il va lui apprendre de nombreuses choses avant d’être interdit de conférence et jeté quelque temps en prison. Pour l’époque, avoir une vie dissolue c’est par exemple établir l’horoscope de Jésus Christ, Girolamo se fait choper durant l’Inquisition et paf, il ne peut plus bosser. Mais Gaspare Tagliacozzi a également été accompagné durant ses études par Ulisse Alddrovandi et Julius Cesar Aranzi, des grands noms de sciences naturelles et d’anatomie.

Alors qu’il est encore étudiant, Gaspare Tagliacozzi se rend à l’Hopital de la Mort à Bologne, où il intègre la confrérie de la Mort, pour commencer à s’exercer. Il s’agit d’une clinique dans une prison où les étudiants en médecine peuvent venir faire leurs premiers pas. Ils ont le droit de soigner les personnes prisonnières condamnées à mort. Comme ça, si ça se passe mal ben de toute façon, ils allaient mourir hein… Lorsqu’il ne s’occupe pas des vivants, Gaspare Tagliacozzi achète les corps des prisonniers exécutés pour s’entraîner à ouvrir les corps, à pratiquer des dissections et en apprendre plus sur l’anatomie. Continuer la lecture

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