Obusite, le syndrome post-traumatique des Poilus

Après avoir travaillé sur les conséquences physiques de la Première Guerre mondiale, les cicatrices, les mutilations et autres amputations, il me semblait important de vous parler des conséquences psychologiques (avec des impacts physiques)… Découvrez l’obusite, le mal des Poilus.

sheel-shocked

L’obusite, une pathologie nouvelle ?

Le terme « obusite » est apparu lors de la Première Guerre mondiale. Les Poilus quittaient le front atteints d’une maladie nouvelle. Difficile à décrire car elle peut prendre différentes formes. On s’intéresse peu aux pathologies nerveuses, et surtout, on n’y comprend pas grand chose. L’obusite c’est aussi, le « choc émotionnel », la « névrose de guerre » ou « le syndrome des éboulés ». Aujourd’hui on appelle ça un « trouble de stress post-traumatique » ça se traduit par des cauchemars, des névroses mais aussi des troubles physiques.

On explique le trouble de stress post-traumatique ou l’obusite par un stress important, une peur omniprésente et surtout le fait que personne, non personne n’a envie de prendre un obus en travers de la tête. C’est vrai quoi. La guerre c’est de la peur et l’obusite en est le principal symptôme. Il y a également l’épuisement physique. Tu as déjà essayé de dormir entre les rats, les excréments et les obus dans une tranchée ? C’est pas évident.

3088122

Selon les médecins de l’époque, on pense que les troubles comportementaux des Poilus sont dus à la distance que l’esprit du soldat veut (ou en tout cas DOIT) prendre avec la réalité. Comme pour se couper du monde, de la réalité, de la guerre. Un médecin psychiatre précise que l’obusite c’est lorsque « l’instinct de conservation se rebelle contre la guerre ». Les Anglais appelle l’obusite : le Shellshock. Continuer la lecture

Share Button

La capote, histoire d’une utilisation universelle

preservatifs-630x365

Capote anglaise, préservatif, condom, redingote, chaussette, l’étui pénien peut être en boyaux, en soie, en cuir, en latex ou encore en polyisoprène. Lubrifiée, colorée, de petite ou de grande taille et même gravée ou en relief, découvrez l’histoire de la capote de 6000 avant notre ère à maintenant ! N’ayant aucune image un peu coolos de capotes, j’ai décidé d’illustrer les périodes historiques avec différentes œuvres d’art (à tendance sexuelle) trouvées dans le livre : erotica universalis.

Le premier préservatif est Égyptien

egypt01Eh oui m’sieur dame, la capote est née bien avant vous. Genre, vraiment vraiment avant. En Egypte, on a retrouvé une statuette qui porte un étui pénien en lin en datant de 6000 ans avant JC. La capote a donc plus de 8000 ans. A cette époque, l’étui pénien est utilisé contre les maladies et les insectes (fais-toi piquer le pénis par un taon et tu vas vite décider de le protéger) mais pas comme un moyen contraceptif. Pour les personnages haut-placés de l’Égypte, on leur coupait le pénis avant de les momifier (sauf Toutankhamon) et on le mettait dans un petit étui pour que celui-ci soit protégé des maladies et des mauvais esprits même dans l’autre monde. Comme quoi, c’est précieux une bite quand même.

En 1500 avant notre ère, on raconte que le roi Minos utilisait des préservatifs, encore appelés sachets (oui, comme un sachet de thé), en vessie de chèvre. Pourquoi pas après tout ? Je suppose juste que la date de péremption est plus courte que pour les préservatifs actuels… En revanche, Minos, lui, c’était vraiment pour pouvoir coucher sans avoir de problème (avec sa femme notamment).

La capote Européenne

capote rome

Les Romains connaissaient le préservatif et l’utilisaient. Ils étaient faits d’intestins ou de vessies d’animaux. Chèvre, mouton, cochon, peu importe ! Pour éviter les grossesses non-désirées, l’homme dépose une toute petite capote, seulement sur le gland. Ça fait son job, si les boyaux ne sont pas abîmés à cause de l’usure. Comme en Égypte, il en existe également en lin. Mais ça irrite…

Le préservatif en Asie au Xe siècle

Le continent asiatique n’est pas en reste en ce qui concerne la capote. En Chine, c’est vegan : on utilise du papier de soie huilée. Ça évite que ça se déchire et que ça te brûle l’intérieur du vagin ou la peau de la bite avec les frottements. Faut jamais négliger l’huile. Continuer la lecture

Share Button

Gueules cassées, conséquences physiques de la Grande Guerre

gueules-cassées-1

La guerre, c’est moche. On le sait, ce n’est pas nouveau. Mais chaque guerre apporte son lot de conséquences physiques mais aussi psychologiques. Paye ton traumatisme de prendre un obus dans la tronche… Aujourd’hui je vous parle des Poilus, ceux qui ont connu le pied de tranchées, mais aussi l’horreur de la guerre et des blessures atroces, ceux qu’on appelle les Gueules cassées.

Les images peuvent heurter votre sensibilité, elles sont pour la plupart issues de la BIUSanté et vous n’êtes pas obligés de cliquer.

Les mutilés d’une guerre terrible

Durant la Première Guerre mondiale, 40% de l’armée française a été blessée de façon invalidante, au sein de ces 40%, près de 15% des soldats ont été blessés au visage. Parmi les armes de guerre, ce sont les mitrailleuses qui ont fait le plus de dégâts en occasionnant les 2/3 des blessures sur les quatre années de guerre. Mais il y a aussi les obus.

obus

Du coup, on compte alors plus d’un million et demi de morts, et trois millions de blessés de guerre, avec plus de trois cent mille mutilés, dont quinze mille blessés au visage, ce sont les fameuses Gueules cassées. Difficilement identifiables et souvent en état de choc, les soldats ont été victimes d’une balle de mitrailleuse provoquant fracture de mâchoire, perte d’un œil, des deux, du nez, ou encore d’un éclat d’obus avec perte de la peau, des muscles et même des os…

[Du fait de leur absence sur le terrain, peu de femmes ont été victimes de la Grande Guerre, mais il existe tout de même quelques preuves de femmes Gueules cassées. Souvent des infirmières qui n’ont pas eu peur d’aller dans les tranchées ou à proximité] Continuer la lecture

Share Button

Guérir l’homosexualité, le projet fou de Carl Vaernet

guérir l'homosexualité

Il y a quelques mois, j’ai reçu le livre « Les guérir » d’Olivier Charneux, sur Carl Vaernet. Le mec est danois, père de famille et médecin. Spécialisé dans les hormones, il va devenir le copain d’Himmler et va tenter de guérir l’homosexualité à Buchenwald, le camps de concentration. Découvrez son histoire…

Carl Vaernet, le médecin danois

Carl Vaernet est issu d’une famille d’agriculteurs du Jutland. Au Danemark. Tous les fils se sont partagés les terres, mais Carl, lui, ça ne l’intéresse pas. Il veut faire des études. Il veut être médecin. Après de longues et périlleuses disputes avec son père et quelques années d’études, il y parvient. Il est brillant et installe son cabinet de consultation à Copenhague. Loin de sa famille, des chevaux et du purin. Ça pue le purin. Carl s’est créé un beau réseau à la fac, parmi ses meilleurs amis, on peut noter Frits Clausen, le mec va être à la tête du parti nazi danois. Ah bin c’est classe hein, y’a pas à dire.

Carl Værnet

Ça marche bien pour Carl, il a des copains, du boulot, du fric et de nombreux soutiens, mais aussi une famille : de sa première épouse, il va avoir trois enfants. Et de la seconde : deux garçons. Le problème, c’est que Gurli, sa deuxième épouse va devenir un peu alcoolique. Beaucoup en fait. Elle ne gère pas très bien la mondanité, le champagne, puis la faillite et le départ en Allemagne de toute la famille. Continuer la lecture

Share Button