Les demoiselles du téléphone, sexisme et cadence infernale

Si vous êtes né-e-s après les années 1980, comme moi, vous ne connaissez surement pas les demoiselles du téléphone (à moins que vous ayez Netflix, ce qui est probable). En revanche, si vous avez déjà passé des coups de fils avant 1978, à n’en pas douter, vous en avez eu une à l’autre bout du combiné. Mais quel était le rôle de ces demoiselles ?

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Opératrice téléphonique, qu’est-ce que c’est ?

Avant l’automatisation des téléphones, pour joindre son correspondant, il fallait actionner la manivelle du téléphone pour accéder à une demoiselle et lui donner l’identifiant et le nom de la personne à contacter. L’hôtesse faisait alors le lien avec le correspondant ou avec une autre hôtesse si la personne à joindre n’était pas sur le même central.

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En gros, les filles passent leur journée à répondre au téléphone, face à un tableau de cordons qu’on appelle des dicordes et de prises jack pour relier entre eux ceux qui appellent et leurs correspondants. Les demoiselles portent un casque relié au standard et un micro style entonnoir, c’est assez lourd. De plus, elles sont les unes à côté des autres et elles doivent parler fort pour se faire entendre. Très fort. Elles n’ont absolument pas le droit de se retourner. Sauf cas de force majeure. Genre : la mort. Pour aller aux toilettes, il faut lever le doigt et attendre l’autorisation de la surveillante. Son petit surnom est « le caporal matraque », elle peut blâmer les filles en posant un PV en carton rouge sur l’espace de travail. Mais figurez-vous que les jeunes femmes ne sont pas embauchées au hasard, bien au contraire…

Les critères de sélection des demoiselles du téléphone

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Pour pouvoir travailler dans un central téléphonique, les jeunes filles doivent être célibataires avec une éducation et une morale irréprochables. Lol. Au début de la pratique, Continuer la lecture

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Le raid de Dieppe, ou le débarquement raté de 1942

La victoire des Alliés en Europe est en partie due aux débarquements sur les plages normandes durant l’année 1944 mais ce dont on parle moins, c’est du débarquement majoritairement canadien complètement raté –ou presque- en 1942… Heureusement que je suis là pour vous en toucher deux mots, ou un peu plus.

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Le contexte avant le raid de Dieppe

L’année 1942 est ce qu’on appelle « l’Année Terrible » et pour cause, l’Allemagne Nazie remporte toutes les victoires et étend son territoire à une vitesse monstre, elle menace notamment de prendre le canal de Suez (qui constitue une des branches phares de l’économie britannique). Si la Russie peine à maintenir les frontières à l’est, Caucase, Iran et Turquie, à l’ouest les troupes avancent jusqu’à Biarritz et au large de la côte atlantique, les sous-marins allemands détruisent deux fois plus de bateaux que l’année d’avant. Staline croule sous les attaques, il demande de l’aide aux différents états américains, il faut envoyer du monde à l’ouest pour diviser les forces allemandes et calmer le jeu à l’est.

Les américains, ils ne sont pas franchement chauds-chauds et Churchill préfère un débarquement en Afrique du nord ou dans les Balkans. Malgré tout, l’opération Jubilée se met en place.

L’opération Jubilée et ses différentes opérations

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Pour ralentir la fougue allemande et l’effrayer, l’opération Jubilée compte 5000 canadiens, 1200 Britanniques, 50 rangers américains, 15 commandos français et le matériel est également très important : 237 bateaux, 60 escadrilles de chasse et 7 escadrilles de bombardiers. En face, on trouve 1 500 Allemands (les divisions et brigades d’Amiens et Vernon ne sont pas loin, mais elles n’auront pas le temps d’intervenir). A priori, en terme de moyen physique, les Alliés ne sont pas trop mal, mais c’est sans compter sur les installations allemandes et les conditions climatiques….

En juillet 1942, l’opération Rutter se met en place pour prendre le port de Dieppe et préparer l’opération Jubilée. Des troupes d’assaut sont embarquées et rencontrent une véritable tempête, les côtes françaises sont impossibles à approcher sans prendre le risque d’être repéré par les Allemands. Tous les hommes sont donc renvoyés sur les terres britanniques…

En août 1942, on lance quand même l’opération Jubilée largement constituée de canadiens ayant suivi un entrainement au Royaume-Uni. Mais les petits jeunes, ils n’ont jamais foutu les pieds sur un vrai terrain de guerre alors le 19 août 1942, beaucoup d’entre eux vivent leurs derniers instants. A 03h, 150 bateaux sont répartis en une dizaine de groupes pour traverser la Manche. L’idée est d’occuper 20 kilomètres de la cote de Berneval à Quiberville, en passant par Dieppe.

Mais ça va se gâter. Continuer la lecture

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Napoléon perd sa virginité avec une prostituée en 1787

Aujourd’hui sur Raconte-moi l’Histoire, un petit article tout tranquille, frais et léger pour vous raconter comment Napoléon a eu son premier rapport sexuel avec une prostituée du Palais-Royal.

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L’arrivée de Napoléon à Paris

C’est en 1787 que Napoléon décide de quitter la Corse pour se rendre à Paris. Il a seulement 18 ans et il n’a pas connu grand-chose. Encore moins dans le domaine de l’amour. Ou du sexe. Faut dire que le Napo, il n’est pas réputé pour avoir un physique facile, bien au contraire, on dit de lui qu’il est moche. Bah, oui, selon les critères de l’époque, mais aussi d’aujourd’hui… Napoléon est plutôt… Enfin, on ne veut pas être désagréable alors on ne dit rien mais…

Visage creusé, teint jaunâtre, cheveux raides et noirs, il est tout maigre et l’ensemble lui donne un air malade ou d’être fan d’un groupe de métal tout en ayant une cirrhose. Du coup, pour Napoléon, il n’est vraiment pas aisé de séduire. A cela, il faut ajouter son accent corse tellement prononcé qu’on peine à le comprendre.

La vie sentimentale en berne du futur empereur Continuer la lecture

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Les incroyables prothèses de James Gillingham

Salut les internets, comme vous avez pu le constater, je publie un peu moins d’articles en ce moment car j’ai dû trouver un emploi le blog ne me rapportant pas le minimum nécessaire pour partir six fois par an en vacances. Non, je déconne, pour payer mon loyer en fait. Mais aujourd’hui je reviens avec un article sur les premiers membres artificiels de grande qualité et des photos exceptionnelles.

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Qui est monsieur Gillingham ?

Le mec, il n’avait pas tellement l’intention de créer ni des bras ni des jambes. C’est un cordonnier qui a sa petite entreprise « The golden boot », héritée de ses parents, à Chard, en Angleterre. On ne sait pas grand-chose de sa vie avant 1866 car il mène une vie plutôt discrète et paisible, qui du coup, n’a pas le moindre intérêt. Puis en 1866, il fait la connaissance d’un homme qui a perdu un bras en utilisant, plutôt mal manifestement, un canon. Les médecins ne peuvent rien faire pour sauver le bras du malheureux garde-chasse de Chard, il doit donc vivre avec un bras manquant. Mais lorsque James apprend cette histoire, il décide d’essayer de lui faire un nouveau bras, complètement gratuitement et avec son seul savoir-faire. Vous vous en doutez, c’est une réussite.

La première prothèse de James Gillingham

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Le bras est confectionné en différente pièces de cuir avec des articulations métalliques, ce qui fait que la prothèse est à la fois solide et rigide. Le monde médical est éblouit par le talent de James Gillingham et le sollicite régulièrement, c’est pourquoi il décide de produire toute une série de membres artificiels. Pour adultes, pour enfants, des bras, des jambes… Continuer la lecture

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