Les pieds bandés, ou l’enfer des orteils chinois

Aujourd’hui je vous parle d’une tradition chinoise vieille de onze siècles qui (fort heureusement) tend à disparaître complètement. Je dis heureusement parce que c’est pas du tout drôle, c’est physiquement contraignant, ça fait mal et j’aime pas trop avoir mal et puis surtout ça marque clairement le patriarcat chinois et ça non plus j’aime pas trop. Découvrons tout de suite l’histoire des pieds bandés avec les photographies de Jo Farell !

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L’origine des pieds bandés

La pratique des pieds bandés apparaît en Chine, au Xè siècle, durant la dynastie des Tang. L’histoire raconte que l’Empereur a demandé à sa femme de bien vouloir se bander les pieds afin de pouvoir danser correctement la danse traditionnelle dite du lotus. La nana le fait, évidemment, elle ne va pas dire non à l’Empereur. Et concrètement, je ne sais pas si c’est la soumission à la torture de sa meuf, ou l’idée qu’elle ait des petits pieds pétés, mais l’Empereur, il kiffe grave. Et il va exhiber sa danseuse et ses pieds bandés. Ça va devenir la mode dans les hautes classes de l’Empire.

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Pour se retrouver avec des pieds de lotus, c’est pas facile…

La méthode des pieds bandés

L’idéal c’est de commencer le processus sur une gamine de quatre ou cinq ans, c’est pas parce qu’à cet age là elle a encore les os mous, non, c’est parce que les pieds ont la taille idéale pour qu’à l’age adulte les pieds bandés ne dépassent pas les 7,5 cm (jugée taille idéale, c’est le lotus d’or!) mais en fait, ça dépasse quand même. Continuer la lecture

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Femmes de réconfort, les esclaves sexuelles du Japon

Aujourd’hui je vous parle prostitution, viol, kidnapping, esclavage. Rien que ça. Après le massacre de Nankin, les autorités Japonaises décident de mettre des femmes à disposition des soldats pour éviter qu’ils ne violent les civiles. Du coup, ils vont quand … Continuer la lecture 

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Marcel Petiot, le docteur Satan kidnappe et tue des juifs

La Seconde Guerre mondiale est un épisode bien riche de l’Histoire, parmi les choses qu’on connaît peu, ou pas, je vous ai déjà parlé des bordels mais aussi des prisonniers homosexuels dans les camps de concentration. Aujourd’hui, je vous raconte une petite histoire, une histoire qui a fait plus d’une vingtaine de morts. Au moins vingt-sept en fait. Peut-être soixante-dix… Mais rien d’institutionnel. Découvrez Marcel Petiot, encore surnommé : Docteur Satan.

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Marcel Petiot, une enfance… de cleptomane

Dès son jeune âge, le petit Marcel Petiot se fait remarquer pour quelques vols. Des trucs pas trop graves, mais du vol quand même. Le mec est né en 1897, à Auxerre. Faut avouer que c’est déjà pas facile… Dans une famille bourgeoise. Rapidement, les proches vont être un peu embarrassés par le comportement du gamin. Non seulement, il vole, mais en plus il est violent. Très violent. Envers ses camarades, sa famille, mais aussi les animaux. Enfin, c’est ce qui s’est dit après sa mort alors, sont-ce des faits avérés ou de simples balivernes pour alimenter la presse papier de l’époque ?

Toujours est-il que sa mère est internée en hôpital psychiatrique, où elle décède, alors que son père lui est muté à Joigny. Changement de collège pour Marcel Petiot qui a alors douze ans. Peu importe, il va se faire virer de plusieurs établissements pour manque de discipline. A dix-sept ans, on le prend la main dans le sac, enfin, façon de parler… Il est en train de casser des boites aux lettres, non dans l’espoir de récupérer quelques billets, mais plutôt pour voler les cartes postales et autres mots doux. Il ne sera pas condamné car un psychiatre le juge inapte. Il est atteint de trouble de la personnalité et il est clairement inadapté socialement. Sans doute est-il atteint de ce que l’on nomme aujourd’hui : la bipolarité.

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Et puis soudain, boum, la Première Guerre mondiale, Marcel Petiot prend la décision d’arrêter ses études de médecine pour s’engager dans l’armée. Continuer la lecture

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Massacre de Nankin : viols, tortures, meurtres

Aujourd’hui, je vous parle du massacre de Nankin. Ce n’est pas un article rigolo et les photos peuvent heurter les esprits les plus sensibles. Les photos les plus indélicates sont glissées dans les liens en rouge qu’il n’est pas du tout indispensable d’ouvrir. Pour l’anecdote, je pensais écrire sur les « femmes de réconfort », mais impossible de comprendre le contexte sans parler du massacre de Nankin, alors pour une fois, faisons les choses dans l’ordre.

Le contexte mondial des années 1930

Alors on le sait, la fin des années 1930 partout dans le monde, c’est pas la période la plus funky. En Europe, il y a Franco en Espagne, le moustachu Hitler en Allemagne et en Italie, Mussolini se fait remarquer plus que de raison. Déjà, ça pue, et l’Occident est bien occupé. Mais en Orient, c’est pas beaucoup mieux, au Japon, l’empereur Hirohito entreprend une mission divine colonisatrice : d’abord la Corée, puis la Mandchourie, puis une grande partie de la Chine et de l’Asie du sud. En 1936, l’Allemagne nazie et l’Empire du Japon signent le pacte anti-Komintern, c’est à dire qu’ils se doivent secours mutuels en cas de problème. Et des problèmes, il va y en avoir. En 1937, l’Italie fasciste de Mussolini va elle aussi signer ce pacte, puis la Hongrie puis l’Espagne.

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Lorsque les troupes Japonaises tentent de prendre Shanghai en août 1937, elles doivent commencer à lutter à Nankin. Les Japonais sont nombreux et surentraînés, face à des chinois peu armés et franchement en galère. Si on parle beaucoup des jeunesses hitlériennes, il se passe la même chose au Japon, avec les écoles militaires. Propagande, lavage de cerveaux, on arme tout le monde et hop en route pour tuer quiconque ose se mettre sur le chemin de l’empereur divin Hirohito. Les japonais sont chauds patate, ils pensent pouvoir prendre la ville en huit jours. Une grosse semaine et le job est terminé. Or, ça ne va pas se passer ainsi, ce sont trois mois de lutte acharnée qui vont permettre aux Japonais de prendre Nankin le 13 décembre 1937, officiellement le 17 décembre. Continuer la lecture

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