Aujourd’hui je vous raconte l’histoire d’Atrée et de son frère Thyeste, on les appelle les Atrides. Les jumeaux de Pélops et Hippodamie ne se supportent pas, ils se disputent le pouvoir, contrarient les dieux et se font de vrais coups de flûte. C’est aussi pour ça qu’on aime la mythologie grecque, il y a de la violence, de la passion, du sexe, parfois de l’amour, ici à toute petite dose, et aussi de l’anthropophagie parce que sinon, on s’ennuierait ! Après l’histoire d’Oedipe et des Labdacides, découvrez celle des Atrides !
Une histoire de famille
Tout commence avec Tantale, le père de Pélops. Alors qu’il souhaite rendre hommage aux dieux, il a pour père Zeus, il leur prépare un petit banquet. Parmi les convives, on peut citer Déméter, déesse de l’agriculture, Hermès et Zeus. Du beau monde en somme. Pour le repas, Tantale décide de servir Pélops, son propre fils qu’il fait cuire en ragoût depuis plusieurs heures déjà. Déméter croque un bout d’épaule et ne se rend compte de rien, en revanche, Zeus comprend qu’il est en train de bouffer son petit-fils Pélops et il n’est pas content du tout. Il demande à Hermès de ressusciter l’enfant et il lui remplace le morceau d’épaule manquant par un bout d’ivoire. Pour cette offense, Tantale est sévèrement sanctionné, il va subir le fameux supplice de Tantale.
Alors qu’il est condamné à rester au milieu d’un fleuve sous des arbres fruitiers, Tantale voit le vent pousser les branches hors de sa portée lorsqu’il a faim et l’eau du fleuve disparaît lorsque Tantale essaie de la boire.
Hélas, on se rend compte que, comme pour Œdipe, lorsqu’un ascendant fait de la merde, c’est tous les descendants qui payent et c’est pas beau à voir. Ni bon à manger.
Pélops et Hippodamie
Pélops, malgré son épaule en ivoire réussit à pécho lors d’une course de char. L’heureuse élue s’appelle Hippodamie. Ensemble ils ont deux garçons, les jumeaux Atrée et Thyeste puis une dizaine d’autres dont on se fout royalement. Mais d’une autre femme, Pélops a déjà un enfant, le garçon Chrysippe. Hippodamie est du genre jalouse. Très jalouse. Et aussi protectrice. Alors pour ne pas que ses deux garçons pâtissent de l’existence de Chrysippe qui pourrait récupérer le royaume à la mort de leur père, elle demande aux jumeaux si à tout hasard, ils ne voudraient pas l’éliminer. Et c’est ce qu’ils font. Continuer la lecture