Etre mère au Moyen Age, l’éducation, la vie et la mort de l’enfant

Poème d’un troubadour : « Na Carenza, vous qui êtes belle et gracieuse, veuillez donner un conseil à nous deux sœurs (…) D’après votre connaissance, dois-je prendre un mari, ou dois-je rester pucelle ? Et même si cela me plaît, je ne … Continuer la lecture 

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Marie Bequet de Vienne, Mère-Noël des femmes indigentes

La période des fêtes, c’est toujours chouette. Enfin, toujours chouette lorsqu’on est en parfaite santé et qu’on a les moyens de s’enfiler un foie gras par repas pendant une semaine. Or, c’est pas le cas de tout le monde, tout le temps. Aujourd’hui, avec Polina, on vous parle des Resto du cœur, mais sans Coluche et sans chanson (et tant mieux).C’est l’histoire de Marie Bequet de Vienne qui décide dans les années 1870, de venir en aide aux femmes enceintes ou avec enfants, en grande détresse.

La mère et la pauvreté

Qu’elle soit fille-mère, que son époux l’ait abandonnée, qu’il soit mort ou malade, la femme n’a pas de revenu. Pas de chômage, pas de RSA et pas d’alloc. Rien. C’est la débrouille. Et c’est surtout la galère. Souvent les femmes travaillent jusqu’à quelques jours de l’accouchement, épuisées. Il faut bien faire vivre l’enfant qu’elles ont dans le ventre, ou contre un nichon vide de lait. Alors elles font tout ce qu’elles peuvent, et parfois, elles ne s’en sortent pas. A Paris, va ouvrir un établissement pour venir en aide à ces femmes, la Société nationale des amis de l’enfance, qui deviendra la Société de l’allaitement maternel et des refuges-ouvroirs. Et c’est quand même vachement cool.

 La Société de l’allaitement maternel

 L’idée c’est que les mères (ou futures mères) sans un rond puissent sortir de la détresse, se soigner, se nourrir. Survivre, en fait. Aussi à partir de 1870, celles qui le veulent peuvent se rendre rue Miromesnil pour recevoir de l’aide. La société distribue des bons pour du pain (4kg par semaine et par mère), des bons de viande, des layettes, des berceaux, des matelas, des couvertures… Et du lait, lorsque c’est nécessaire. La société assure à la mère et son enfant de l’aide pendant une année entière, parfois un peu plus. A travers cette aide, Marie Bequet de Vienne, ainsi que tous les bénévoles veulent protéger le lien entre l’enfant et sa mère. Il est important que les deux ne soient pas séparés dans des institutions différentes, qu’ils restent ensemble et qu’au maximum, la mère puisse nourrir son enfant au sein. Pour cela, il lui faut manger à sa faim, ou presque, et correctement. Continuer la lecture

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L’allaitement obligatoire, et ta mère ?

En ce moment c’est un peu chaud de la bite en ce qui concerne les droits de la femme, un peu partout dans le monde. Vous n’avez pas trop de chance, parce que 1) je suis une fille femme 2) j’aime l’histoire 3) j’aime le droit 4) j’aime l’histoire du droit des femmes, et 5) j’aime un blog où je parle de l’histoire du droit des femmes. Vous êtes vraiment vernis.

Après l’Espagne et l’IVG, les Émirats Arabes Unis et l’allaitement. J’veux dire, moi ça me va que l’actualité me file des sujets d’articles. Mais merde. J’ai le droit de ne pas avoir d’enfant, et j’ai le droit de décider de les allaiter pendant un mois, un an ou deux, et j’ai même le droit de ne pas le faire. L’histoire nous montre (presque) qu’une mère qui de par la nature est dotée de la possibilité d’allaiter son enfant, a aussi par la société, le droit de faire ce qu’elle veut. Cependant, tout le monde a toujours voulu s’en mêler, philosophes, hygiénistes, économistes…

Antiquité

Cinq siècle avant notre ère, allaiter était très important. En effet, les croyances jouaient un grand rôle en ce qui concerne la société, et il était primordial pour chacun de les respecter. Les grecs pensaient que par le lait maternel, la mère transmettait ses valeurs et son caractère à l’enfant. Aussi, laisser son fils aux seins d’une nourrice c’était prendre le risque de récupérer son sale caractère, voire, ses pires défauts. Seules les grandes familles s’autorisaient à nourrir leurs enfants aux seins des esclaves. Mais petit à petit, face à la contrainte, les femmes vont se libérer du joug de l’allaitement et vont faire appel à des nourrices, d’autant plus que certains médecins interdisaient l’allaitement les vingts premiers jours après la naissance. Or, aujourd’hui, on nous encourage à nourrir le nouveau-né de colostrum, riche en protéines, et en tout ce qu’il faut. Les femmes qui décidaient d’allaiter pouvaient le nourrir avec du miel et du lait de chèvre les vingt premiers jours, puis le mettre au sein. Et vers l’âge de deux ans, hop, le biberon en terre cuite, c’est le début de la soupe, de bouillie et de lait animal. Continuer la lecture

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Les règles de la bienséance sexuelle au XIXème siècle

Mille excuses cher lectorat. Mon absence est due à une vie sexuelle trépidante qui occupe toutes mes journées. Quelle chance ! me direz-vous. Mais en fait c’est pas vraiment la mienne, c’est plutôt celle des ouvriers et des paysans du XIXème siècle. C’est pour mon mémoire.

Une  brève sur la bienséance sexuelle, donc.

L’âge : Les médecins préconisent pour les dames « honnêtes » d’arrêter le sexe à 40 ans, au plus tard à la ménopause. A l’époque, les témoins sont toujours étonnés d’apprendre qu’une vieille (+ de 35 ans) puisse tromper son mari. Lors des procès-verbaux il a été recueilli divers témoignages: « Malgré son âge avancé, elle avait des amants au vu et su de tout le monde » ou encore « Je pensais n’avoir rien à lui reprocher, elle avait du reste quarante-neuf ans ». De leur côté, les messieurs n’ont aucune limite. Si ce n’est physique.

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