Je vous avais dit que je reviendrais pour vous raconter une histoire drôle. On y est. Aussi, je tiens tout particulièrement à remercier Thomas Austin, sans qui je n’aurais rien à vous raconter aujourd’hui.
- Thomas Austin, qui est-ce ?
Il s’agit d’un Anglais, membre de la Société d’acclimatation de l’État du Victoria en Australie. Ce brave homme, loin de sa terre natale, s’ennuie. Enclin à la nostalgie, il décide de s’organiser une partie de chasse à l’anglaise pour Noël 1859. Aussi décide-t-il de faire importer des lapins d’Angleterre. Vingt-quatre, précisément. C’est peu, me direz-vous. Pas con, prévoyant, Austin prend bien soin d’éliminer les prédateurs du coin, faucons, aigles, chats…. La vingtaine de bêtes est lâchée -tranquille- dans sa grande (suffisamment pour organiser des chasses) propriété privée. Or, finalement, le soir de Noël, il a la cagne Thomas. Il chasse deux-trois lapins et puis il rentre manger du chapon aux marrons. Comme tout le monde.
- Mais que font les lapins ?
Après avoir pleuré la mort de certains d’entre eux, les lapins survivants décident de se remonter le moral. Pendant longtemps et plusieurs fois. Bref, ils baisent comme des lapins. Aussi, en 1866, Thomas Austin se retrouve envahi par les petites bêtes anglaises et organise une battue pour s’en débarrasser. Plus de 14 000 lapins ont été tués seulement sur ses terres.
En 1868, 8000 km² de terres agricoles doivent être abandonnées. Les lapins ont Continuer la lecture