(Footit et) Chocolat, ou l’histoire d’un Noir sur scène

Aujourd’hui je vous raconte la vie d’un artiste noir. C’est l’histoire du Clown Chocolat, à la fin du XIXème siècle. Aujourd’hui, on ne le connaît plus, on n’en entend jamais parler, pourtant, il a joué un rôle considérable dans le monde du spectacle. Il représente aussi tout le racisme de son époque. Et c’est pas jojo. 

Les Noirs sur scène

Des blancs qui jouent des noirs sur scène, il y en a eu plein. Notamment Thomas Rice qui crée en 1830, Jim Crow, la caricature du « nègre ». Il se peint le visage avant de faire sa représentation. Il chante et danse sur des chansons inventées par et pour les esclaves. C’est un succès dans les années 1870. Et puis, ensuite, un vrai noir va se faire un nom dans les cirques français. C’est le Clown Chocolat.

Footit-et-Chocolat

Chocolat, c’est pas un vrai prénom. Le clown s’appelle Rafael, il vient de la Havane. Pour ceux qui n’étaient pas là en géo, c’est à Cuba. Son nom de famille serait Padilla. Mais peut être pas. Il a été vendu comme esclave à plusieurs reprises, et à ainsi pris chacun de leurs noms alors qu’il avait moins de 10 ans. Dans les années 1880, alors qu’il a fui son maître à Bilbao, il rencontre Tony Grice, un clown célèbre qui va l’embaucher comme domestique. Et puis, comme assistant. Faut dire qu’il danse très bien et possède une grande force physique. Des gros bras quoi. Rafael assiste Tony sur ses tours, et ça marche bien. Continuer la lecture

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La Sainte Chapelle ou l’histoire de Saint Louis acheteur compulsif

Pauline Darley (#passionchateau)

Mercredi 20 mai, l’équipe du Centre des Monuments Nationaux a invité toute une belle brochette de blogueurs (PassionChateau, Culturez-vous, Paris sur un fil, et bien d’autres) à visiter la Sainte Chapelle après sept ans de travaux. Velux, mécène sur ce projet a mis le paquet [cinq millions d’euro] et orne tous ses représentants d’une cravate rouge et d’un pins… Fleur Pelerin parle de Victor Hugo, et moi je cherchais le baiser de Judas sur tous les vitraux, mais je n’ai trouvé que Judith et Holopherne. On ne se refait pas. Puisque je ne compte pas vous raconter les discours et l’intérêt de bannir les petits fours au navet et à la carotte, pour le bonheur de Margaux, voici plutôt l’histoire de la Sainte Chapelle : tout commence avec les croisades.

Les croisades

Pauline Darley (#passionchateau)

En 1204, lors de la Quatrième croisade, c’est le sac de Constantinople. Concrètement, c’est pas le truc de plus classe des croisades. D’ailleurs, je me demande s’il y a eu un truc classe. Genre : hé les mecs, on va taper sur des gens parce que notre religion elle est mieux et tout. Bref. En plus d’être peu glorieux, le sac de Constantinople c’est vraiment un concentré de bolosses. Continuer la lecture

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Kiki de Montparnasse, reine des artistes

Il y a un an, je vous parlais de l’entre-deux-guerres, des années folles qui n’étaient pas si folles pour une grande majorité de la population. Et puis, il y a les artistes. La vie à Montparnasse, l’alcool, la drogue, la … Continuer la lecture 

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Les cons ça ose tout : l’histoire de François Reichelt

 Aujourd’hui est un grand jour. Oui m’sieurs dames. Un grand jour. Déjà parce que je sais désormais intégrer des vidéos sur le blog, et que quand même, c’est un peu classe. Autre chose, j’ai jamais autant rigolé en travaillant un article. Genre vraiment. Pourtant c’est pas une histoire drôle, le mec est mort. Et la mort c’est pas drôle. Sauf parfois. Je remercie Gallica et la Revue Aérienne  pour ce bijou. Voici l’histoire de François Reichelt.

Un mec normal, en apparence

Frantz Reichelt est né en 1878 à Wegstädtl (actuelle République Tchèque), le mec décide de partir mener la grande vie en France. Un peu comme Victor Lustig (comme quoi, la Tour Eiffel…). En 1900, il s’installe à Paris et il devient tailleur pour dames à Opéra.Il gagne correctement sa vie et a le temps de consacrer du temps à sa passion. L’aviation. C’est le début, et c’est à la mode malgré les nombreux accidents. D’ailleurs, le kiff de Frantz, c’est de travailler les tissus pour tenter de mettre au point une sorte de parachute. Dès 1910, il y consacre beaucoup de temps. Il va jusqu’à utiliser les mannequins de son atelier pour faire des expériences. Mais attention, ils s’agit de mannequins factices qui ne font pas le poids d’un vrai humain. Un peu comme Kate Moss.

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