Les bonnes manières lors du mariage au XIXème siècle

Dans la vie en société, faut toujours faire attention à bien se tenir. Genre, tu rotes pas à table, t’insultes pas ta mère et tu portes pas des chaussettes avec des tongs. C’est comme ça la vie en société… Il y a des règles, des règles qui changent selon les époques, selon les événements. Aujourd’hui on va parler des bonnes manières à respecter lors de son mariage au XIXème siècle et au début du XXème. Faut faire attention, ça pue le sexisme.

 Les époux

Mariage-1

Alala, la vie est belle, l’amour va fêter une nouvelle victoire, celle d’un mariage ! C’est beau, c’est cool, c’est bref. Pour se marier faut savoir se tenir correctement. Mesdames, tant que vous pouvez, fermez-là. Vous méritez pas de vivre. Messieurs, fermez-là aussi, mais c’est pour mieux faire les choses en douce. Ah bin, ça fait pas rêver hein.

La femme

Petite chose jolie mais fragile et teubée comme ses pieds. C’est souvent ainsi qu’on qualifie la jeune femme au XIXème siècle. La baronne Staffe nous explique que pour son mariage, il faut être jolie mais pas trop, se faire remarquer mais pas trop, parler mais pas trop, et surtout pas trop fort, être entourée d’amies, mais pas trop non plus, parce que les amies ça fait trop de bruit. Surtout les filles, elles se sautent au cou, rigolent bien plus fort que ce que le veut la décence. Et puis c’est tellement agaçant une voix de femme… La future mariée doit porter un robe blanche, mais pas trop. Non, je déconne, elle doit porter une robe blanche, parce qu’elle est vierge. Si elle ne l’est pas, elle ne mérite pas de se marier. Elle porte également un voile en tulle et une couronne de fleurs. Sauf si elle a plus de 40 ans

Sauf lorsqu’elle porte un costume traditionnel, genre en Auvergne.

obry de saint sernin

L’homme

Le jeune homme, lui, il porte un chapeau haut et noir, il est élégant et puis il fait ce qu’il veut après tout, il est assez grand pour s’occuper de lui ! Évidemment, s’il est respectueux, c’est mieux. Une des seules choses qu’il doit faire avant le mariage, c’est de rompre avec ses maîtresses, jeter les présents, les courriers ou autres photographies de ses anciennes conquêtes et éventuellement d’aller voir une prostituée pour se libérer de toutes tensions superflues. Bin oui, on le sait, un homme n’arrive pas puceau à son mariage. Continuer la lecture

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Lucrèce, l’histoire d’un viol et d’un suicide

Aujourd’hui, on va parler de Lucrèce, une meuf romaine, qui a eu une vie cool, puis elle s’est faite violer, alors elle s’est suicidée. Bon, ça déjà, à la base c’est un problème. Il s’agirait plutôt d’une légende que de faits réels, mais peu importe. Il y a un autre problème. On qualifie le récit de Lucrèce comme un exemplum. Je te jure, même dans wikipédia.
Un exemplum qu’est ce que c’est ? C’est un récit qui met en valeur le comportement héroïque d’un personnage et qui incite à le suivre. Et là, pardon hein, ça rend ouf. Évidemment, c’était une autre époque blablabla, mais concrètement, une femme qui se suicide parce qu’elle a été violée, ça n’a rien d’un exemple à suivre. Vraiment rien. Voici son histoire.

 Des femmes infidèles et de la laine

Nous sommes en 509 avant notre ère, le roi Tarquin le Superbe, réputé pour son orgueil et sa violence, assiège la ville d’Ardée avec une grande armée. Les mecs tiennent le siège pendant plusieurs jours, et puis quelques uns d’entre eux décident de rentrer à Rome pour voir leurs femmes. Histoire de les surveiller quoi, faut jeter un œil. On ne sait jamais. Parmi eux, Sextus, le fils de Tarquin le Superbe, et Tarquin Collatin. Tous les mecs du groupe retrouvent leurs femmes roulant des pelles et coïtant un peu partout dans des banquets organisés dans la ville. Seul Tarquin Collatin retrouve sa femme, Lucrèce, en train de filer de la laine avec ses domestiques. Concrètement, rien ne nous dit que la veille, elle n’était pas en pleine partie de jambes en l’air avec un collègue de son père. Son père c’est Lucretius Spurius, le préfet de Rome.

Fier comme un coq qui sait bien tenir sa poule, Collatin exhibe Lucrèce aux yeux de tous.

« Waouh, elle sait bien filer la laine pendant que les vôtres ont perdu leurs culottes »
« C’est quoi une culotte ? »
« Laisse tomber, c’est un morceau de tissu qui apparaîtra plus tard dans l’histoire de l’humanité »

Sextus, un peu véner de ne pas savoir ce qu’est une culotte mais surtout d’avoir constaté l’infidélité de sa femme se trouve tout à fait charmé par les bonnes mœurs et la chasteté de la jolie Lucrèce. Aussi, a t il la merveilleuse idée de la déshonorer… Continuer la lecture

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Docteur Madeleine Brès, femme médecin

A l’heure où les internes en médecine se permettent d’afficher sur leurs murs une fresque représentant une scène de viol, on se dit que la femme a bien du mal à se trouver une place dans le milieu médical avec … Continuer la lecture 

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Le corbeau et le cadavre, ou l’histoire d’un avortement, d’un mec sensible et d’une cinglée

Salut internet, je suis encore allée mettre le nez dans les archives de l’Ancien-Régime, je vous ai trouvé une chouette histoire qui n’est pas chouette du tout. On cause droit de la femme et baston sur l’échafaud.

 

Une sale histoire de viol et d’avortement

Hélène Gillet est une jeune fille fraîche, fertile et pétillante. Genre vraiment. Aussi, durant l’été 1624, un mec fou amoureux d’elle rentre dans sa chambre et la viole. Bon. On est d’accord, c’est une histoire qui commence très mal. Un viol c’est pas rigolol, et pour en rajouter un peu, la malheureuse Hélène tombe enceinte. Putain. C’est un peu la galère. Elle ne dit rien à personne, mais personne n’est dupe.

Le village de Bourg-en-Bresse, qui connaît la châtelaine depuis sa tendre enfance, voit son ventre s’arrondir de jour en jour. Rapidement, tout le monde la soupçonne d’être enceinte, mais elle n’est pas mariée ! Va-t-elle finir fille-mère ? Pendant que les ragots vont bon train, Hélène prend son courage à deux mains, une aiguille et va voir une matrone. Hop, le tour est joué. Le fœtus est enveloppé dans du linge, et Hélène retrouve une vie normale pendant quelques semaines. Les Burgiens, qui ne sont pas des personnes sympas et compatissantes vont prévenir les autorités. La petite Hélène a avorté, et c’est très mal.

Depuis Henri II, c’est pas funky quand on veut avorter. Genre vraiment pas. Que l’enfant soit né, ou encore dans le ventre de sa mère, le faire disparaître c’est la même chose (on va pas rentrer dans le débat de pour ou contre l’avortement). C’est un infanticide, c’est donc la peine capitale. Par contre il faut des preuves. Un cadavre. Continuer la lecture

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